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La disparation de Jack Ma fait chuter de 3% l’action Alibaba

L’action Alibaba a perdu ce lundi 3% de sa valeur sur les marchés boursiers suite aux inquiétudes que suscitent la mystérieuse absence prolongée de son fondateur Jack Ma. Le milliardaire chinois est en effet porté disparu depuis fin octobre. Son nom a même été retiré du jury de sa propre émission télévisée sur l’entrepreneuriat africain «Africa’s Business Heroes». La disparition de Jack Ma intervient alors que ses sociétés Alibaba et Ant Group font face à une pression réglementaire accrue de la part du gouvernement chinois.

Jack Ma, roi incontesté du e-commerce chinois et 25ème homme plus riche de la planète est porté disparu depuis qu’il a prononcé un discours critique à l’égard du gouvernement chinois, le 24 octobre dernier, alerte le Financial Times.

La Chine repense le modèle Jack Ma

Lorsqu’en 2015, le régulateur chinois des affaires a accusé dans un rapport, Alibaba Group Holding de vendre des produits contrefaits sur Internet, le géant du commerce électronique n’a pas hésité à riposter. Alibaba avait alors ouvertement contesté les résultats de l’enquête et a réussi à gagner son bras de fer avec le gouvernement qui s’est finalement résigné à retirer son rapport incriminant le géant chinois.

Mais depuis, et grâce aux années de croissance continue, les plus grands conglomérats Internet de Chine se sont étendus dans la plupart des secteurs de l’économie de la Chine, du transport, de la logistique à la finance. Mais alors qu’ils jouissaient autrefois d’un sauf-conduit gratuit sur les problématiques de réglementation, ils font désormais l’objet d’un suivi et d’un contrôle sans précédent par lesquels l’État réaffirme sa domination.

Une domination que le gouvernement central de Xi Jingping mettra en application après des déclarations du fondateur d’Alibaba à l’encontre du système bancaire chinois.

Jack Ma va en effet faire les frais de son franc-parler en comparant les banques traditionnelles à des prêteurs sur gages et en qualifiant le cadre réglementaire financier existant de «club des personnes âgées». La réaction sera immédiate, les régulateurs ont subitement suspendu l’introduction en bourse de 34 milliards de dollars de Ant Group, une spin-off d’Alibaba spécialisée dans le payement en ligne, dans laquelle Jack Ma est l’actionnaire majoritaire.

Selon le Nikkei Asia, la décision de bloquer l’IPO d’Ant group est venue du plus haut niveau possible en Chine, du président chinois, Xi Jinping, en personne.

Un mois plus tard, Daniel Zhang, le successeur de Jack Ma à la tête d’Alibaba, fera des déclarations surprenantes. Il va s’engager publiquement au nom du groupe, à l’occasion d’une conférence organisée par le gouvernement dans le Zhejiang, à faire preuve de fidélité aux autorités.

M. Zhang a qualifié les nouvelles directives sur les sociétés Internet d’«opportunes et nécessaires». Il a également souligné l’importance du soutien du gouvernement dans le développement d’Alibaba.

Jack Ma disparaît de sa propre émission de talents africains

La disgrâce de Jack Ma va être poussée au bout en lui interdisant toute apparition publique notamment de son émission «Africa’s Business Heroes». Le milliardaire qui voulait faire de ce concours télévisé destiné aux entrepreneurs africains en herbe, un outil de soft power et de relations publiques, s’est vu retirer sa photo du site web de l’émission et a été exclu d’une vidéo promotionnelle.

La finale de concours, à laquelle il n’a pas participé, a eu lieu en novembre, peu de temps après les fameuses déclarations du milliardaire critiquant les régulateurs chinois et ses banques publiques.

Nouvelle enquête

Le 24 décembre dernier, l’Administration d’Etat a annoncé ouvrir une enquête pour la régulation des marchés contre Alibaba, ce qui a provoqué un plongeon des actions du champion du commerce en ligne.

Pas un cas unique

La disparition de Jack Ma confirme une pratique qui est entrain d’être systématisée par le pouvoir central. En effet, le milliardaire chinois vient s’ajouter à une liste de plusieurs responsables et entrepreneurs chinois ayant subi les foudres de Pékin après qu’ils aient critiqué le pouvoir.

C’est le cas du magnat de l’immobilier Ren Zhiquiang qui a été condamné à 18 mois de prison ou encore Sun Dawu et sa femme, à la tête de Dawu Group qui ont été arrêtés après avoir dénoncé l’intervention de la police sur le réseau social Weibo.

La police chinoise avait même enlevé Xiao Jianhua, un ancien gestionnaire d’actifs, dans un hôtel de Hong Kong en janvier 2017, selon Reuters. Xiao a depuis disparu et le gouvernement a saisi des parties de son entreprise Tomorrow Group/

La colère de Pékin s’est également abattue sur Meng Hongwei, l’ancien chef d’Interpol, en subissant le même procédé, disparition en septembre 2018 lors d’un voyage en Chine depuis la France, puis inculpation de 13 ans et demi de prison pour corruption en janvier 2020.

https://twitter.com/amyyqin/status/1281014162739494912

Enfin, durant la crise sanitaire, le pays a arrêté tous les voix qui avaient critiqué la réponse de la Chine à la pandémie, notamment le professeur de droit Xu Zhangrun et l’avocat des droits humains Zhang Xuezhong.

Gucci rejoint le site d’e-commerce de luxe d’Alibaba

Gucci, fleuron du groupe Kering, ouvrira deux boutiques sur la plateforme de commerce en ligne de luxe d’Alibaba, Tmall, soulignant l’importance du marché chinois pour des marques haut de gamme frappées de plein fouet par la crise du coronavirus.

Avec Reuters

La première des boutiques en ligne estampillées Gucci, qui commercialisera des vêtements et de la maroquinerie, sera lancée le 21 décembre, sur Tmall.com, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun publié vendredi.

La deuxième boutique en ligne proposera des produits de beauté et sera lancée en février 2021.

La Chine est l’un des rares marchés où les ventes des marques de luxe ont connu un sursaut depuis la levée des mesures de confinements instaurées pour faire face à la crise sanitaire due au nouveau coronavirus.

Affiche de Prada sur Tmall

Selon le cabinet Bain, la clientèle chinoise devrait représenter 50% des ventes du secteur du luxe d’ici 2025 contre environ 35% avant l’épidémie de nouveau coronavirus.

Fête des célibataires : 63,86 milliards € de ventes réalisées par Alibaba en 4 jours

Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a annoncé mercredi avoir réalisé des ventes record de 498,2 milliards de yuans (63,86 milliards d’euros) à l’occasion de la “Fête des célibataires”.

Reuters

Cet événement, lancé en 2009, est le plus important au monde pour le commerce en ligne, devant le «Black Friday» et le «Cyber Monday» américains.

Etalé cette année sur quatre jours, il a déjà rapporté à Alibaba et à ses concurrents 16 fois plus de commandes en valeur que sur les deux journées en octobre du «Prime Day» d’Amazon.

Les consommateurs ont en effet commandé 16 millions de produits à prix réduit, une performance considérée comme indicative de la reprise économique de la Chine après sa sortie de la pandémie de coronavirus, dont elle a été le berceau.

Le volume brut de la marchandise (gross merchandising volume, GMV) a franchi mercredi matin les 372,3 milliards de yuans (47,71 milliards d’euros), avec un nombre record de 583.000 commandes par seconde, a déclaré Alibaba.

Le succès de ces ventes promotionnelles est un soulagement pour le groupe chinois, qui a perdu environ 10% en valorisation boursière après la suspension la semaine dernière de l’introduction en Bourse de sa filiale de paiements Ant Group à Shanghai et Hong Kong.

Plus de 340 entreprises, dont Apple, L’Oréal et Huawei, ont dépassé les 100 millions de yuans de ventes, selon Alibaba.

Les analystes s’attendaient à ce que les marques de luxe profitent cette année de l’événement, les plans des consommateurs en quête de produits haut de gamme à l’étranger étant contrariés par les restrictions sur les déplacements.

La plus grosse IPO de l’histoire est lancée simultanément à Hong Kong et Shanghai et concerne une société chinoise

Le spécialiste chinois du paiement en ligne Ant Group a présenté lundi les modalités de son projet d’entrée en Bourse simultanée à Hong Kong et Shanghai, qui pourrait lui permettre de lever un peu plus de 29 milliards d’euros, ce qui en ferait l’introduction la plus importante jamais bouclée dans le monde par son montant.

Avec Reuters

L’opération valoriserait Ant Group environ 265 milliards d’euros, sans même prendre en compte l’option de surallocation de 15% prévue par les banques chargées de la mener à bien. Une valorisation qui dépasserait ainsi celle d’Industrial and Commercial Bank of China, la première banque du monde par les actifs.

Le projet n’est toutefois pas à l’abri des imprévus puisqu’Ant est menacé d’un contrôle accru des autorités sur ses activités de crédit à la consommation ainsi que par une possible inscription sur la liste noire du département d’Etat américain.

Le chinois Alibaba offre 1000 respirateurs à l’Etat de New York qui enregistre son pire bilan sur 24 heures

L’Etat de New York, épicentre du nouveau coronavirus aux Etats-Unis, a annoncé samedi que le gouvernement chinois facilitera une donation de 1,000 respirateurs du co-fondateur et vice-président de Ali Baba et propriétaire de l’équipe de Basket, Brooklyn Nets, Joe Tsai. Le gouverneur qui a fait état de 630 nouveaux décès en une journée, soit le pire bilan de New York sur 24 heures, a lancé un appel d’urgence en attendant «le pic» de l’épidémie.

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Sur les traces du Roi Salmane, Netanyahu en visite officielle en Chine

Quelques jours après la fin de la tournée officielle du Roi Salmane d’Arabie Saoudite dans plusieurs pays Asie, dont une visite importante à Pékin, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est envolé dimanche pour la république populaire de Chine. Au menu de cette visite, la négociation d’un de libre-échange entre Tel Aviv et Pékin, la participation à un forum sur l’innovation Forum ainsi que la signature de contrats conséquents de coopération dans les domaines de l’aviation, de l’éducation, des sciences, de la santé et de l’environnement.

Annoncée par les médias israéliens samedi dernier, Benyamin Netanyahu a atterri dimanche après-midi à l’aéroport international de Pékin-Capitale. Il était accompagné d’une importante délégation composée de plusieurs ministres- Zeev Elkin, ministre de l’environnement,  Eli Cohen,  ministre de l’économie et de l’Industrie, Ofir Akunis, ministre des Sciences, des Technologies et de l’Espace, Yaakov Litzman, ministre de la Santé et Uri Yehuda Ariel Ministre de l’Agriculture – ainsi que plus de 90 acteurs économiques, ce qui en fait le groupe d’affaires le plus important jamais se joignant à un premier ministre israélien lors d’un voyage à l’étranger.

« Nous sommes venus en Chine pour une visite officielle marquant 25 années de relations sino-israéliennes, ainsi que pour renforcer la coopération entre les deux pays », « Accueil chaleureux en Chine » telles sont les deux phrases publiées le premier ministre israélien sur son compte twitter dès son arrivée à l’aéroport de Pékin, commentant par-là les photos de sa descente d’avion accompagné de son épouse Sara Ben-Artzi.

La première activité du Premier ministre israélien en Chine était l’organisation d’un petit déjeuner avec les dirigeants des 11 plus grandes entreprises chinoises dont chacune ayant un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Parmi les conviés, se trouvaient les présidents des géants chinois Wanda, Alibaba, Wahaha, Lenovo et Baidu.

Une rencontre immortalisée par un selfie de Netanyahu pris avec Jack Ma le fondateur de Alibaba.

La délégation officielle israélienne s’est rendue par la suite à l’Israeli Prime Minister’s Business and innovation Summit, un forum des affaires et de l’innovation qui a vu la participation de plus de 600 hommes d’affaires israéliens et chinois. Organisée sous l’égide de l’Institut des Exportations de l’Etat hébreux, la délégation israélienne était composée de dizaines d’hommes d’affaires issus de divers secteurs d’activités (IDE, Bank Leumi, Bank Hapoalim, Tnuva, NaanDanJain et autres) lorgnant le marché chinois. Benjamin Netanyahu a profité de l’occasion pour appeler les entrepreneurs chinois à adopter la technologie israélienne « afin de continuer à élever le niveau de vie des chinois ».

Puis de rajouter : «Je viens de rencontrer 11 dirigeants des plus grandes entreprises en Chine, dont une grande partie investit en Israël et une grande partie d’entre elles investira en Israël, ce qui signifie [la création] d’emplois, le développement des entreprises et un lien avec les principaux marchés chinois. Ceci est bon pour les citoyens d’Israël et pour l’économie israélienne (…) Je leur ai dit que dans le monde d’aujourd’hui les principales concentrations de la technologie sont aux Etats unis et en Israël, et qu’Israël est ouverte pour développer des affaires avec la Chine.»

Reçu à la Grande Salle du Peuple, Benjamin Netanyahu s’est entretenu avec le Premier ministre chinois Li Keqiang promettant de faire progresser la coopération en matière d’innovation et dans les domaines de la science de base, l’agriculture moderne, l’énergie propre et la biomédecine, et d’accélérer la mise en place d’une zone bilatérale de libre-échange.

La Chine est le plus grand partenaire commercial d’Israël en Asie et son troisième plus important partenaire au monde, avec un volume d’échanges commerciaux dépassant 11 milliards de dollars par an, plus de 200 fois supérieur à celui de 1992 l’année à laquelle ont été établies des relations diplomatiques entre les deux pays.

A l’issue de cette rencontre, Netanyahu a déclaré qu’Israël est disposé à renforcer la coopération en matière d’innovation avec la Chine dans des domaines tels que les véhicules intelligents, les soins de santé modernes, l’énergie propre, les télécommunications, la pêche maritime, l’agriculture et la conservation de l’eau.

«La coopération économique et commerciale n’a pas atteint ses limites et il y a encore un grand potentiel de croissance », a déclaré Wan Gan le ministre chinois des sciences et des technologies, ajoutant que l’initiative « One Belt et One Road » est une extension des liens économiques et commerciaux bilatéraux.

«Israël est un membre fondateur de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank, ou AIIB), ce qui montre l’importance avec laquelle Israël considère l’initiative « One Belt et One Road », toujours d’après Wan Gan.

Israël aimerait participer à des projets dans le cadre de cette initiative et espère que la «Chine contribuera avec son expérience dans le développement des infrastructures comme les ports et les projets ferroviaires légers pour aider à promouvoir la stabilité et le développement économique au Moyen-Orient» a déclaré Alexander B. Pevzner, directeur fondateur du Centre des médias chinois de l’université de Management en Israël.

Coopération au Moyen-Orient, le Roi Salmane est passé par là

La rencontre des premiers ministres israélien et chinois est intervenue juste après la visite récente du roi Salmane d’Arabie Saoudite. Une visite qui a été couronnée par un partenariat stratégique entre la Chine et l’Arabie saoudite, ainsi que la signature de contrats dont la valeur dépasse les 65 milliards de dollars.

«Les visites du Premier ministre israélien et du roi saoudien montrent que les deux pays espèrent lier leur développement avec l’initiative One Belt, One Road », a déclaré le premier ministre chinois. Il a par la suite informé Netanyahu que des négociations de libre-échange de son pays s’accéléreraient avec le Conseil de coopération du Golfe, composé de l’Arabie Saoudite, du Koweït, des Emirats Arabes Unis, du Qatar, du Bahreïn et d’Oman.

Israël ne veut pas du qualificatif « stratégique » dans son partenariat avec la Chine

Les deux pays ont clairement convenu d’éviter d’appeler le partenariat « stratégique », car Israël souhaite rester prudente eu égard aux relations particulière entre les États-Unis et la Chine d’une part et les États-Unis et les autres pays du Moyen-Orient d’autre part.

En tant qu’ami mutuel d’Israël et de Palestine, la Chine n’a aucun intérêt particulier à froisser cet équilibre, et espère voir se dessiner une réelle coexistence entre palestiniens et israéliens, a déclaré le premier ministre chinois, tout en incitant les deux parties à adhérer à la feuille de route de la solution de deux Etats, les encourageant à reprendre les pourparlers de paix dès que possible.

La position de la Chine envers les crises du Moyen-Orient est de rechercher une pleine stabilité ainsi que des avantages mutuels et des bénéfices partagés, au lieu de prendre position avec telle ou telle autre partie : « La Chine fait pression pour l’instauration d’une paix au Moyen-Orient en stimulant le développement de la région en manque de développement» a conclu le premier ministre chinois.

Cette rencontre s’est soldée par la signature de quatre accords de partenariats entre Israël et la Chine dans les domaines de l’économie, la science, le commerce et l’aviation civile.

 

Nawfal LAARABI