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Roi Abdellah II

Donald Trump au roi Abdallah II de Jordanie : «Personne ne fait le travail que vous faites»

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En visite officielle aux Etats-Unis d’Amérique depuis plusieurs jours, le roi Abdallah II de Jordanie a rencontré lundi, à la Maison Blanche à Washington, le président Donald Trump. Accompagné lors de cette rencontre -qui s’est tenue au Bureau ovale- de son épouse la reine Rania, le souverain jordanien s’est vu entendre des propos pour le moins étonnants et surprenants de la part du président américain.

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Le roi de Jordanie sera le premier dirigeant arabe à avoir des entretiens avec l’administration Trump

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L’ambassade de Jordanie à Washington a annoncé jeudi que le roi Abdullah II se rendra aux États-Unis lundi, ce qui en fait le premier dirigeant arabe à tenir des pourparlers avec le nouveau gouvernement du président Donald Trump. La déclaration n’a pas précisé si une réunion entre Abdullah et Trump était prévue. Plus tôt cette semaine, le roi a visité la Russie et a discuté du processus de paix syrien avec le président Vladimir Poutine.

Mercredi, Donald Trump a annoncé qu’il « ferait sans nul doute des zones de sécurité en Syrie » pour des réfugiés fuyant les violences du pays, ravagé par une guerre civile depuis plus de cinq ans, ajoutant que l’Europe avait commis une grave erreur en accueillant des millions de réfugiés en provenance de Syrie et d’autres pays du Moyen Orient en proie à des troubles.

La Jordanie a été submergée par l’afflux de réfugiés en provenance de Syrie depuis le début du conflit.

La création de telles zones de sécurité augmenterait l’implication militaire des Etats-Unis en Syrie et marquerait une rupture par rapport à l’approche plus prudente de l’administration Obama.

La visite d’Abdallah interviendra aussi au moment où Donald Trump s’apprête à signer un ordre exécutif incluant une interdiction temporaire faite aux réfugiés de rentrer sur le territoire américain et une suspension de visas pour les personnes en provenance de certains pays musulmans d’Afrique et du Proche-Orient (Syrie, Soudan, Somalie, Irak, Iran, Libye et Yémen)

Jeux d’alliances

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Au moment où François Hollande s’entretenait avec son homologue égyptien, un avion d’Air France atterrissait à Téhéran inaugurant par là la reprise officielle des échanges entre les deux pays. Avec trois vols directs par semaine,

Paris-Téhéran reliera l’Occident à l’Orient par la grande porte. Ainsi, dans la même journée, Paris posait un pied dans le principal pays musulman chiite, et l’autre, dans un des plus grands pays sunnites du monde musulman. La démarche est hautement symbolique dans la mesure où les deux pays, l’Iran et l’Égypte, sont opposés politiquement et s’accusent mutuellement d’entretenir l’instabilité dans la région à travers médias interposés.

Le pouvoir en Iran, plus pragmatique que son homologue égyptien, ne traîne aucun complexe sur les dossiers qui fâchent, alors qu’au Caire on est très susceptible et à fleur de peau pour tout ce qui est considéré comme une immixtion dans les affaires intérieures du pays. Revenant du Liban, François Hollande a discuté avec Abdelfattah al-Sissi de l’influence iranienne dans la région à travers le Hezbollah et la Syrie, comme il a évoqué, il y a quelques semaines, avec le président iranien, Hassan Rouhani, de l’importance de l’axe Ryad-Le Caire dans la résolution des crises syrienne et yémenite ainsi que celle des réfugiés. Sur ce dernier sujet, la troisième et ultime étape de la tournée Proche-orientale du président Français, sera le point central des pourparlers avec le Roi Abdellah II de Jordanie qui accueille sur son territoire près de 1,8 millions de réfugiés syriens.

Ces mouvements d’axes et d’alliances préfigurent des mutations profondes de toute la géopolitique régionale avec la naissance de nouveaux acteurs et la disparition d’autres; et toutes les capitales du Proche-Orient cherchent à faire partie des ‘rescapés’ surtout que l’expérience du ‘Printemps arabe’ fut un vrai rouleau compresseur pour moult régimes à l’exception de ceux qui ont su, rapidement s’adapter, aux attentes de leurs populations.

 

Abdellah El Hattach