fbpx

Qatar 2022

La «mafia» de la RAM n’épargne personne même le président de la compagnie Abdelhamid Addou

Avoir un billet pour Doha pour assister à un match de la Coupe du Monde n’est pas suffisant pour embarquer dans l’avion. Même si ce billet vous a été donné directement par le PDG de la compagnie aérienne lui-même. C’est l’histoire invraisemblable de l’impuissance d’Abdelhamid Addou face à une mafia qui a pris le pouvoir de la Royal Air Maroc.

Abdelhamid Addou, Président Directeur Général de la RAM, était dans un avion qui partait pour Doha pour assister à un match de la sélection nationale. Il reçoit un appel de deux personnes qu’il les aurait invité par ses soins. «L’avion est complet nous dit-on à l’enregistrement. On ne nous pas laissé embarqué» se sont-ils plaint au président.

Interloqué, M. Addou descend de l’appareil pour aller s’enquérir de la situation. Les billets émis à ses invités étaient en règle. C’est lui-même qu’il leur a donné.

Au guichet d’embarquement on lui jette à la figure le même discours : «l’avion est complet». Furieux, il appelle le chef d’escale et lui demande expressément de lui transmettre la liste des passagers.

En la parcourant, le PDG découvre le pot aux roses. Trente quatre (34) places étaient inscrites aux noms du personnel naviguant. Des places payées entre 80 et 500 dh soit au coût de l’assurance voyage !

Abdelhamid Addou décide alors de faire débarquer les trente passagers concernés. Ses invités ont finalement pu s’envoler à Doha.

Selon nos sources et des témoignages de plusieurs passagers de la RAM, il aurait fallu donner un dessous de table allant de 2000 à 6000 pour avoir un billet. Quand bien même le billet à la main, pour pouvoir embarquer à l’aéroport, fallait-il glisser 2000 à 3000 dirhams supplémentaires.

«C’était trop flagrant. C’est un scandale. J’ai demandé à être déchargé de traiter les vols vers Doha et de ne m’occuper que des billets pour les autres destinations», nous a confié un responsable dans une agence RAM.

Il faut donc être invité du PDG ou payer un dessous de table pour pouvoir s’envoler à Doha ?

C’est de la défaillance du management que naît la mafia

La RAM est une entreprise très difficile à gérer. Outre la conjoncture internationale depuis le Covid puis la flambée des prix de l’énergie qui ont a fait connaître au secteur de l’aérien la pire crise de son histoire. La particularité de la structure de gouvernance de la compagnie pèse lourdement sur son pilotage.

Décider de lancer un dispositif exceptionnel pour la Coupe du Monde sans mettre en place de garde-fous, de règles et des mesures nécessaires pour éviter les dérapages, les abus et le vol est une défaillance avérée du management.

Il est profondément désolant et regrettable, qu’à chaque fois le Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI souhaite de changer d’échelle et passer à la vitesse supérieur, l’avidité et la bassesse éthique de certains de nos petits responsables se manifestent avec férocité. Nous l’avons vécu avec le Covid et aujourd’hui avec la Coupe du Monde.

M. Abdelhamid Addou doit savoir que le Royaume du Maroc est engagé irréversiblement dans une dynamique exceptionnelle qui le met d’ores et déjà dans une place privilégiée dans le concert des nations. Le Maroc de demain se fera avec ou sans lui.

Faut-il démettre Mohamed Boudrika de toutes ses fonctions officielles ?

Mohamed Boudrika a déshonoré le Maroc ! Ses agissements ne doivent pas passer sous silence et rester impunis. Après avoir été arrêté par la police qatarie pour distribution illégale de billets d’entrée aux matchs du Maroc, ce parlementaire, sans aucun scrupule, ni morale, a joué des coudes pour mendier une photo avec le président français, juste après la défaite de l’équipe nationale. Une bassesse du protégé de Aziz Akhannouch qui a donné des haut-le-coeur aux marocains.

«Traitre», «Voleur», «Paria» tels sont les qualificatifs qu’ont scandé les marocains à Doha et sur les réseaux sociaux à l’endroit de Mohamed Boudrika, député Rassemblement national des indépendants de Aziz Akhannouch.

A lui seul, Boudrika a gâché l’harmonie et la joie des marocains la veille du match contre la France. Selon Barlamane.com, ce parlementaire illettré, a provoqué un énorme scandale en alimentant un circuit souterrain de la billetterie consacrée aux matchs du Maroc. Le site d’information évoque l’implication personnelle et avérée de Bourika dans le monopole, le clientélisme et le favoritisme et le détournements de billets en sa qualité de membre du bureau fédéral de Fédération royale marocaine de football (FRMF).

Selon la même source, Boudrika aurait distribué les billets du match Maroc-France à son entourage et à des membres du RNI, en dehors de toute légalité. Lesquels billets se sont négociés au prix de mille euros dans le marché noir. La revente de centaines de billets a engendré des mouvements de foule qui ont alerté les autorités qataris.

Mohamed Boudrika aurait été ensuite pris la main dans le sac et aurait été arrêté puis gardé au poste de police durant plus d’une heure. C’est Fouzi Lekjaa qui aurait réussi à le libérer.

Ce scandal de Boudrika n’a pas surpris les commentateurs. En effet, Barlamane.com revient sur les multiples récits sur l’appropriation illégale par l’ancien président du Raja de terres privées à travers des transactions foncières frauduleuses à grande échelle.

«Le système Boudrika est pervers, digne d’un parachuté de la dernière minute : arroser de bienfaits son fief pour s’assurer sa fidélité et sécuriser son territoire politique» écrit le site d’information.

Photo avec Macron après la défaite de son pays. Bassesse écoeurante

«La première qualité chez les fourbes, c’est la bassesse.»

Peut-on tomber plus bas ? Alors que l’équipe nationale n’a pas encore digéré sa défaite et les milliards de supporters pleurent encore l’élimination de leur équipe favorite, un responsable marocain n’a qu’une idée, se prendre en photo avec Macron, l’arrogant, le condescendant président français.

C’est plus que de l’inconscience, de l’ignorance et de bassesse, c’est de la traîtrise. Surtout que Mohamed Boudrika est membre du bureau politique du parti au pouvoir le RNI et secrétaire du bureau de la Chambre des représentants.


Mohamed Boudrika a gâché la fête et la joie des marocains et a déshonoré son pays. Y aurait-il une enquête indépendante pour faire la lumière sur les agissements avérés de cette personne indigne de ses responsabilités ?

A date d’aujourd’hui, le chef du Gouvernement, par ailleurs président en exercice du RNI, est resté muet sur ce scandale qui ternit gravement l’image du Maroc. Même constat pour le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami et le président de la FRMF, Fouzi Lekjâa.

Aziz Akhannouch aura-t-il le courage de démettre de ses fonctions son protégé ?

Le sale jeu de Macron pour occire le Maroc de la Coupe du Monde

La présence de Yassine Mansouri et d’Abdellatif Hammouchi dans les tribunes officielles du stade Al-Thumama lors de la victoire historique du Maroc contre la Belgique a fait mal, très très mal au condescendant Emannuel Macron. Pour ne pas subir la même humiliation footballistique que les belges, Vulcain a mit en branle la machine à salir contre l’Émir du Qatar avant d’envoyer son maître-espion Bernard Emié pour «superviser» le match de la demi-finale France-Maroc. Quand la 7ème puissance mondiale tremble de simples cris de jeunes supporters, c’est que le colosse en pied d’argile craint le pire. L’ascension d’une nation, d’un continent.

Bernard Emié, patron de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur français à Alger serait à Doha pour «superviser» les coulisses du match de la demi-finale Maroc-France. Cette démarche à tout l’air d’être une réponse très remarquée de Yassine Mansouri et d’Abdellatif Hammouchi à la qualification du Maroc aux huitièmes de finale face à la Belgique.

Le maître-espion français aurait été dépêché par Emmanuel Macron pour accentuer la pression sur l’Emir du Qatar afin de mettre fin à tout soutien logistique, diplomatique ou morale aux marocains qui sont arrivés de partout dans le monde, en plusieurs milliers, pour soutenir leur équipe.

Le Maroc a surpris le monde à tous les niveaux. Aussi bien sur le plan de jeu que sur le plan humain, ferveur, unité et civilité. Jamais une équipe outsider un soutient universel comme celle du Maroc. Cela fait peur à l’esprit condescendant et colonial de certains pays européens.

Paris, Berlin et Bruxelles, pression maximale sur l’émir du Qatar

Les trois capitales phares d’un continent qui vit sa première guerre fratricide depuis la deuxième guerre mondiale, profitent de la Coupe du Monde pour exercer une pression énorme sur le dirigeant du pays organisateur.

C’est Berlin qui a entamé les hostilités en menant une guerre médiatique contre Doha, utilisant les droits des minorités LGBT pour pousser Tamim Ben Hamad à accepter des conditions préférentielles pour un énorme contrat gazier.

Pour leur part, Paris et Bruxelles ses ont mis en tandem, au lendemain de la disqualification de l’équipe belge de la Coupe du Monde pour multiplier les attaques contre le Qatar.

Le 9 décembre, la veille du match Maroc- Portugal, les autorités belges qui aurait été alimentées par de la documentation française ont procédé à l’interpellation de 5 euro-députés, dont la vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, pour des soupçons de corruption en faveur de Qatar.

Au cours de l’opération, la police belge dis avoir a mis la main sur «environ 1,5 millions d’euros en liquide».

Sabotage du pont aérien entre le Maroc et le Qatar

Le dispositif exceptionnel déployé par le Maroc pour assurer la présence d’un maximum de supporters des Lions de l’Atlas a fait la une de toutes les agences de presses internationales et des plus grands médias des quatre coins du monde.

En plus des milliers de marocains présents sur place, 30 vols ont été programmés depuis l’aube du mardi 13 à l’aube du mercredi 14 décembre, jour du match. Une machine logistique redoutable a été mise en place par l’appareil de l’Etat marocain pour doter chaque marocain à Doha d’un ticket du match.

Les prévisions de remplissage du stade Al-Bayt de capacité de 58 895 donnaient à mardi midi, 45.000 pour les marocains et 5000 pour les français. Selon des sources concordantes, le président français qui avait annoncé sa présence lors de ce match aurait intervenu ainsi que son maître-espion, Bernard Emié, pour saboter ce pont aérien.

En dépit de cette pression, le Maroc a réussi à faire voler 23 avions sur les 30 et fournir le maximum de billet du match à ses supporters enflammés.

10.000 policiers mobilisés en France ce mercredi jour du match

La police française s’est préparée à la demi-finale de la Coupe du monde de football contre le Maroc mercredi.

Quelque 10 000 policiers ont été mobilisés dans tout le pays, dont 5 000 postés dans la région Île-de-France autour de Paris et quelque 2 200 dans la capitale, soit deux fois plus de personnel de sécurité que pour les précédents matches clés de la Coupe du monde, a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la chaîne de télévision France 2.

L’ascension du Nation, l’ascension d’un continent

Un nouvel ordre mondial se dessine sous nos yeux durant cette Coupe du Monde de Football. La descente aux enfers du continent européen précipitée par la guerre fratricide en Ukraine, s’est manifestée par l’élimination successive des puissances européennes : D’abord la Belgique, puis l’Espagne, et enfin le Portugal en quart de finale.

Avec la France aujourd’hui, le Maroc est le symbole de l’ascension de tout le contient africain et de l’émancipation de plus d’1 milliard d’africains face à ses anciens colonisateurs.

L’extraordinaire ferveur des opprimés autour du Maroc a fait trembler ces colosses européens aux pieds d’argile. Le Maroc, ce pays pluriel, multidimensionnel, ouvert et jeune suite espoir, l’admiration et écrit l’Histoire.

Maroc-France : Annulation de 7 vols du mercredi vers Doha

La Royal Air Maroc a annoncé, dans la nuit du mardi au mercredi, l’annulation par Qatar Airways des vols opérés le 14/12/2022 au départ de Casablanca vers Doha. Lesquels vols étaient destinés à transporter les supporters de l’équipe nationale marocaine pour assister à la demi-finale de la Coupe du Monde au Qatar.

Dans un tweet publié vers 1h du matin heure marocaine, la Royal Air Maroc confirme les rumeurs annonçant l’annulation de certains vols vers le Qatar s’inscrivant dans le dispositif spécial demi-finale de la Coupe du Monde.

«Suite aux restrictions imposées par les autorités qataries, Royal Air Maroc a le regret d’informer ses clients que son partenaire Qatar Airways a procédé à l’annulation des vols opérés le 14/12/22 au départ de Casablanca vers Doha dans le cadre de leur partenariat de code-share», peut-on lire sur le compte Twitter de la compagnie.

Les vols concernés par cette annulation sont donc ceux programmés le mercredi matin soit 7 vols sur 30 initialement prévu pour le dispositif spécial demi-finale de la Coupe du Monde. Il s’agit des vols suivants :

  1. AT9703/QR3003
  2. AT9717/QR3007
  3. AT9715/QR3015
  4. AT9747/QR3067
  5. AT9739/QR3069
  6. AT9743/QR3093
  7. AT9749/QR3099

La RAM informe ses clients qu’elle procéderait au remboursement des billets des vils annulés, tout en les invitant de ne pas se présenter à l’aéroport.

«A cet effet, Royal Air Maroc procèdera au remboursement des billets d’avion des passagers impactés par ces annulations dans les plus brefs délais. La Compagnie Nationale invite les clients concernés de ne pas se présenter à l’aéroport.» a publié la RAM sur Twitter.

L’Elysée a-t-il fait pression sur le Qatar ?

Dans son communiqué, la RAM a évoqué des «restrictions imposées par les autorités qataries» et qui ont amené à Qatar Airways d’annuler les vols du mercredi. Une communication de la compagnie dirigée par Abdelhamid Addou qui laisse planer des doutes sur les raisons réelles de cette annulation.

Si ce n’est pas la disponibilité des tickets du match, ne serait-ce pas une pression diplomatique du président Macron qui a annoncé sa présence effective à la demi-finale de son pays contre le Maroc ?

Le condescendant président français aurait-il eu peur de la pression des 45.000 supporters des Lions de l’Atlas sur ses Coqs tricolores ?

Quel que soit la raison de l’annulation des 7 vols du mercredi, nous devons féliciter la RAM pour la réussite du transport de 23 avions de supporters et la FRMF de Fouzi Lekjaa d’avoir assurer leurs tickets de match.

Restons mobilisé autour de nos Lions.

Tout pour la gagne !

Maroc-France, tout pour la gagne : Un avion de supporters toutes les heures pour Doha

Comme l’a annoncé Abdelhamid Addou, PDG de la Royal Air Maroc, le pont aérien Casablanca-Doha permettant aux supporters des Lions de l’Atlas a bien eu lieu. Pas moins de 20 vols direct sur 30 sont arrivés à destination ce mardi 13 décembre. Un dispositif logistique exceptionnel pour un évènement historique.

La gagne, rien que la gagne et tout pour la gagne. C’est le leitmotive de tout Marocain où qu’il soit sur le globe à la veille de la première participation de leur sélection nationale à une demi-finale de la Coupe du Monde.

Au moment où Walid Regragui et ses Lions se préparent pour affronter les Bleus, le Maroc en entier se prépare pour vivre cette confrontation haute en couleurs et riche en symboles.

Il ne s’agit pas d’un match de football ordinaire. Nous sommes dans une représentation d’un couple qui se déchire, se dévore. Telle une ultime confrontation entre Eros et Thanatos. Le premier est jeune, bouillonnant, valeureux et pressé. Le second est vieux, jaloux, condescendant et rancunier.

Ce mercredi 14 décembre à 20 h GMT+1, plusieurs milliards de téléspectateurs auront les yeux rivés sur la première demi-finale d’un pays pluriel : africain, arabe, amazigh, musulman et fier de son affluent hébraïque, dans l’un des plus grands événements sportifs de la planète, organisé pour le première fois de son histoire dans un pays arabo-musulman.

Et rien au monde, le Maroc, ce jeune outsider dans le contexte d’un ordre mondial en construction, ne laissera passer cette occasion pour être à la hauteur de la promesse, du potentiel et de l’espoir qu’incarnent les Lions de l’Atlas.

Arrivée des premiers vols du ponts aérien Casablanca- Doha à l’aéroport International Hamad

Regragi , Hakimi, Boufale et les autres ne seront pas seuls. La machine redoutable du Makhzen, dans sa représentation la plus noble, a déployé un dispositif exceptionnel et historique pour permettre à plus de 40.000 supporters marocains de remplir les 68 895 places du stade Al-Bayt.

Les supporters marocains récupérant leur ticket de la demi-finale

Ils seront probablement 45.000 personnes qui scanderont à l’unisson « Allah, Alwatan, Almalik » et feront trembler les Bleus avec le fameux cri de guerre « SirSirSir ».

C’est un véritable pont aérien qui a été mis en place par la Royal Air Maroc à destination du Qatar, ce mardi 13 décembre. En effet, dès 5h du matin, un avion atterrit toutes les heures à l’aéroport International Hamad (HIA). Les supporters sont ensuite conduit vers une esplanade pour récupérer leur ticket souvent gratuit avant d’être dispatché vers leurs hôtels.

Une logistique redoublement efficace qui enflamme davantage la ferveur populaire historique qui entoure la sélection marocaine des Lions de l’Atlas. Laquelle ferveur est sans aucun doute un formidable moteur pour réussir l’impossible.

Allah, Al Watan, Al Malik !

Ahmed Charai : «La victoire du Maroc c’est l’espoir d’un nouvel ordre mondial»

/

Les victoires sensationnelles et retentissantes du Maroc contre les grandes puissances européennes que sont la Belgique, l’Espagne et le Portugal (match nul contre la Croatie) et la victoire contre le Canada, pays d’Amérique du Nord, ont non seulement marqué l’histoire, mais aussi confirmé l’ascension du Royaume Chérifien et de l’Afrique.

Les lions de l’Atlas ont jeté les bases du démantèlement du complexe d’infériorité, inspirant l’espoir pas uniquement aux africains et arabes mais également au reste du monde resté longtemps dans l’ombre de l’Europe.

«Si le système de la Coupe du Monde a fonctionné permettant à un outsider de gagner, d’autres systèmes mondiaux basés sur des règles transparentes peuvent également fonctionner» écrit Ahmed Charai, auteur d’un article paru dans la revue américaine The National Interest.

Le 12 décembre 2022, Ahmed Charai, éditorialiste et analyste géopolitique, a publié un article en anglais intitulé « La véritable signification de la victoire du Maroc en Coupe du monde de football » dans la revue américaine The National Interest. La publication est intervenue quelques jours après la qualification du Maroc à la demi-finale de la Coupe du Monde au Qatar suite à sa victoire sur le Portugal de la star mondiale et cinq fois ballon d’or Cristiano Ronaldo .

Tous les commentateurs du football estiment que cette Coupe du monde du Qatar est l’une des plus passionnantes de l’histoire récente. D’aucuns, de leur vivant, ont été témoin d’autant de surprises dans les phases de groupes, et au-delà de la Coupe du monde. Les outsiders africains et asiatiques ont rendu ce tournoi sportif planétaire particulièrement fascinant et captivant.

«Avec sa victoire sur le Portugal samedi, l’équipe du Maroc est devenue la première équipe africaine et arabe à se qualifier pour les demi-finales de la Coupe du monde. Au delà des statistiques, cette victoire a des implications culturelles et politiques à la fois pour les États-Unis et pour le monde entier, que les outsiders ne voient peut-être pas immédiatement», écrit M. Charaï en guise d’introduction.

En effet, le Maroc n’est pas seulement le tout premier pays africain à atteindre les demi-finales, c’est aussi la première équipe arabe à réaliser cet exploit, et ce sur les terres du premier pays arabe à accueillir la Coupe du monde. C’est pour dire à quel point le Maroc de Mohammed VI a marqué l’histoire avec ce tour de force.

Ahmed Charai rappelle dans son article la concomitance de l’exploit du Maroc avec une autre date fortement symbolique : «La victoire du Maroc survient également le jour de l’anniversaire d’un autre événement qui a permis de franchir des barrières. Il y a 52 ans, le Maroc est devenu le premier pays africain à participer à une Coupe du monde, qui était auparavant réservée aux équipes européennes et sud-américaines».

«Se sont des courants politiques et culturels qui font leur apparition» souligne-t-il.

L’ADN de l’équipe marocaine : «Une identité stratifiée, une appartenance plurielle et de la tolérance»

Outre les victoires sensationnelles du Maroc, se sont les personnalités singulières des joueurs marocains qui ont fait la joie des supporters et des téléspectateurs du monde entier.

«L’équipe marocaine compte de nombreux joueurs qui sont nés et ont grandi aux Pays-Bas, en France, en Belgique et dans d’autres pays européens», rappelle Ahmed Charai.

«Ils étaient les enfants d’immigrants. Leurs parents ont respecté la loi, ont travaillé dur et ont construit leur vie dans leur nouveau pays. Ils ont grandi en apprenant les valeurs du labeur, de la tolérance et, dans les écoles, en travaillant aux côtés de coéquipiers de différentes confessions et langues, qu’ils soient natifs ou nouveaux arrivants» poursuit-il.

M. Charaï informe le lectorat du «The National Interest» que ces nouvelles générations de Marocains Résidents à l’Etranger ont épousé les valeurs de leur pays de naissance sans pour autant se détacher de leur pays d’origine, le Maroc.

«À l’âge adulte, ces athlètes ont reconnu leurs liens familiaux avec la terre de leurs ancêtres, ce qui a permis aux Marocains de les accepter comme les leurs, mais ils n’ont pas ressenti le besoin de se prononcer contre les terres où ils résidaient légalement». a-t-il affirmé.

Pour l’analyste, l’alchimie entre les joueurs de l’équipe nationale marocaine, d’appartenance plurielle, qui a donné lieu à cet exploit historique est l’expression du succès du libéralisme et de la tolérance.

«Ce type d’identité stratifiée, teintée de tolérance, est de plus en plus courant sur les lieux de travail et dans les domaines d’activité de notre monde globalisé» explique-t-il.

Et d’ajouter « Nous acceptons que des acteurs clés puissent venir de n’importe où et s’unir au-delà des clivages culturels. C’est une chose qu’un consultant de haut vol de Boston reconnaisse ce fait, c’en est une autre qu’un ouvrier de l’automobile de Tanger ou un éleveur aux confins du Sahara l’accepte comme une hypothèse de base tacite. Pourtant, cela s’est produit. C’est une victoire importante et méconnue du libéralisme et de la tolérance».

Équilibre entre réussite individuelle et liens familiaux

Les photos de Hakimi, Boufal ou Bounou célébrant leurs succès avec leurs membres de familles ont fait le tour du monde. Des images qui ont marqué et attendri les mamans avant les papas, renforçant davantage la légende ce groupe de héros arabo-africains.

Cet aspect culturel de l’équipe du Maroc, qui s’est manifesté dans la manière respectueuse dont les familles sont traitées et représentées n’a pas échappé à l’éditorialiste. Qualifiant ce respect des parents de valeur universelle permettant d’établir un équilibre entre réussite individuelle et les liens familiaux.

«Les joueurs marocains ont voyagé à la Coupe du monde avec leurs parents, un fait répété sans cesse dans les médias marocains» a-t-il écrit.

Sur les réseaux sociaux, les parents des joueurs apparaissent souvent à l’arrière-plan et parfois au premier plan.

Soufiane Boufale célébrant avec sa maman la victoire contre le Portugal à Doha

«Le respect des parents était autrefois une valeur universelle, même si elle n’était pas toujours honorée chez les jeunes adultes. Aujourd’hui, a émergé l’idée que l’on ne peut s’épanouir pleinement que lorsque l’on éjecte ou que l’on rejette toutes les personnes de son passé» se désole M. Charaï.

Et de s’insurger : «C’est une erreur ! Cette victoire en Coupe du monde montre que même les stars peuvent trouver un équilibre entre réussite individuelle et liens familiaux. Les jeunes diplômés de l’université pourraient en prendre note».

La victoire du Maroc c’est l’espoir d’un nouvel ordre mondial

Le monde vit depuis 2008 au rythme de crises géoéconomiques et géopolitiques ébranlant l’ordre mondial unipolaire établi depuis la chute de l’Union soviétique.

Comme pendant les deux conflits mondiaux du vingtième, le football, le sport le plus populaire de la planète, trouve aujourd’hui un terrain favorable à son épanouissement.

Le Qatar, n’est pas seulement le pays organisateur de la Coupe du Monde 2022, il est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel. Une denrée rare qui a mis à genou toute l’Europe après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’une des stratégies visant à renforcer la position mondiale du Qatar et son soft power a été l’information et le sport. Une stratégie qui a porté ses fruits puisque le pays a été depuis la première guerre du Golfe au centre des transformations de la région arabo-muslumane.

Principaux risques géopolitiques – Source Kroll

L’organisation de l’un des plus grands événements sportifs du monde sur le sol d’un pays 27 fois plus petit que la Pologne est loin d’être une histoire de mégalomanie d’un cheikh. Cette Coupe du Monde pourrait constituer une distraction qui effacerait les inquiétudes nées de la guerre de l’Ukraine et de la Pandémie. Mais également un possible rééquilibrage de l’ordre mondial.

Au vu de ce contexte, ce qu’a produit le Maroc au cours de cette Coupe du Monde, en émotion et en joie ne peut être un fait anodin. C’est un marqueur d’histoire, particulièrement significatif pour les communautés africaines, arabes et musulmanes. Une invitation à une conception de l’avenir d’un monde en souffrance.

Le test de tout système fondé sur des règles est de savoir ce qui se passe lorsque les nouveaux venus gagnent

Ahmed Charai – The National Interest

Dans son analyse, Ahmed Charaï fait le rapprochement entre un évènement sportif érigé par des règles claires permettant aux outsiders de décrocher leur place et l’ordre mondial.

«La Coupe du monde révèle qu’un ordre international fondé sur des règles, s’appuyant sur de nombreux pays et cultures, peut réussir, même lorsque les favoris régionaux perdent» écrit subtilement M. Charaï.

Pour notre éditorialiste rien ne vaut qu’un système érigé par des règles claires et transparentes qui permet l’ascension des nouveaux venus.

«L’excellente équipe du Portugal a dû être stupéfaite. On dit que le légendaire joueur portugais Cristiano Ronaldo a pleuré. Pourtant, personne n’a contesté les règles ou le résultat. Le test de tout système fondé sur des règles est de savoir ce qui se passe lorsque les nouveaux venus gagnent» a-t-il affirmé.

Et d’ajouter toujours avec la même subtilité : «Nous constatons ici que le système a fonctionné et cela suggère que d’autres systèmes mondiaux basés sur des règles transparentes peuvent également fonctionner».

Un hymne à la paix

Jamais une victoire d’un pays à la coupe du Monde n’a rassemblé autant de populations hétérogènes. Ceci est le fruit de l’identité plurielle du Royaume, africaine, arabe, amazighe, méditerranéenne, son ouverture sur le monde et la paix spirituelle garanties et préservées par le Roi Mohammed VI.

Cet appel à la paix du modèle marocain partagé par le monde entier a interpellé M. Charaï. Pour l’illustrer, il a choisi de souligner la célébration des israéliens de l’exploit du Maroc.

«Après la victoire télévisée du Maroc, plusieurs israéliens d’origine marocaine ont envahi les rues en liesse, rejoints par de nombreux Israéliens n’ayant aucun lien avec le Maroc. Cela suggère que de nombreuses personnes éprouvent des sentiments plus chaleureux envers leurs voisins que ne l’imaginent les extrémistes» a-t-il écrit.

«Arabes et Juifs célébrant côte à côte, sans que personne ne le mette en scène pour les caméras du monde entier. Cela devrait nous donner l’espoir que les accords d’Abraham, qui ont permis à quatre nations arabes (dont le Maroc) de reconnaître diplomatiquement Israël, puissent aboutir» s’est-il félicité.

Ahmed Charaï conclut sa tribune par une célèbre citation d’Albert Camus, lauréat du prix Nobel de littérature : « Le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités »

Pour Albert Camus, le théâtre et le football sont vécus comme une véritable école de la vie où l’on apprend la nature humaine.

« La façon dont les gens jouent à des jeux révèle quelque chose sur leurs valeurs et leurs hypothèses. Dans le cas du Maroc, cela est révélateur de très bonnes choses » conclut M.Charaï.


M. Ahmed Charai est le Président-Directeur Général de Global Media Holding et Conseiller pour le Moyen-Orient aux États-Unis et à l’étranger. Il siège au conseil d’administration de nombreux groupes de réflexion et ONG, dont Atlantic Council, the International Center for Journalists, International Crisis Group, et le Jerusalem Institute for Strategy and Security. Ses articles sont parus dans des publications américaines et israéliennes de premier plan.

La Qatar dévoile l’emblème de la Coupe du Monde de 2022

Jamais l’organisation d’une coupe du Monde de football n’a suscité autant de critiques et de controverses que celle du Qatar 2022. Alors que les Coupes du Monde les plus polémiques, notamment celles d’Italie de 1934 et d’Argentine de 1978 s’étaient déroulées dans des contextes géopolitiques très tendues, le Qatar a subit une pression inouïe de toute part, et ce depuis sa désignation en tant que pays organisateur le 2 décembre 2010. C’est sa légitimité même à l’organisation de cet évènement sportif qui a été contestée. Aujourd’hui, la révélation de l’emblème de la 22ème édition aux couleurs du Qatar, représente une véritable consécration et une victoire incontestée de Doha sur ses frères ennemis, Riyadh et Abu Dhabi.

Lire ici