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Drame d’Imlil : Le Danemark poursuite en justice 14 personnes pour avoir partagé la vidéo du crime sur les réseaux sociaux

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La police danoise a accusé 14 personnes d’avoir partagé une vidéo sur les médias sociaux montrant le meurtre de deux jeunes scandinaves au Maroc au mois de décembre dernier, rapporte l’agence de presse Reuters.

« Ce n’est pas seulement punissable, c’est offensant à la fois pour les victimes et leurs proches. Ces vidéos peuvent également être une expérience violente et profondément choquante pour les enfants, les jeunes et même les adultes », a déclaré la police danoise ce jeudi, en exhortant les gens à supprimer le vidéo.

Le meurtre de Louisa Vesterager Jespersen, 24 ans, du Danemark, et de Maren Ueland, 28 ans, de Norvège, près du village d’Imlil dans les montagnes de l’Atlas, où elles faisaient de la randonnée, a choqué la population des deux pays mais également l’ensemble des marocains.

Douze personnes ont été accusées d’avoir diffusé la vidéo dans des circonstances «particulièrement aggravantes» et «injustifiées», selon un communiqué de la police.

Les deux autres ont été accusés d’avoir approuvé publiquement et explicitement un acte terroriste. Six des accusés sont jeunes agés entre 13 et 18 ans, a-t-il ajouté.

D’après l’enquête et les interrogatoire BCIJ, les deux crimes terroristes d’Imlil commis dans la nuit du 16 au 17 décembre 2018, portent la marque de Daech au niveau du mode opératoire. La propagande de Daech a été l’élément déclencheur. « Nous sommes bien en présence d’une affaire inédite où il n’y avait ni organisation, ni planification, ni conceptualisation, le tout par des exécutants dont le profil est celui de criminels de droit commun plutôt que de terroristes. » a déclaré aux médias Abdelhak Khiame, patron du Bureau central d’investigation judiciaire.

Le BCIJ procédera ensuite à l’incarcération de plus de 15 personnes soupçonnées de liaison avec le meurtre. Elles ont été arrêtées dans les villes de Marrakech, Essaouira, Sidi Bennour, Tanger et Chtouka Ait Baha.

Les perquisitions ont permis de saisir des équipements électroniques, un fusil de chasse non autorisé, des armes blanches, des lampes de poche, une jumelle et une tenue militaire, en plus de substances utilisées dans la fabrication d’explosifs.

Les dépouilles des deux victimes scandinaves ont quitté, jeudi 20 décembre, la morgue de Marrakech vers Casablanca pour être rapatriées en Norvège et au Danemark.

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