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Benny Gantz

Maroc-Israël : Le «Faklore» c’est fini !

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David Govrin is done ! A l’ère #MeToo, encore plus qu’hier, on se relève rarement d’une accusation de harcèlement sexuel. Le diplomate clame pourtant son innocence et se morfond dans le déni, refusant la réalité d’être lui-même responsable, à coups de maladresses, de sa propre fin. On le voit presque marmonner et écrire avec son doigt ensanglanté «Chama, m’a tuer».

Si Govrin a été mis au chômage technique, les relations maroco-israéliennes, les vraies, se sont au contraire davantage affirmées, décomplexées et assumées. La présence de l’Inspecteur général des FAR, Belkhir El Farouk, à Tel Aviv concomitamment avec la «désactivation» de Govrin est forte de symboles mais loin d’être une rupture. La coopération militaire et de renseignement entre le Maroc et Israël, datant des années cinquante a toujours été la règle, au moment où la coopération diplomatique n’a été qu’exception. Dans un monde au bord de l’implosion, il n’y a plus de place au folklore, encore moins au «fake folklore» dont David Govrin en a été l’illustre ambassadeur.

Attribuer la chute fracassante de David Govrin à l’inclassable Chama Darchoul, c’est lui conférer un pouvoir qu’elle n’a pas. L’ancienne et la première «PR» du chef de la mission diplomatique israélienne au Maroc a pourtant menacé, décembre 2021 dans une série de publications sur Facebook, de «tuer l’ambassadeur», son ancien client. Un précédent dans l’histoire de la diplomatie marocaine que nous avons révélé sur les colonnes de le1.ma (Gossip et crêpage de chignon éclaboussent David Govrin).

Si la sulfureuse Mme Darchoul a supprimé depuis, ses publications menaçantes, elle n’a pas pour autant arrêté ses attaques contre le diplomate israélien et contre son véritable adversaire, celui qu’elle qualifie de «lobby des hommes d’affaires».

Ses discours doctrinaux abrupts et ses prises de position tranchées au sujet de la portée stratégique de l’alliance maroco-israélienne, ne sont que l’expression d’une guerre d’influence que se sont livrés une pléthore de protagonistes au lendemain de l’audience accordée par le Roi Mohammed VI à Jared Kushner, durant le ramadan 2019.

En effet, contrairement à l’analyse réductrice de notre influenceuse politique, ce n’est pas une affaire de lutte entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre les «Abraham Accords». C’est une affaire d’Etat, avec des intérêts immédiats à court terme et des intérêts stratégiques à long terme. Ce sont également des acteurs multiples connus et d’autres invisibles jouant leurs partitions sous la conduite d’un seul, unique et intemporel chef d’orchestre.

Dans le camp des favorables aux «Abraham Accords», Mme Darchoul met dans le même panier, Nasser Bourita, Abu Dhabi et le «lobby des hommes d’affaire». Un axe de mal qui, selon elle, agit contre les intérêts du Maroc.

En réalité, Rabat a toujours gardé la main sur le tempo de sa relation diplomatique avec Tel Aviv. Rappelons-nous comment le Roi Mohammed VI a résisté aux pressions de Benjamin Netanyahu, qui a tout essayé pour décrocher une audience. Comment le souverain a fait en sorte à ce que Jared Kushner fasse de Rabat, le point de chute des négociations de paix. Et avec quelle retenue a-t-il géré les sollicitations du très fragile gouvernement Bennett-Lapid.

Et à l’image de sa stratégie avec les américains en 2014, le souverain a imposé à Israël une relation imperméable à son jeu politique interne. Mais également, hors de portée des empoignades entre les juifs marocains installés au Maroc, les juifs marocains du monde et autres israéliens séfarades et ashkénazes.

Clap de fin royal au «Faklore» de la mission israélienne au Maroc

Le discours du Roi Mohammed VI, du 20 août dernier, est tombé comme un couperet sur la tête des membres de la mission israélienne à Rabat.

En effet, ce discours a été qualifié par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux de «rupture diplomatique» concernant la clarification des relations entre le Maroc et ses alliés.

Le Souverain a appelé les pays partenaires du Maroc à «clarifier» leur position sur la question du Sahara et à le soutenir «sans aucune équivoque».

«Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit», a-t-il déclaré dans son discours à l’occasion de la fête dite de la Révolution du roi et du peuple.

«S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque», a averti le souverain.

Plus place donc aux diplomates de parade à l’image de David Govrin et Hélène Le Gal. D’aucuns n’oublierait les déclarations du Chef de mission israélien à l’agence espagnole EFE, affirmant que «les séparatistes du Polisario seraient une partie concernée par le dossier du Sahara avec laquelle le Royaume devait négocier».

David Govrin n’a finalement rien compris de la particularité du Royaume et de la portée de l’affluent hébraïque dans l’identité et de la culture marocaine. Ces errements à répétition ont toujours donné l’impression que le diplomate sort directement d’un épisode du célèbre feuilleton égyptien, Raafat Al-Haggan.

Emberlificoté par le passif de ses expériences jordanienne et égyptienne, submergé par les opportunistes et les intermédiaires, déboussolé par la fragilité de son gouvernement, David Govrin, n’a réussi aucune action palpable, aucun réel rapprochement économique, ni assumé aucune prise de position courageuse.

Il a investit son temps dans le folklore diplomatique, sans vraiment y croire. Instituant ainsi une nouvelle pratique dans la gestion des relations étrangères le « Fake folklore», le «Faklore».

Imbroglio sur la représentativité des israéliens au Maroc

En dehors de quelques formations politiques d’extrême gauche et autres d’obédience islamiste, les marocains ont bien assimilé le pragmatisme de la décision du Chef de l’Etat de la normalisation des relations avec Israël. Si la majorité y voient un gage supplémentaire pour la stabilité du pays, d’autres une opportunité de faire des affaires et de gagner de l’argent.

Ainsi, au lendemain de la signature de l’Accord tripartite Maroc-USA-Israël, plusieurs centaines de courriers de tout genre (évènements, voyages, business plan, partenariat,…) ont submergé les bureaux d’ordres des ministères notamment celui de Nasser Bourita.

Malheureusement, les initiatives sérieuses ont vite été noyées sous le flot des vagues de sollicitations d’intermédiaires opportunistes. En quelques semaines seulement, les critiques et les déceptions se sont enchainées, révélant au grand jour la stérilité de la mission israélienne, l’impéritie de la CGEM, l’hébétude de nos hommes d’affaires et la flétrissure de la vielle garde du judaïsme marocain.

L’exemple de la Chambre de Commerce et d’Industrie Maroc-Israël, CCIM, est édifiant. En presque une année d’existence, aucune seule action concrète n’a vu le jour. Pire, les membres de la Chambre vont découvrir que l’ambition de leur président Saïd Benryane, s’est arrêtée à un salaire mensuel de 30.000 dh.

«Un véritable scandal» nous a confié un proche du dossier. «De plus, Benryane ne rate aucune occasion pour « descendre » Nasser Bourita en public», a-t-il renchérit.

Un ancien ambassadeur qui dénigre le Chef de diplomatie de son pays, bravo la crédibilité.

Par ailleurs, face aux tergiversations de David Govrin, à sa diplomatie folklorique et la disqualification des organisations telles la CGEM et la CCIM, la prudence a vite gagné l’action des institutions officielles marocaines.

Au moment où la communication entre les organisations de défense et de renseignement s’est fluidifiée et intensifiée, celle entre les acteurs économiques s’est presque arrêtée. D’une part, les israéliens ne trouvent presque plus d’interlocuteur marocain disponible ou crédible. D’autre part, le couple Azoulay/Berdugo ont décidé de fermer la porte à tous les nouveaux venus, surtout ceux d’origine marocaine.

Aujourd’hui, la question de la représentativité des israéliens au Maroc est devenue un frein pour le processus de normalisation. A-t-on toujours besoin du tutorat d’André Azoulay et de Serge Berdugo ? Devons-nous privilégier les israéliens d’origine marocaine ? N’avons-nous pas à gagner en s’ouvrant aux autres décideurs et hommes d’affaires israéliens non marocains et non séfarades ?

Outre les enjeux politiques et d’influence évidents, les enjeux économiques sont aussi importants dans cette guéguerre fratricide. Rien que le business de la Cacheroute aiguise les appétits et suscite les velléités bouillonnantes d’une nouvelle génération d’israéliens ambitieux, fortunés et très pressés.

N’en déplaise aux sceptiques, cette situation semble être traitée avec discernement et clairvoyance au plus haut niveau de l’état.

Le 13 juillet dernier, le Roi Mohammed VI a décidé lors d’un Conseil des ministres, le renforcement du dispositif légal encadrant les institutions organisant la communauté juive marocaine par le biais de trois instances :

  1. Le Conseil national de la communauté juive marocaine
  2. La Commission des Juifs marocains de l’étranger
  3. La Fondation du judaïsme marocain.

Les FAR et la galaxie OCP : Coopération militaire et scientifique

La coopération militaire entre le Maroc et Israël a connu son apogée ce mois de septembre avec la participation, sur instructions du roi Mohammed VI, de l’Inspecteur général des Forces Armées Royales, Belkhir El Farouk, à la 1re Conférence internationale sur l’innovation de Défense «CII» à Tel Aviv.

https://twitter.com/ItayBlumental/status/1569561876765483009

Une visite sans précédent qui survient quelques semaines après le déplacement au Maroc du ministre de la Défense israélien Benny Gantz, suivi par la visite officielle du chef de Tsahal, Aviv Kochavi.

Quelques jours après le déplacement du Général El Farouk en Israël, les médias de l’Etat hébreu ont révélé les détails de l’acquisition par le Maroc d’au moins 150 drones à la société israélienne BlueBird Aero Systems. L’objectif est de soutenir diverses missions militaires et de renforcer les capacités de défense aérienne du Maroc.

Il s’agit des drones à décollage et atterrissage verticaux (VTOL) WanderB et ThunderB qui effectueront des missions de reconnaissance, de surveillance, de défense aérienne et d’urgence.

Bien que la valeur totale de l’accord n’ait pas été divulguée, des sources médiatiques ont déclaré qu’elle atteignait «des dizaines de millions de dollars».

L’intérêt de ce «deal» est qu’une partie des systèmes sans pilote serait construite au Maroc.

Par ailleurs, l’Université Mohammed VI Polytechnique et son bras d’investissement UM6P Ventures sont à ce jour les seuls organisations marocaines non militaires à avoir concrétisé des affaires avec Israël.

Lors de la 5ème édition de «Les Impériales», Yasser Biaz, président de UM6P Ventures a déclaré que son fonds a investit dans une startup israélienne spécialisée dan l’Agritech.

Alors que ce jeudi, Hicham El Habti, Président de l’UM6P était à Tel-Aviv pour signer un accord bilatéral de coopération énergétique entre Israël et le Maroc.

Dans le cadre de cet accord, des recherches bilatérales conjointes seront menées dans des domaines tels que les batteries rechargeables, le recyclage, l’énergie solaire et l’économie de l’hydrogène, ainsi que la résolution du défi majeur que représente pour le Maroc le stockage et le transport de son énergie vers les pays voisins tels que l’Espagne.

Gideon Sa’ar : Israël et le Maroc sont déterminés à lutter contre quiconque qui tente de miner leur souveraineté ou leur sécurité

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Au fur et à mesure des visites des hauts responsables israéliens, se dessinent clairement les contours d’une véritable coopération de sécurité et de défense entre le Maroc et Israël, d’un degré de maturité étonnant. Après Benny Gantz qui a balisé le terrain. Aviv Kohavi qui a brisé le plafond de verre psychologique. Le dernier hôte du Royaume, Gideon Sa’ar, Vice-Premier ministre et ministre israélien de la Justice, dévoile sans détour l’intensité et la force des liens entre les deux États.

Gideon Sa’ar, nouvel allié de Benny Gantz et nouvelle pièce maîtresse du jeu politique israélien est arrivé lundi 25 juillet à Casablanca pour une visite officielle de quatre jours. La présence de son épouse, la présentatrice vedette de la télévision israélienne Geula Even Saar, profère à cette visite un fort échos médiatique en Israël.

En effet, Geula Even Saar, du fait de la participation de son conjoint aux élections du 1er novembre, s’est vue signifier par son employeur, la chaîne de télévision publique Kan 11, sa suspension durant la période électorale. Une affaire largement médiatisée suite au refus de la présentatrice vedette d’accepter la décision de lui interdire les plateaux télés.

Gideon Sa’ar signe un article exclusif à L’Observateur et Al Ahdath Al Maghribia

Gideon Sa’ar, «جدعون ساعر» en arabe, est la deuxième personnalité politique israélienne après Benny Gantz à signer un article sur les colonnes du très influent groupe média marocain, Global Media Holding.

L’article du Vice-Premier ministre est paru dans les éditions du mardi 26 juillet d’Al Ahdath Al Maghribia sous le titre «Gideon Sa’ar : Merci Majesté le Roi» et de L’Observateur sous le titre : «Gideon Sa’ar : Les juifs auront toujours une place dans leur cœur pour le Maroc »

Le ministre israélien a articulé son article autour de trois axes :

  1. La sécurité du Maroc et d’Israël : un défi historique commun

L’histoire de la coopération en matière de sécurité, de défense et de renseignement entre le Maroc et Israël n’est plus un tabou dans le storytelling des responsables israéliens et dans les médias marocains. Ce qui était jadis, un secret d’Etats, est aujourd’hui un «game changer», un avantage et une supériorité géostratégiques indéniables.

Le vis-premier ministre israélien, Gideon Sa’ar, moins tenu à la réserve militaire que Benny Gantz et Aviv Kohavi a été très direct et très explicite dans sa description de cette coopération sécuritaire.

Israël et le Maroc sont déterminés à lutter contre quiconque tente de miner leur souveraineté ou leur sécurité.

Gideon Sa’ar sur L’Observateur du Maroc et d’Afrique

«Avec la fondation de l’État d’Israël, la coopération entre les deux pays était naturelle. Nous avons maintenu des relations de sécurité étroites qui se sont poursuivies et renforcées sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI (même sans maintenir de relations publiques)», a-t-il affirmé.

Et d’ajouter : «En 1977, le Roi Hassan II a amené le ministre israélien de la Défense, Moshe Dayan, à rencontrer l’émissaire et conseiller personnel du président égyptien el-Sadate. Cela a permis une percée diplomatique, conduisant finalement à un contact direct entre Israël et l’Égypte, culminant avec la visite historique du président Sadate en Israël».

Le plaidoyer de Gideon Sa’ar le conduit à révélé l’intensité et le degré de maturité de la coopération sécuritaire entre les deux pays. Ainsi, il affirme sana ambiguïté qu’Israël et le Maroc sont dévoués à la relation qui s’est développée entre leurs établissements de sécurité respectifs et «sont déterminés à lutter contre quiconque tente de miner leur souveraineté ou leur sécurité».

  1. Coopération judiciaire : Signature d’une déclaration conjointe

«La justice est une pierre angulaire de toute foi et de toute société» écrit le ministre de la justice israélien.

Gideon Sa’ar annonce sur les colonnes de L’Observateur qu’au cours de sa visite, il allait procéder avec son homologue, Abdellatif Ouahbi, une déclaration conjointe concernant la coopération entre les systèmes juridiques israélien et marocain.

Parmi les domaines qui seront discuter :

  • La promotion de la Défense Publique,
  • Une plus grande accessibilité des citoyens au système judiciaire,
  • Les alternatives à la justice punitive.
  1. La place du judaïsme et de la communauté juive au Maroc

«La place que le judaïsme et la communauté juive ont au Maroc, pendant aussi longtemps, facilite les bonnes relations avec Israël, et rend les liens entre les peuples eux-mêmes si chaleureux, et pas seulement entre les dirigeants et les gouvernements», écrit le ministre israélien.

Gideon Sa’ar a tenu à remercier le Roi Mohammed VI et lui exprimer sa gratitude pour son engagement constant en faveur de la sauvegarde du patrimoine juif marocain et son support aux communautés juives au Maroc.

«Je tiens à remercier Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour avoir bien voulu parrainer le processus de réorganisation des communautés juives au Maroc et pour l’inclusion des études juives dans le cursus national» a-t-il écrit.

«Je remercie également Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour avoir récemment approuvé trois nouvelles institutions visant à protéger les traditions juives marocaines, tant dans le Royaume qu’à travers le monde», poursuit-il

«J’exprime également ma gratitude au Souverain pour avoir lancé un projet de réhabilitation pour des centaines de sites juifs à travers le Royaume – une action sans précédent dans la région» s’est félicité l’hôte du Royaume.

Gantz et Sa’ar fusionnent leurs partis politiques et se positionnent en favoris pour les élections de novembre

Le parti Bleu et Blanc du ministre de la Défense Benny Gantz et le parti Nouvel espoir du ministre de la Justice Gideon Sa’ar fusionnent, en perspective des élections législatives israéliennes du mois de novembre prochain. Les cinquième du genre en 3 ans et demi. L’annonce a été faire le 10 juillet dernier lors d’une conférence de presse conjointe.

«Aujourd’hui, nous posons la première pierre du prochain gouvernement», a déclaré Gantz.

«Les extrêmes ont donné le ton pendant trop longtemps, et le centre israélien est resté sans voix».
s’est-il indigné.

Benny Gantz a décrit l’année qu’il a passée sous la direction de l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou, comme «une main sur le volant», qui a réussi à «arrêter au moment critique le coup qu’il allait être porté à la démocratie et à sauvegarder le système juridique.»

«Les citoyens d’Israël ont besoin d’un gouvernement qui fonctionne et qui s’occupe de sa sécurité nationale», a-t-il martelé avant de faire l’éloge de son nouvel allié, Gideon Sa’ar, le qualifiant de «leader courageux et honnête».

Gantz a appelé à l’unité tous ceux qui reconnaissent Israël comme un «État fort, confiant, juif et démocratique mais qui n’ont pas d’opinions racistes».

Projet électoral de la fusion : Droite patriotique et sécurité nationale centriste

Gideon Sa’ar a ensuite pris la parole et a souligné que la fusion serait celle de la «droite patriotique» mais avec des politiques de «sécurité nationale centriste».

«Benny Gantz s’est montré fort face à la machine à poison», a-t-il déclaré. Les décisions prises par Gantz ont été pour le bien du pays. Il a fait preuve de résistance face aux attaques.

Cela a prouvé que Gantz était « le leader approprié pour se tenir à la tête de ce gouvernement d’union », a-t-il dit.

Les négociations entre les deux leaders donnent au parti de Gideon Sa’ar, «New Hope», un tiers des sièges du parti commun, contre deux tiers pour les Bleu et Blanc, de Benny Gantz.

Exclusif : Entretien avec Ronen Tzur, le faiseur des rois en Israël

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Retenez bien son nom! Ronen Tzur, car vous risquez d’entendre parler de lui dans un futur très proche. De par le monde, nombreux sont ceux qui, dans les arts, les affaires ou la politique, cherchent le soutien de cet expert international en gestion de crise. Il est israélien, de mère marocaine. Il était en visite privée au Maroc et s’est livré dans un entretien exceptionnel à le1.ma.

Ronen Tzur est l’«Olivia Pope» israélien. L’homme que tout Israël courtise pour bénéficier de ces talents et de son expertise de «réparateur» d’image et de faiseur de rois des affaires et de la politique.

À 52 ans, Ronen Tzur est à la tête de la plus importante agence de Relations Publiques de l’Etat hébreu. Il réunit actuellement près de 300 clients dans son portefeuille. Parmi eux, on retrouve à la fois des entreprises publiques, semi-publiques et privées israéliennes et américaines, des hommes politiques de tout bord ainsi que des hommes d’affaires et décideurs du monde entier.

Parmi eux, on retrouve la Fondation Rothschild, Bombardier, Oracle Israel, ainsi que le célèbre producteur hollywoodien, Arnon Milchan, qu’on lui doit des films cultes, tels que «Pretty Woman», «Fight Club» ou «Bohemian Rhapsody».

Ronen Tzur est connu pour être un excellent conseil aux politiques. Plusieurs responsables du paysage politique israélien lui doivent leur succès, notamment l’ancien président Moshe Katsav et l’actuel ministre de Défense israélien, Benny Gantz. Ce dernier, lui a confié la gestion de son lancement dans la politique avec la création de son parti Bleu et blanc et la direction de ses trois dernières campagnes électorales face à Netanyahu.

Puissant et redoutablement efficace, Ronen Tzur est une personnalité qui a forgé sa carrière politique dans la discrétion. Une stratégie qui s’est avérée payante quand il a pris en charge des missions complexes et sensibles qui avaient largement occupé l’opinion publique israélienne. Des crises hautement médiatisées qui lui ont valu le surnom de «l’homme des situations impossibles».

Engagement politique de centre-gauche

Ronen Tzur avait 21 ans quand il rejoint le Parti travailliste, une formation politique de centre-gauche couramment appelé HaAvoda. Il a été coordinateur de la faction travailliste de la Knesset durant le mandat de Premier ministre d’Yitzhak Rabin.

Tzur a également été Directeur général du «Mouvement pour l’insertion des soldats démobilisés», Conseiller de Raanan Cohen, membre de la Knesset et ancien secrétaire général du Parti travailliste, Président de la jeune équipe du Parti travailliste et Conseiller du ministre de la Défense Benjamin Ben-Eliezer et Yuli Tamir, ministre de l’Intégration.

Un homme déterminé et intransigeant

Tous ceux qui l’ont côtoyé, proches, responsables politiques et journalistes le décrivent comme «très déterminé» et «un stratège de la communication de crise».

Ils le dépeignent aussi comme très exigent et particulièrement intransigeant.

«Les gens nous qualifient d’agressifs et de cyniques. C’est bien. C’est notre statut sur le marché. Nous n’embrassons pas ce statut tous les jours, mais c’est la réalité», avait déclaré Ronen Tzur au Jerusalem Post en 2007, défendant son client, l’ancien président israélien Moshe Katsav.

Quelques mois plus tard, il rompt son contrat avec ce dernier, pour «non-respect de la feuille de route proposée par son agence». Katsav avait tenu à organiser une conférence de presse malgré les objections de son conseiller. Depuis, la réputation de Tzur n’a cessé de grandir, franchissant les frontières de son pays.

Toujours sur les colonnes du Jerusalem Post, un de ses anciens collaborateurs témoigne d’une autre facette de sa personnalité : créativité et «Sky is not the limit».

« Ronen Tzur était mon mentor. Il m’a chargé de gérer la crise des importateurs de voitures au sujet de la taxe verte, puis plus tard la crise des ingénieurs, que d’aucun n’en voulait. Avec lui j’ai appris que la créativité et l’esprit d’analyse sont les maîtres mots du jeu et que le ciel n’est pas la limite », s’est-il confié.

Ashkénaze de naissance, Marocain de coeur

Ronen Tzur est né en Israël le 27 juillet 1969 de père polonais, un juif Ashkénaze, et d’une mère marocaine séfarade. Ses origines maternelles vont influencer sa vie personnelle, puisqu’il choisit pour son premier et son second mariage, des épouses marocaines.

«Il est ashkénaze mais son coeur est Marocain», explique un de ses proches amis qu’il l’accompagnait durant sa dernière visite à Marrakech et à Rabat.

Tzur est père d’une fille. Il vit à actuellement à Ramat Hasharon, une ville de la banlieue nord de Tel Aviv, située entre Tel Aviv et Herzliya, Fondée en 1923 par des immigrants venus de Pologne.

Entretien exclusif avec Ronen Tzur

Nous avons rencontré, Ronen Tzur à Rabat autour d’un dîner organisé par une personnalité marocaine de confession juive, de renommée internationale.

L’humeur était celle d’un calme stoïque, en grande partie influencée par l’aura très particulière que dégage notre hôte ainsi que la posture de son invité israélien.

Il faut dire que Ronen Tzur a un physique qui ne laisse pas indifférent : taille haute, silhouette athlétique et longiligne, visage tranchant, illuminé d’un regard d’acier.

Une allure qui contraste avec la simplicité et la disponibilité dont il a fait preuve suite à notre sollicitation d’interview.

> Le1.ma : Bonsoir M. Tzur. Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions.

Alors, on va commencer tout de suite si vous le voulez bien. Est-ce la première fois que vous voyagez au Maroc ?

Ronen Tzur : En effet, c’est ma première visite au Maroc pour quelques jours et pour des réunions importantes. C’est une visite passionnante en raison du contexte familial et personnel et du fait que ma mère est née au Maroc, à Casablanca. J’ai découvert un pays et des gens chaleureux et intelligents et avec une forte force intérieure. J’en garde une grande impression. C’est sur, je reviendrai pour de nombreuses autres visites au Maroc.

> Le1.ma : Quel est l’objet de votre visite ? Êtes-vous venus en vacance ou en Affaires ?

Ronen Tzur : Je suis venu au Maroc à l’invitation de mes bien-aimés et chers frères, Rabbi Josiah Pinto et Rabbi Menachem Pinto qui sont comme une famille pour moi et ma famille. J’ai rencontré ici des personnes chères et impliquées dans la vie communautaire et le monde des affaires, afin d’explorer comment renforcer la coopération économique entre les entreprises leaders en Israël et les entreprises leaders du Maroc. J’ai constaté qu’il y a un très grand intérêt pour les partenariats, mais aussi un énorme manque de connaissances et de contacts personnels, et j’ai l’intention de me consacrer à ces aspects.

> Le1.ma : L’énergie, le dessalement d’eau, l’agriculture et les nouvelles technologies sont autant de secteurs qui attirent les investisseurs étrangers au Maroc. Pourtant, les échanges économiques avec Israël n’ont pas dépassé les 130 millions de dollars. A votre avis quels sont les freins aux échanges commerciaux entre les deux pays ?

Ronen Tzur : Il est incroyable que le volume des échanges entre les deux pays soit si faible. Il y a des entrepreneurs talentueux et intelligents des deux pays qui ne se sont pas encore rencontrés, qui n’ont pas été exposés aux différentes options et c’est pourquoi les collaborations sont si peu développées. Je suis sûr qu’ensemble, guidés par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et avec la bénédiction du Rabbin Pinto et son fort désir de voir le Maroc réussir et se développer, nous pouvons changer cette réalité.

> Le1.ma : Le Royaume du Maroc sous l’impulsion du Roi Mohammed VI et son engagement personnel s’est imposé comme un hub économique entre l’Afrique et le monde. Pourquoi le tissus économique israélien ne s’y est pas encore investi ?

Ronen Tzur : En vérité, je n’ai pas de réponse précise à cette question. Il arrive que le potentiel soit découvert tardivement et j’ai le sentiment que nous sommes à la veille d’une percée significative. Dans les conversations que j’ai eues récemment, il m’est apparu clairement que les dirigeants des principales entreprises d’Israël sont très intéressés à venir au Maroc et à ouvrir des centres d’affaires communs. Il ne fait aucun doute que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait du Maroc un pays très influent et important sur la scène internationale et les entrepreneurs israéliens ont un grand intérêt pour le Maroc.

> Le1.ma : Quelles est votre évaluation de la reprise des relations diplomatiques enter Rabat et Tel-Aviv dans le cadre de l’accord tripartite Maroc-USA-Israël ?

Ronen Tzur : D’après ce que je sais des dirigeants israéliens, ils ont un grand intérêt à améliorer les relations avec le Maroc et je n’ai aucun doute sur le fait que les choses progressent de manière responsable et graduelle, en tenant compte des différentes sensibilités.

> Le1.ma : Le paysage politique israélien est très instable depuis 2019. La pays va vivre son 5e scrutin législatif en trois ans et demi. Pensez-vous que Netanyahu a des chances de revenir au pouvoir ?

Ronen Tzur : La structure politique en Israël souffre d’une grande instabilité en raison de la multiplicité des partis et des désaccords entre les différents acteurs qui composent le parlement. Nous sommes très proches d’une décision finale. Si Netanyahou forme un gouvernement, il aura encore quelques années au pouvoir, après quoi, il devra se retirer. S’il ne parvient pas à former à nouveau un gouvernement, il n’aura d’autre choix que de démissionner et la stabilité politique reviendra alors. Personnellement, je ne vois pas la possibilité qu’il obtienne une majorité pour former un gouvernement.

> Le1.ma : Ayelet Shaked et Benny Gantz ont été chaleureusement accueillis au Maroc. Pensez-vous que le Maroc est devenu un pays qui compte dans le jeu politique israélien ? A votre avis, lesquels des deux candidats a plus de chance de diriger le prochain gouvernement ?

Ronen Tzur : Il ne fait aucun doute que les principaux dirigeants politiques d’Israël considèrent le Maroc comme un axe central dans la région et, en l’honneur du Roi, comme le dirigeant qui peut servir de médiateur et aider à résoudre les conflits régionaux. Pour le moment, la candidature de Bnei Gantz semble plus forte mais il est encore loin de former un gouvernement. La situation de Shaked est plus problématique et pour le moment, il n’est pas certain qu’elle soit élue au Parlement.

> Le1.ma : Dernière question, les femmes qui comptent dans votre vie sont toutes marocaines. Est-ce l’expression de votre côté marocain ?

Ronen Tzur, esquissant un large sourire : Il est vrai que ma mère est née à Casablanca, et la mère de ma fille est d’origine marocaine et ma fille est en fait d’origine marocaine presque complète. Et j’ai un secret pour vous : mon père est né en Pologne, mais sa personnalité est complètement marocaine, donc nous soupçonnons qu’il ne nous dit pas toute la vérité.

Entretien réalisé par Nawfal Laarabi à Rabat – Juin 2022

Israël : Bennett ouvre une autoroute électorale à Benny Gantz, l’ex-général que «personne ne déteste vraiment»

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Alors que le couple Bennett-Lapid annonçait l’effondrement de leur coalition et la dissolution du Knesset, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, était l’invité, ce lundi 20 juin, du Conseil d’Administration du «The Jerusalem Strategic Tribune», le média américain inédit fondé et présidé par le marocain Moulay Ahmed Charaï.

Ce n’est pas un hasard que Gantz a tenu à médiatiser «ce briefing» sur son compte Twitter. Cet ex-général que «personne ne déteste vraiment», s’érige désormais comme l’homme politique israélien suffisamment armé pour faire barrage à Netanyahu.

Et, ce qui devait arriver finalement arriva, le destin inéluctable, le couperet de la crise politique ouverte, l’effondrement de la coalition gouvernementale Bennett-Lapid et la dissolution du parlement, la Knesset.

Ce fut d’ailleurs la coalition la plus improbable de toute l’Histoire d’Israël réunie autour de même objectif: «le tout sauf Bibi» (Bibi, surnom de Benjamin Netanyahu). Elle (la coalition) a tenté, selon Bennett, «d’instaurer une gouvernance éclairée et de rétablir le sentiment de dignité nationale avec les huit partis qui la formaient», jusqu’à ce qu’il décide de la sacrifier sur l’autel de la vengeance.

La nuit des longs couteaux pour Bennett

La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a commenté la décision surprise de la dissolution de la Knesset dans un article au titre lapidaire : «La nuit des longs couteaux pour Bennett, l’opportunité inespérée pour Lapid».

«Bennett a sorti de longs couteaux aujourd’hui, tout a été arraché», écrit le journaliste de KAN, Michael Shemesh. «Tous les rebelles et tous ceux qui ont cligné un instant des yeux sur la possibilité de quitter le gouvernement, y sont passés».

Selon la même source, Naftali Bennett a visé en premier lieu celle qui avait donné le premier coup de semonce pour la coalition gouvernementale, la ministre de l’Intérieur et la numéro 2 de son parti, Ayelet Shaked.

«Le premier ministre a choisi le jour où cette dernière s’envolait pour le Maroc pour faire son annonce de dissolution du parlement» a-t-il affirmé.

«Elle ne savait pas quel accueil allait-on lui réserver dans ce pays chaud (Maroc, ndlr). Une telle cruauté n’existe qu’en politique» souligne le journaliste.

Et de poursuivre : «Bennett est furieux de la conduite de ses partenaires. Aujourd’hui, l’annonce de la dissolution du parlement a pris des tournures de vengeance froide et douce contre Ayelet Shaked, Abir Kara et Nir Orbach», écrit Shemesh.

Bennett a menée une bataille sanglante jusqu’à la dernière minute, révèle la même source. Il en est sorti meurtri et blessé. Bennett s’est senti trahi et humilié, et aucun des membres de son parti – à l’exception de Matan Kahana – n’a été mis au courant des manœuvres, révèle l’article de KAN. Bennett est furieux de la conduite de ses partenaires, de leurs négociations avec le Likoud, de leur discours sur la dissolution du gouvernement et surtout du fait qu’ils n’ont pas accepté un seul instant le fait qu’il soit Premier ministre.

«Un seul coup de fil, puis plus de gouvernement, plus d’élections, plus de parti, plus de contacts, plus de promesses, plus de premier ministre, tout le monde s’est retrouvé sans rien» dramatise le journaliste.

Opportunité inespérée pour Lapid

«Jamais Yair Lapid n’aurait été élu Premier ministre d’Israël», assure Michael Shemesh. Plus de dix ans et d’innombrables tours d’élections l’ont prouvé : l’électeur israélien ne s’intéresse pas à lui comme premier ministre.

Lapid ne s’est pas «porté candidat au poste de Premier ministre», c’est juste un concours de circonstance. Bennett qui s’est interdit toute entourloupe ou coup bas contre son partenaire, lui offre ainsi l’opportunité de sa vie on lui permettant d’assurer le poste de premier ministre.

En effet, selon l’accord de rotation entre Bennett et Lapid, dès que la Knesset sera dissoute et que des élections seront organisées, Lapid deviendra le Premier ministre par intérim.

Lapid continuera également à être ministre des affaires étrangères, tandis que Bennett deviendra le premier ministre suppléant et occupera le dossier de l’Iran dans le gouvernement intérimaire. Bien que des sources proches du Premier ministre affirment qu’il envisage de se retirer complètement de la politique.

Gantz invité spécial du Conseil d’administration du «The Jerusalem Strategic Tribune»

Le ministre de la Défense, Benny Gantz, était l’invité d’un «briefing» organisé avec le conseil d’administration de «The Jerusalem Strategic Tribune» à la Knesset, ce lundi 20 juin. Gantz était accompagné de la ministre de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie, Orit Farkash-Hacohen, de son chef de cabinet et de plusieurs députés du parti Bleu et Blanc.

La séance était organisée pour marquer la sortie du quatrième numéro du «The Jerusalem Strategic Tribune», une publication indépendante fondée et publiée par Ahmed Charai, président et PDG de Global Media Holding, un groupe d’édition et de radiodiffusion, et conseiller pour le Moyen-Orient à Washington.

Immédiatement après la rencontre, Benny Gantz publie sur son compte twitter sa photo avec M. Charai et les membres du Conseil de JST.

«C’était un plaisir de rencontrer le conseil d’administration du The Jerusalem Strategic Tribune pour une discussion sur les défis stratégiques, avec en tête l’agression régionale de l’Iran, ainsi que sur les possibilités de renforcer les alliances régionales avant la visite prévue du président américain Biden au Moyen-Orient». s’est-il félicité.

Pour sa part, Ahmed Charaï, cité par The Jerusalem Post, a déclaré lors de ce briefing que « la prochaine visite du président Biden en Israël et en Arabie saoudite constituera un jalon dans la diplomatie américaine pour les années à venir. Une visite qui représente peut-être la plus grande opportunité de sa présidence de réaliser un accomplissement positif et historique ».

M. Charai a ajouté que les accords d’Abraham ont un grand potentiel pour faire évoluer le Moyen-Orient pour le mieux et a déclaré que «la dynamique de normalisation induite par les accords d’Abraham pourrait enfin conduire l’État juif à coexister pleinement avec les Arabes dans toutes les dimensions : culture, science, santé, sport, affaires, armée, religion et diplomatie. Il est dans l’intérêt d’Israël et des États-Unis de réaliser cette intégration

Malgré le soutien de longue date des partis ultra-orthodoxes au leader de l’opposition Benjamin Netanyahou, la faction du Judaïsme unifié de la Torah pourrait se retrouver à soutenir un accord avec le leader du Kahol Lavan et actuel ministre de la défense Benny Gantz.

Dans une interview accordée à la radio de l’armée mardi, Uri Maklev, un député du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah et législateur de la coalition anti-Netanyahu, a mis en doute la capacité de Netanyahu à former un gouvernement alors qu’Israël se dirige vers sa cinquième élection en trois ans.

«Je ne pense pas que Netanyahu réussira à établir un gouvernement. J’espère que ce ne sera pas le cas, je ne veux pas ouvrir la bouche. Ce n’est pas une bonne chose. Mais si c’est le cas, nous parlons dans quatre ou cinq mois encore, et qu’il ne réussit pas et que Gantz est capable de le mettre en place… Je pense qu’il peut aussi s’adapter aux partis de droite», a déclaré Maklev.

Par ailleurs, Benny Gantz compte maintenir son influence sur l’armée. En effet, il a annoncé qu’il ne laisserait pas la crise politique actuelle empêcher la nomination d’un chef militaire permanent.

Le ministre de la Défense Benny Gantz, rapporte i24News, a expliqué sa décision d’accélérer le processus de nomination du prochain commandant des Forces de défense israéliennes comme une tentative d’éviter que l’armée ne soit entraînée dans la tourmente politique du pays.

«Je ne permettrai pas que les forces de Tsahal deviennent prisonnières du système politique», a déclaré Benny Gantz lors d’une récente conversation privée, selon la chaine de télévision Channel 12.

Cette determination de Gantz de nommer le commandant de l’armée est de l’avis d’observateurs une manière de couper l’herbe sous les pieds de Netanyahu qui avait façonner les hauts responsables de la sécurité israélienne.

Enfin, dans le cadre de la visite de Joe Biden au Moyen Orient, qui donnerait le feu vert à l’intronisation de Mohammed ben Salmane et la création d’une nouvelle alliance régionale, Benny Gantz se positionne comme la personne clé à même d’accompagner l’inexorable bouleversement de la géostratégie mondiale.

Gantz prend de la hauteur et le fait savoir : « L’année dernière, avec mes collègues du Pentagone et de l’administration, nous avons promu un vaste programme visant à renforcer la coopération entre Israël et les pays de la région sous les auspices américains. Ce plan est déjà opérationnel et a contrecarré les tentatives iraniennes de défier Israël et d’autres pays du Moyen-Orient» s’est-il félicité sur Twitter.

Puis, il ne cache plus ses ambitions politiques en annonçant, ce mardi, dans une allocution devant les partisans de son parti «Bleu et blanc» sa volonté de gagner les élections.

«Nous irons aux urnes la tête haute. Nous maintiendrons la sécurité, nous préserverons la société israélienne et nous continuerons à gérer le pays pour tous ses citoyens – ceux qui voteront pour nous et ceux qui ne voteront jamais pour nous. Telle est notre voie» s’est-il exclamé.

«J’entends des voix de désespoir, et je cherche à faire entendre des voix d’espoir – on peut gagner et rester ensemble, et on doit gagner et rester ensemble», a scandé Benny Gantz.

Ayelet Shaked au Maroc, un évènement en Israël

Ayelet Shaked n’est pas uniquement la ministre de l’Intérieur d’Israël et figure de l’ultranationalisme israélien. Elle est celle par qui le processus de la dissolution du parlement de son pays s’est enclenché.

La femme de fer israélienne a fini par céder aux avances de Bibi et plaide désormais pour la constitution d’un gouvernement de droite alternatif dirigé par le Likoud de Netanyahu.

Ce contexte a fait de la visite de Shaked à Rabat, un évènement de taille à Tel-Aviv. Tous les yeux étaient rivés sur celle qui a fait sauter la coalition de son compagnon d’arme Naftali Bennett.

Interrogée sur les rebondissements de la décision du premier ministre de la dissolution de la Knesset, Ayelet Shaked a répondu dans un ton ironique depuis Rabat : «J’ai entendu dire que certaines choses se passent en Israël. Je continue cette visite comme si de rien n’était. J’ai une mission, celle de faire venir des travailleurs étrangers en Israël pour les domaines des soins infirmiers et de la construction

Shaked est arrivée lundi au Maroc, où elle a rencontré son homologue, ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit et le Chef de la diplomatie, Nasser Bourita.

Les Unes qui signent la «rupture stratégique» de la géopolitique du Royaume

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Contrairement à la froideur qui a accompagné, en août dernier, la visite au Maroc du Chef de la diplomatie israélienne Yaïr Lapid, le déplacement de son collègue à la Défense Benny Gantz, 3 mois plus tard, a bénéficié d’une importante couverture médiatique nationale et internationale. Le plus marquant des traitements journalistiques de cet évènement a été celui réalisé par les supports du groupe Global Média Holding, notamment L’Observateur du Maroc et d’Afrique et Al Ahdath Al Maghribya. Si ce dernier s’est adressé à une large audience arabophone hétéroclite et souvent anti-normalisation, en arborant sur toute la longueur de sa «Une» la photo du ministre israélien devant le tombeau de feu le Roi Mohammed V, L’Obs M&A a réussi à décrocher la publication d’une tribune de Benny Gantz «himself» dont la photo a occupé toute la «Couv» du magazine, une première dans l’ensemble du monde arabo-musulman. Ces «Unes» disruptives du très influent groupe média marocain sont le reflet de la «rupture stratégique» dont laquelle s’est engagé le Royaume chérifien pour assurer sa paix et sa stabilité. Une réponse aux tendances géopolitiques lourdes qui se manifestent, surtout après la «surprise stratégique» de la sortie de la France du Sahel motivée entre autres par son adversité à la néo-alliance anglo-saxonne.

Finalement, l’annonce de l’ouverture de nouvelles routes aériennes entre le Maroc et Israël le 9 novembre dernier était bel bien un signe du réchauffement des relations entre Rabat et Tel-Aviv après une période de brouille silencieuse qui dure depuis l’été. Un froid qui s’est manifesté par l’«optimisation» de la visite du officielle du ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid en août dernier, le «ralentissement» de l’opérationnalisation du bureau de liaison israélien, la suspension des vols directs vers le Maroc de la compagnie El Al et les sorties médiatiques «hasardeuses» et «impatientes» de l’ambassadeur David Gorvin.

Dix mois après sa signature, la normalisation entre le Royaume du Maroc et l’État hébreu n’a pas été un fleuve tranquille. Rabat semble avoir imposé son propre tempo aux relations diplomatiques avec un gouvernement Bennett aussi pressé que celui de Netanyahu et aussi peu audacieux et peu regardant sur les équilibres géostratégiques régionaux et les intérêts immédiats et à long terme du Maroc.

Israël est à placer aux côtés de la France dans la case des «partenaires» interpellés par le Roi Mohammed VI le 6 novembre dernier dans un discours des plus déterminants du dossier du Sahara. Le souverain a en effet appelé  les partenaires du Maroc à formuler «des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du Royaume» à l’image de la position claire et assumée de l’administration américaine.

Bennett et Lapid subissent la complexité et l’inconfort de leur deal politique, à savoir une rotation sur le poste du premier ministre tous les deux ans. Cette forte pression temporelle, ne leur a pas permis de s’accorder avec l’intemporalité de la monarchie. Toutefois, Benny Gantz, émissaire de l’institution la plus stable d’Israël, semble détenir les codes historiques nécessaires à l’instauration d’une forme de confiance dans le processus de formalisation et de médiatisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv.

Et ces codes minutieusement présentés par Benny Gantz ont été fidèlement rapportés par les supports de presse du groupe Global Média Holding couvrant la visite historique du ministre du Défense israélien.

Al Ahdath Al Maghribia : « La Nation juive rendra éternellement hommage aux Rois du Maroc»

Photo géante devant le tombeau de feu Mohammed V de la délégation Benny Gantz, un grand titre évoquant l’éternelle hommage de la «Oumma» Juive aux rois du Maroc, et un sous titre soulignant le courage du Roi Mohammed VI dans la préservation de l’Histoire des Juifs marocains, c’est ainsi comment Al Ahdath Al Maghribia a méthodiquement «marketé» la visite du ministre de la défense israélien au Maroc. Une mise en bouche qui sera suivie par un édito du rédacteur en Chef qui sur un ton offensif s’est adressé aux anti-normalisation les appelant à plus de pragmatisme.

Il est à rappeler que ce même quotidien arabophone s’était adressé avec des mots durs à Benjamin Netanyahu qui sous le feu de ses multiples échecs de formation de gouvernement avait maladroitement trop pressé le Royaume pour lui soutirer un soutien politique et diplomatique. Al Ahdath avait même menacé Bibi d’appeler les centaines de milliers de citoyens juifs marocains de voter pour son adversaire, un certain Benny Gantz.

Al Ahdath Al Maghribya – édition du 6 férvier 2020

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : « Benny Gantz – La plus importante des batailles est celle pour la paix et la stabilité »

Si Al Ahdath Al Maghribia avait comme défi de répondre à l’incompréhension et la défiance d’une opinion publique qui s’acclimate tant bien que mal avec la normalisation des relations avec Israël matérialisée par l’accueil du Chef de la guerre de Gaza de 2014, L’Observateur du maroc et d’Afrique, le magazine hebdomadaire du même groupe s’est attelé à fournir les clés de lecture géopolitiques de cet évènement.

Grâce au dense réseau de son directeur de publication, Ahmed Charaï, le Magazine va taper fort en décrochant une tribune exclusive du ministre le défense israélien. Une première dans le monde arabo-musluman qui a suscité l’étonnement de la presse israélienne.

A ce titre, la chaîne d’information continue i24, s’adressant au directeur général de l’Observateur, Hakim Arif, s’est interrogée si la Couv’ Gantz avait choqué les marocains.

Quand à sa tribune publiée dans le magazine marocain, Benny Gantz a tout dit et dans le respect des « codes » historiques, émotionnels et pragmatiques cités ci-dessus.

Le ministre a entamé sa plaidoirie en faisant honneur aux rois du Maroc protecteurs de leurs sujets de confession juive. «Si le défunt roi Mohammed V a sauvé ses sujets juifs des affres du nazisme», son descendant continue à les protéger à l’image de Rabbin israélien Elhadad, «ayant rendu son dernier soupir lors d’une visite touristique au Maroc, sur lequel a veillé personnellement le Roi Mohammed VI» a écrit Benny Gantz.

Le storytelling du haut responsable israélien est parfait : « Un jour, dans un avenir pas si lointain, je m’assoirai dans mon salon avec mes petits-enfants et je leur raconterai l’histoire de ma visite au Maroc (…) Je leur dirai que même si les liens maroco-israéliens sont souvent liés aux accords révolutionnaires d’Abraham, notre Histoire a commencé il y a longtemps et s’est ancrée dans l’héritage de la communauté juive marocaine».

Si le reste de la tribune colle aux éléments de langage de l’esprit des Accords d’Abraham tels qu’ils sont été présentés par Jared Kushner à savoir paix, prospérité et relations économiques, aériennes et touristiques, Benny Gantz a ajoutée deux nouveaux éléments : «Stabilité de la région et du monde» et «menaces frontalières et aériennes».

L’édito du Directeur de Publication Ahmed Charaï va cadrer implicitement les enjeux et la position du Royaume qui se superposaient aux lots de messages confus véhiculés par cette visite, notamment ceux en lien avec la formalisation de la coopération militaire avec Israël.

Pour M. Charaï, la visite de Gantz au Maroc ne constitue pas de surprise mais le résultat d’une doctrine clairement énoncée qui cadre l’action du Royaume au niveau International.

«Rabat tient à avoir des relations équilibrées avec toutes les puissances. Si les liens avec les USA et l’Europe sont très anciens, le Maroc a aussi développé sa coopération avec la Chine, la Russie, l’Inde, Israël ainsi que d’autres puissances moyennes» a-t-il écrit.

Dans son analyse M. Charaï met en avant les atouts du Maroc en dehors des jeux d’influence avec les hyperpuissances mondiales à savoir son action sur son environnement continental notamment sa stratégie proactive et historique dans le co-développement avec l’Afrique subsaharienne et son rôle moteur dans plusieurs domaines tels que l’environnement ou la sécurité.

L’éditorialiste alerte ainsi les lecteurs et les observateurs sur le pragmatisme du Royaume quand aux risques des manoeuvres géopolitiques des superpuissances. «La sérénité de la vision Royale portée par la diplomatie marocaine est une exception dans le désordre actuel des relations internationales» a-t-il souligné.

Si le chaos est profitable aux pays nucléaires, «le Maroc pragmatique s’inscrit dans la sérénité et la durée», a-t-il insisté. Un pragmatisme assumé qui donne une clarté au positionnement géopolitique du Maroc : «le pays se veut être fiable dans ses partenariats sur les questions sécuritaires et migratoires. Il développe ses partenariats économiques et s’intégrant définitivement à l’économie mondiale globalisée».

«Rabat est considérée comme un facteur de stabilité et de paix dans le monde» a-t-il conclut. C’est justement ces mêmes éléments de langage qu’on retrouve dans la tribune de Benny Gantz.

Rupture stratégique

Il faut céder à la facilité pour juger la coopération militaire maroc-israélienne du prisme des dernières tensions qui ont éclaté avec le voisin algérien. En vérité, la menace algérienne est incomparable à la menace française ou espagnole et au tendance lourdes qui se dessinent au Mali et au détroit de Gibraltar.

L’alliance anglo-saxonne est passée à l’offensive pour reprendre le contrôle de l’ordre mondial. Si les Etats-unis s’occupent de la Chine, la Grande Bretagne pour sa part se charge de contenir l’influence russe grandissante en Europe, en Afrique et en Méditerranée et par la même occasion du parapluie nucléaire de l’Europe que représente la France.

Menacée, l’establishment français n’a plus le choix que de «jouer offensif» pour ne pas perdre définitivement son influence sur ses anciennes colonies, qui pourraient se transformer en cauchemar économique, social et migratoire si leur obédience mue vers une autre puissance.

Paris a vu l’alliance italo-américaine lui «voler» tout son investissement en Libye, a partagé avec amertume la Tunisie avec le Pentagone qui contrôle désormais son armée, a comptabilisé de lourdes pertes au Sahel et avale la couleuvre de la présence renforcée des britanniques et des israéliens dans l’ouest de la Méditerranée et au détroit de Gibraltar.

En réaction, la France joue les trouble-fête en gelant les processus démocratiques en Tunisie et en Libye, en se retirant du Sahel tout en remettant le flambeau aux suédois, ouvrant grande ouverte la porte aux russes et en laissant monter la tension entre le Maroc et l’Algérie.

Dans le corpus doctrinal officiel français en matière de sécurité et de défense, le comportement de Paris est une «Surprise Stratégique» ( événement majeur qui n’avait pas été prévu) et l’action de Rabat est une «Rupture Stratégique» ( qui se définit dans l’acception qui nous intéresse par ses effets majeurs, de nature à transformer profondément la sphère de sécurité et de défense).

C’est avec ce prisme de profonds et lourds changements dans la physionomie des pouvoirs et influences dans notre région du monde qu’on devrait observer et essayer de lire les décisions stratégiques du Royaume et de ses voisins.

Le Maroc ne veut pas de guerre mais doit imposer la paix de par une bonne lecture des menaces et le choix de ses alliances. Sa stabilité qui fait sa distinction dans la région n’est pas uniquement profitable qu’à ses citoyens mais à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe de l’Ouest. D’ailleurs, la seule route commerciale stable et sécurisée du continent est celle qui relie Tanger à Abuja. Un fait qui n’aurait eu lieu sans la souveraineté du Royaume sur son Sahara.

Israël : liste des ministres du nouveau gouvernement Bennett-Lapid

28 ministres issus de huit partis de la «coalition du changement» anti-Netanyahu qui a formé le 36e gouvernement israélien ont prêté serment devant le Knesset ce dimanche soir.

Le 36e gouvernement d’Israël sera le troisième plus grand gouvernement de tous les temps, avec 28 ministres, ce qui reste toutefois moins que le nombre record de 36 ministres au gouvernement actuel, rapporte Times of Israel.

Le «gouvernement du changement» est composé de huit partis issus de l’ensemble de l’échiquier politique israélien. Il sera dirigé pendant ses deux premières années par le chef du parti de droite Yamina, Naftali Bennett – succédant à Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre après 12 ans.

Le Premier ministre Naftali Bennett (Yamina) laissera sa place le 27 août 2023., dans le cadre d’un accord de rotation, à Yair Lapid, chef du parti entriste Yesh Atid.

Naftali Bennett – Parti Yamina : Premier ministre d’Israël


Yair Lapid – Parti Yesh Atid : Premier ministre suppléant et ministre des Affaires étrangères


Benny Gantz – Parti Kakhol Lavan : Ministre de la Défense


Avigdor Liberman – Parti Yisrael Beyteinu : Ministre des Finances


Hamad Amar – Parti Yisrael Beytenu : Ministre au ministère des Finances


Gideon Saar – Parti Tikva Hadasha : Ministre de la Justice


Omer Barlev – Parti travailliste : Ministre de la Sécurité publique


Merav Michaeli – Parti travailliste : Ministre des Transports


Nitzan Horowitz – Parti Meretz : Ministre de la Santé


Ayelet Shaked – Parti Yamina : Ministre de l’Intérieur


Matan Kahana – Parti Yamina : Ministre des Affaires religieuses


Yifat Shasha-Biton – Parti Tikva Hadasha : Ministre de l’Education


Yoaz Hendel – Tikva Hadasha : Ministre des Communications


Chili Tropper – Parti Kakhol lavan : Ministre de la Culture et des Sports


Orna Barbivai – Parti Yesh Atid : Ministre de l’Economie


Zeev Elkin – Tikva Hadasha : Ministre de la Construction et du Logement – Ministre des Affaires de Jérusalem et ministre en charge des relations entre la Knesset et le gouvernement


Meir Cohen – Parti Yesh Atid ( Origine marocaine ) : Ministre de la Protection sociale


Yoel Razvozov – Parti Yesh Atid : Ministre du Tourisme,


Karine Elharrar – Parti Yesh Atid : Ministre de l’Énergie


Elazar Stern – Parti Yesh Atid : Ministre des Renseignements


Meirav Cohen – Parti Yesh Atid : Ministre de l’Egalité sociale,


Pnina Tamano-Shata – Kakhol Lavan : Ministre de l’Immigration et de l’Intégration


Oded Forer – Parti Yisrael Beytenu :  Ministre de l’Agriculture et ministre du Neguev et de la Galilée.


Orit Farkash-Hacohen – Parti Kakhol Lavan : ministre des Sciences


Nachman Shai – Parti travailliste : Ministre des Affaires de la diaspora


Issawi Frej – Parti Meretz : Ministre de la Coopération régionale


Tamar Zandberg – Parti Meretz : Ministre de la Protection de l’Environnement


Nir Orbach – Parti Yamina : Ministre des Affaires des Implantations,


Ministres adjoints :

Abir Kara – Parti Yamina : Ministre adjoint chargé des questions réglementaires au sein du bureau du Premier ministre


Idan Roll – Parti Yesh Atid : Ministre adjoint des Affaires étrangères


Yoav Segalovich – Parti Yesh Atid : Ministre adjoint de la sécurité publique


Le parti Raam devrait également obtenir un ministre adjoint au sein du bureau du Premier ministre.

Israël: 60% du Likoud voteront pour Netanyahu lors du 4e scrutin, son adversaire Benny Gantz donné pour perdant

Alors qu’Israël se dirige vers un 4e scrutin électoral en deux ans, seuls 14% des électeurs de la liste centriste Bleu Blanc prévoient de voter pour Benny Gantz, selon un nouveau sondage mené par l’Institut de recherche Maagar Mochot. 60% prévoient du Likoud prévoient de voter Netanyahu.

Avec I24

Le sondage de l’institut de recherche Maagar Mochot a révélé que, sur l’ensemble de l’échiquier politique, de nombreux Israéliens ne voteront pas pour les mêmes partis pour lesquels ils avaient voté lors des élections précédentes.

En ce qui concerne le parti Likoud du Premier ministre Benyamin Netanyahou, 60% prévoient de voter à nouveau pour lui et que seuls 14% des électeurs de la liste centriste Bleu Blanc prévoient de voter pour Benny Gantz

Seuls 23% des électeurs de Yesh Atid-Telem voteront à nouveau pour ce parti, 4% des personnes qui ont choisi le parti travailliste feront le même choix et 53% des électeurs du parti de gauche Meretz, conserveront leur choix initial.

En outre, le nouveau parti de Gideon Saar recueillera les votes de diverses tendances politiques, selon le sondage.

Environ 10% des électeurs du Likoud, 18% de ceux de Bleu Blanc et 14% des électeurs de Yamina voteront pour le parti de G. Saar.

Un récent sondage effectué jeudi pour le journal Maariv révèle que G. Saar serait en mesure de former un gouvernement avec Yamina, Yesh Atid, Yisrael Beytenu et Bleu Blanc, laissant le Likoud, Shas, Judaïsme unifié de la Torah, Meretz et la Liste arabe commune dans l’opposition. 

Urgent – le Gouvernement de Netanyahu est renversé

La 23e législature de la Knesset a été automatiquement dissoute sur le coup de minuit, mercredi, entraînant la convocation de nouvelles élections, les quatrièmes en deux ans, après l’échec des parlementaires à adopter un budget pour l’Etat. Des élections qui auront lieu en mars 2021. Cette énième crise consacre l’impossible union de Benjamin Netanyahu et Benny Gantz dans un même gouvernement.

Avec AFP et i24

Le mariage forcé aura été de courte durée. Huit mois tout au plus, avant le divorce et le retour en campagne électorale avec cette fois une pandémie de Covid-19 et le procès pour corruption du Premier ministre Netanyahu qui doit prendre son véritable envol début 2021, avant le nouveau scrutin prévu en mars, écrit l’AFP dans sa dépêche.

Mercredi, à la première seconde de la date butoir prévue pour adopter le budget de l’État, le Parlement s’est dissous faute d’accord sur le budget au sein même du gouvernement « d’union et d’urgence » formé en avril par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a accusé mardi soir son adversaire de ne pas avoir respecté ses promesses dans le cadre de l’accord de rotation convenu entre les deux dirigeants, promettant par ailleurs que son parti remporterait le prochain scrutin, écrit i24News.

Après trois scrutins les ayant placés au coude-à-coude, MM. Netanyahou et Gantz avaient provisoirement enterré la hache de guerre au printemps afin de mettre fin à la plus longue crise politique de l’histoire d’Israël, en s’alliant dans un même gouvernement.

L’accord, visant à rassembler les principales forces politiques du pays pour affronter la pandémie de Covid-19, prévoyait notamment une rotation pour le poste de Premier ministre et l’adoption d’un budget unique pour les années 2020 et 2021.

Une 4e élection en deux ans

Mais pour concrétiser cette rotation, et permettre à M. Gantz d’accéder au poste de chef de gouvernement l’an prochain, les parlementaires devaient au préalable s’entendre sur le budget, un pas qu’ils n’ont finalement jamais franchi.

La saga du budget, considérée par la presse locale comme le révélateur des tensions entre MM. Netanyahu et Gantz, s’est étirée sur des mois avec pour échéance le 23 décembre. Si à cette date aucun compromis n’était trouvé, la Knesset (Parlement) se dissolvait et les Israéliens étaient convoqués à nouveau aux urnes.

Mais mardi, les parlementaires ont rejeté, par 49 voix contre 47, ce compromis, ne laissant plus de place au doute sur le sort du gouvernement.

Le Likoud reste pour l’heure en tête des intentions de vote, mais l’apparition de ce nouveau parti et la montée de la formation de droite radicale Yamina d’un autre ancien ministre, Naftali Bennett, grignotent des voix à M. Netanyahu qui pourrait se retrouver après cet énième scrutin sans assez de partenaires pour se maintenir au pouvoir.

Des milliers d’Israéliens manifestent contre le gouvernement

Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv, en respectant les mesures de distanciation sociale, contre l’accord conclu entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz et la formation d’un gouvernement qui menace, selon eux, la démocratie.

Environ 2.000 manifestants –selon les chiffres de médias israéliens– ont répondu à l’appel sur les réseaux sociaux du mouvement dit des «drapeaux noirs» pour protester contre ce qu’ils jugent être «un gouvernement de la corruption».

Ils se sont rassemblés sur la place Yitzhak Rabin pour «sauver la démocratie», qu’ils considèrent menacée par les manœuvres présumées de Netanyahu, inculpé pour corruption dans une série d’affaires, pour échapper à la justice et se maintenir au pouvoir.

Munis de masques de protection et vêtus majoritairement de noir, les protestataires se tenaient à deux mètres les uns des autres, respectant les mesures en vigueur pour lutter contre la pandémie de Covid-19 qui a officiellement contaminé en Israël plus de 15.000 personnes, dont 199 sont décédées.

«Le peuple contre le gouvernement», pouvait-on lire sur des pancartes de manifestants agitant des drapeaux israéliens.

Ils ont également affirmé leur rejet de l’alliance entre Benny Gantz, à la tête du parti centriste Bleu-Blanc, et le chef du parti de droite Likoud, Benjamin Netanyahu qui, après seize mois d’une crise politique sans précédent dans l’histoire d’Israël, se sont entendus lundi pour former un gouvernement d’union.

Selon l’accord, le gouvernement d’urgence oeuvrera à faire face au nouveau coronavirus et ses conséquences, notamment la forte augmentation du chômage.

L’accord prévoit que Benjamin Netanyahu, dont le procès pour corruption a été reporté à cause de la crise, sera Premier ministre pendant les 18 premiers mois, après quoi il sera remplacé par Benny Gantz. Il prévoit aussi un gouvernement de 36 ministres, soit le cabinet le plus nombreux de l’histoire d’Israël.

A l’issue des élections du 2 mars, les troisièmes en moins d’un an, le président Reuven Rivlin a chargé Benny Gantz de former le gouvernement. Mais fin mars, n’étant pas parvenu à rallier une majorité de soutiens, Benny Gantz décide à la surprise générale de se rallier à son grand rival pour établir un «gouvernement d’urgence».

Il avait pourtant juré auparavant de ne pas partager le pouvoir avec lui, tant qu’il n’avait pas réglé ses démêlés avec la justice.

Des partisans de l’opposition ont alors reproché à Benny Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée, d’avoir rendu les armes.

Le 19 avril, des milliers d’Israéliens avaient manifesté à Tel-Aviv pour marquer leur opposition à la signature d’un accord avec Netanyahu.

«Etait-ce une bonne décision ou pas, seule l’histoire le jugera», s’est défendu vendredi Benny Gantz sur Facebook, ajoutant qu’il s’agissait selon lui d’un «acte responsable et juste», «malgré le prix» à payer.

Fumée blanche en Israël! Bibi et Gantz signent un pacte de 3 ans pour un gouvernement d’union et d’annexion de la Cisjordanie

Fumée blanche à Tel-Aviv! Après seize mois d’une crise politique sans précédent dans l’histoire d’Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz se sont entendus lundi soir pour former un gouvernement d’union en pleine pandémie de Covid-19.

Le signal est venu de la résidence officielle du Premier ministre Benjamin Netanyahu au grand soulagement de nombreux Israéliens, dont beaucoup craignaient la tenue de nouvelles élections pour résoudre la crise.

Après trois scrutins législatifs en un an, des rebondissements les plus improbables et parfois les plus désespérants pour certains Israéliens, MM. Netanyahu, 70 ans, et Gantz, 60 ans, se sont retrouvés dans la soirée avant le début de Yom Hashoah, le « jour de la Shoah », qui se tient du coucher du soleil lundi à la tombée de la nuit mardi en Israël.

Ces entretiens avaient pour but de sceller l’union entre les deux anciens rivaux après de nombreuses tentatives ayant échoué. Les sceptiques ont été confondus car cette fois a finalement a été la bonne.

Des milliers d’Israéliens, respectant scrupuleusement les règles de distanciation sociale, avaient manifesté dimanche soir à Tel-Aviv dans l’espoir de barrer la route à une alliance entre MM. Netanyahu et Gantz.

«Un accord pour la formation d’un gouvernement national d’urgence a été signé» par Netanyahu, chef du Likoud (droite), et Gantz, le dirigeant du parti Bleu-Blanc (centriste), ont indiqué les deux formations politiques dans un communiqué.

Leur pacte, d’une durée de trois ans, vise la formation d’un gouvernement «bipartisan» avec pour Premier ministre Netanyahu pour les 18 premiers mois et Gantz pour les 18 mois suivant. Il prévoit aussi un nombre égal de ministres pour les deux camps et la possibilité pour des partis de se joindre à eux afin de sortir le pays de la crise.

Objectif : annexion de la Cisjordanie

Lors des élections du 2 mars – les troisièmes en moins d’un an, qui devaient enfin départager les deux hommes – Benjamin Netanyahu avait réussi son meilleur score à la tête du Likoud (36 sièges) mais n’avait pas réussi à obtenir la majorité avec ses alliés de la droite radicale et des partis ultra-orthodoxes.

Les parlementaires avaient plutôt recommandé au président de choisir Benny Gantz, un ancien chef d’état-major de l’armée à la tête de la coalition centriste Bleu-Blanc, pour tenter de former le gouvernement.

Incapable de rallier une majorité au moment où de surcroît le pays affronte la crise du coronavirus, Benny Gantz avait causé la surprise en ouvrant la voie à un gouvernement «d’union et d’urgence» avec Benjamin Netanyahu, inculpé pour corruption. Il était ainsi revenu sur son engagement de ne pas partager le pouvoir avec le Premier ministre sortant tant que ce dernier n’aurait pas réglé ses démêlés avec la justice.

L’espoir d’un gouvernement d’union pointait à l’horizon pour de nombreux Israéliens, mais d’autres ont toutefois reproché au général Gantz d’avoir rendu les armes face à Benjamin Netanyahu, plus pérenne des Premiers ministres de l’histoire du pays, passé maître dans l’art de la survie politique.

Mais des pourparlers entre les deux camps, jusque tard dans la nuit, avaient échoué la semaine dernière faisant craindre la tenue d’un quatrième round électoral anticipé.

Selon l’accord conclu lundi, les deux parties mettront finalement sur pied un gouvernement d’urgence qui oeuvrera à combattre le coronavirus, qui a contaminé plus de 13.000 personnes en Israël et provoqué plus de 170 décès, et ses conséquences notamment sur l’économie avec un chômage qui a explosé ce dernier mois alors que l’économie tournait à plein régime avant la crise.

Le négociateur en chef de Netanyahu, Yariv Levin, a lui indiqué que ce gouvernement avait aussi pour objectif d’appliquer la «souveraineté» d’Israël dans les «implantations en Judée et Samarie», expression souvent utilisée pour évoquer l’annexion des colonies et de territoires en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l’Etat hébreu.