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Audrey Azoulay

Azoulay retire le carnaval belge d’Alost, accusé d’antisémitisme, du patrimoine immatériel de l’Unesco et y inscrit Gnaoua

Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco a mis fin à la polémique suscitée depuis des mois par le carnaval belge d’Alost, accusé d’antisémitisme, en le retirant de la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une décision qui a été précédée par l’inscription de l’art Gnaoua dans le patrimoine immatériel de l’UNESCO. Un art dont le principal ambassadeur n’est autre que le père de la directrice générale, le conseiller du roi Mohammed VI, André Azoulay.

Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel s’est réuni à Bogota du 9 au 14 décembre, sous la présidence de María Claudia López Sorzano, Secrétaire à la culture, aux loisirs et aux sports de la capitale colombienne et en présence de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Dans l’ordre du jour figurait l’option du retrait du carnaval belge d’Alost de sa liste

Inscrit patrimoine culturel de l’Unesco en 2010, le carnaval d’Alost qui se déroulait en Flandre, était dans le collimateur de l’Unesco depuis sa dernière édition en mars.

La présence dans le défilé d’un char caricaturant des juifs orthodoxes aux nez crochus, assis sur des sacs d’or, avait indigné les représentants de la communauté juive de Belgique (environ 40.000 personnes).

Le bureau du Comité du patrimoine immatériel de l’Unesco avait alors unanimement décidé de mettre à l’ordre du jour de la réunion de Bogota un possible retrait du carnaval de sa liste.

«L’Unesco se devait d’être vigilante et ferme quant aux dérives d’un festival classé au Patrimoine de l’humanité et qui en bafoue les valeurs élémentaires», avait alors déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.

«Ce n’est, de plus, pas la première fois que ces chars racistes et antisémites défilaient dans ce festival», avait-elle rappelé.

Une allusion à l’édition 2013, quand la société carnavalesque avait eu l’idée de faire défiler un char montrant en officier nazi le chef du parti indépendantiste flamand N-VA, supposé être favorable à la déportation de francophones.

Irina Bukova, qui dirigeait à l’époque l’Unesco, avait fustigé «une insulte à la mémoire des six millions de juifs morts durant l’Holocauste».

https://twitter.com/UNESCO/status/1205515134992572417

Les membres du Comité ont donc décidé ce vendredi 13 décembre de passer à l’acte et enregistrer le premier retrait de la liste du patrimoine culturel immatériel de l’histoire de l’organisation Onusienne.

L’Unesco classe depuis une convention de 1972 les plus beaux sites du monde, mais a désormais aussi autorité pour protéger le «patrimoine immatériel culturel de l’humanité», aux termes d’une convention signée en 2003.

Le droit de «se moquer de tout»

«On se moque de l’Eglise, des rois, des juifs, de la politique internationale, des musulmans. C’est la liberté d’expression dans sa plus large interprétation», avait affirmé D’Haese fin octobre à l’AFP.

Le carnaval d’Alost, qui a une histoire de plus de 600 ans et est l’un des plus populaires, revendique le droit de «se moquer de tout», selon le bourgmestre de la ville Christoph D’Haese (N-VA).

Il y a dix jours ce dernier avait pris l’Unesco de court, alors qu’il n’est pas maître de la décision, en annonçant dans la presse le retrait du carnaval de la liste du patrimoine immatériel.

«Alost» retiré, «Gnaoua» inscrit

En octobre 2017, Neila Tazi, fondatrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, s’est fendue d’un long billet sur Facebook contre l’administration marocaine, lui reprochant de faire perdre au Maroc une occasion de faire rayonner le patrimoine de l’art des Gnaoua dans le monde. Neila Tazi qui occupait le poste de Vice–présidente de la CGEM et Vice-présidente de la Chambre des Conseillers, venait d’être informée que son ambition d’inscrire l’art des Gnaoua sur la liste du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, a été encore une fois étouffée après 5 années de procédures administratives.

Deux années après, le conseiller royal André Azoulay, père de la Directrice Générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, donnera un interview à l’agence de presse officielle du Royaume pour exprimer sa fierté de l’inscription de l’art Gnaoua dans le patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Le Conseiller royal a de quoi être fier. C’est grâce à son implication continue dans le rayonnement culturel de sa ville natale, Essaouira, que le festival Gnaoua a pu durer 22 années, offrant à l’art Gnaoua une nouvelle vie, une visibilité et une reconnaissance internationale.

Scolarisation des enfants de migrants : Le Maroc peut mieux faire

A quelques jours de la signature du Pacte pour les migrations sûres, ordonnées et régulières et du Pacte mondial sur les réfugiés, le Maroc se distingue une fois encore. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture -UNESCO-,dans son rapport mondial de suivi sur l’éducation 2019, intitulé « Migration, déplacement et éducation : Bâtir des ponts, pas des murs », a salué les efforts du Maroc pour l’éducation des enfants des migrants. Depuis l’adoption de la nouvelle stratégie du Maroc en matière d’immigration, le Maroc ne cesse de collecter les félicitations aussi bien en matière de prévention des flux migratoires clandestins qu’en matière d’insertion, d’éducation et d’accompagnement des migrants subsahariens installés au Maroc. Selon Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, ce rapport met en avant « les réalisations et les lacunes des pays en ce qui concerne le droit des enfants migrants et réfugiés à bénéficier d’une éducation de qualité », c’est dire qu’il reste d’autres obstacles à franchir.

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Quand l’administration étouffe les ambitions citoyennes

Neila Tazi, fondatrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde, s’est fendue d’un long billet sur Facebook contre l’administration, lui reprochant de faire perdre au Maroc une occasion de faire rayonner le patrimoine de l’art des Gnaoua dans le monde. Neila Tazi qui est également Viceprésidente de la CGEM et Vice-présidente de la Chambre des Conseillers,  vient d’être informée que son ambition d’inscrire l’art des Gnaoua sur la liste du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, a été encore une fois étouffée après 5 années de procédures administratives.


20 ans durant, avec le Festival Gnaoua et Musiques du Monde nous avons mené un travail acharné pour redonner à la culture des Gnaoua ses lettres de noblesse, pour rendre aux Gnaoua leur dignité. Depuis le premier jour en 1998, malgré les apparences, nous avons affronté de très/trop nombreuses difficultés, mais nous nous sommes accrochés, et la reconnaissance de l’art des Gnaoua sur la scène musicale mondiale, l’engouement du public et des medias n’ont fait que se renforcer tout au long de ces 20 années.

Puis en 2009 nous avons créé l’association Yerma Gnaoua pour la sauvegarde et la promotion de l’art gnaoui. Nous avons milite pour que le ministère de la culture délivre aux Gnaoua des cartes professionnelles pour qu’ils soient reconnus comme des artistes à part entière et sachant aussi que cela leur accorde des droits sociaux. Puis nous avons réalisé une anthologie de la musique gnaoui qui comporte l’enregistrement intégral du répertoire musical, la retranscription des textes chantés (en arabe que nous avons traduit également en français) et un ouvrage qui apporte un éclairage historique et anthropologique.

Puis il y a 5 ans nous avons constitué un solide dossier et demandé au ministère de la culture d’introduire auprès de l’Unesco notre demande d’inscription de l’art des Gnaoua sur la liste du patrimoine oral et immatériel de l’humanité. Cette démarche relevait d’un sentiment d’urgence, parce que de nombreux Maalems nous ont quitté tout au long de ces années, emportant avec eux tout un pan de cette tradition orale. Une mesure de sauvegarde devenait donc de plus en plus nécessaire pour que ce qui a démarré par la volonté de quelques passionnés devienne le succès, le patrimoine et la responsabilité de tous.

Mais je vous laisse imaginer le mépris auquel nous avons eu droit face au manque d’intérêt de la part des hauts responsables marocains concernés et de la haute administration. Chaque année notre dossier restait sous la pile pour des raisons incompréhensibles. Chaque année on nous inventait quelque chose.

Apres 5 ans de sollicitations déterminées, de courriers et de rdv incessants j’apprends encore aujourd’hui que le dossier des Gnaoua ne sera pas traité avant au moins deux ans.

La question est : Pourquoi ?

Les Gnaoua ne méritent-ils pas que tout le monde se mobilise, ne serait-ce qu’au regard du rayonnement qu’ils apportent à notre pays depuis 20 ans ? Au regard du lien social et spirituel qu’ils ont su créer ?

Là où chaque haut responsable s’empresse de glisser dans ses initiatives le mot « Afrique » pour prouver coûte que coûte qu’il s’inscrit dans la vision de Sa Majesté, certains n’ont-ils toujours pas compris que l’expression la plus évidente de notre ancrage africain est bien cet héritage musical venu d’Afrique subsaharienne ?

20 ans et tout le chemin parcouru n’ont-ils pas suffit pour convaincre de la pertinence de ce travail ?

Devons-nous encore en 2017 attendre des interventions au plus haut niveau pour qu’un projet aussi cohérent puisse enfin susciter l’intérêt des responsables concernés ?

Neila Tazi
Festival Gnaoua et Musiques du Monde
Fondatrice et productrice
Yerma Gnaoua
Présidente déléguée

 

Washington quitte l’UNESCO à cause de l’adhésion de la Palestine

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Les Etats-Unis ont annoncé ce jeudi 12 octobre qu’ils se retiraient de l’Unesco, accusant l’institution d’être « anti-israélienne ».

Washington a pris cette décision unilatérale suite à un différend concernant l’adhésion de la Palestine à l’Unesco.

Mais selon le Département d’Etat, les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur, en lieu et place de leur représentation diplomatique au siège de l’organisation sis à Paris.

C’est la deuxième fois dans l’histoire de l’Unesco que les États-Unis décident d’en quitter les rangs. La première fois remonte à décembre 1984 quand l’administration républicaine américaine sous Ronald Reagan, et en pleine guerre froide, considérait l’Unesco comme une institution « bureaucratique, politisée et communiste”.

Un retour timide se fera en 2003 sous George W. Bush mais le « Démocrate » Barack Obama, sous pression israélienne, décidera en 2011 de ne plus financer l’organisation jugée trop « pro-arabe ».

L’Unesco élit ces derniers jours son nouveau directeur général. A l’issue d’un troisième tour très serré, les candidats du Qatar et de la France sont arrivés en tête et à égalité : Hamad Ben Abdelaziz Al-Kawari, 69 ans, et Audrey Azoulay, 45 ans, et fille du conseiller royal André Azoulay, ont chacun recueilli 18 des 58 voix du conseil exécutif de l’Unesco, en attendant un quatrième tour décisif.

LE1

Audrey Azoulay derrière le choix de la sculpture « Mare Nostrum » offerte au Roi Mohammed VI

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Palais Royal de MarrakechEn marge de la COP22, le président français François Hollande a dévoilé l’œuvre de Jean Denant intitulée ‘Mare Nostrum’ et offerte à Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Audrey Azoulay derrière le choix de la version horizontale de  « Mare Nostrum »

L’œuvre intitulée Mare Nostrum a été choisie voici quelques semaines par l’Élysée. Ce découpage monumental en inox brillant reproduit la géographie du bassin méditerranéen. Lors de son passage à Sète, l’été dernier, Audrey Azoulay avait découvert une première déclinaison de cette sculpture : La Traversée est fixée sur un vieux bunker de la Corniche. La ministre de la Culture avait été séduite par la symbolique de cette œuvre posée en miroir face à la Méditerranée.

Lorsque Audrey Azoulay a appris, par l’intermédiaire du député sétois Sébastien Denaja, qu’il existait aussi une version “horizontale” de cette œuvre, l’idée de l’offrir en cadeau officiel a été lancée, et aussitôt acceptée par François Hollande.

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‘Mare Nostrum’ pèse 150 kg

C’est une œuvre à la fois poétique et politique qui présente la Méditerranée non pas comme une frontière infranchissable mais comme un lien unificateur. Elle donne une vision humaniste du monde », commente Jean Denant, qui a accompagné Mare Nostrum, mardi prochain, à Marrakech, où elle a été dévoilée par François Hollande et Sa Majesté le Mohammed VI dans le jardin du palais royal. L’œuvre qui évoque « une flaque de Méditerranée » a été embarquée sur un bateau. Elle pèse 150 kg et mesure 4,30 mètres sur 2. Le cadeau est de taille ! « Choisir une œuvre d’art, c’est quand même mieux qu’offrir une montre. Mais on m’a dit d’être prudent, car les échanges diplomatiques peuvent être remis en question à la dernière minute », rigole Jean Denant. « Ce qui se produit est exceptionnel pour un artiste. Je ne suis pas sûr que ça m’arrive à nouveau. »

Le sculpteur né en 1975 n’est pas cependant un novice. Défendu par la galerie parisienne Anne de Villepoix (qui lui consacre en ce moment une exposition), Denant a déjà eu les honneurs du musée Paul Valéry de Sète. Réalisée en trois exemplaires, la sculpture Mare Nostrum (présentée à la Fiac à Paris en 2014) a intégré deux collections privées. L’une a été acquise par la Villa Datris à L’Isle-sur-la-Sorgue, l’autre par l’architecte Rudy Ricciotti. Le troisième exemplaire, acheté par l’Élysée, aura donc un destin royal au Maroc.

Le1 avec Midi Libre