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ARAMCO

Les stocks domestiques d’Aramco pas affectés par l’attaque de Djeddah

Le groupe pétrolier Saudi Aramco a annoncé mardi que ses stocks domestiques n’avaient pas été affectés par l’attaque perpétrée la veille par les rebelles yéménites houthis contre une de ses stations de distribution dans la ville saoudienne de Djeddah, les opérations ayant repris trois heures après cet incident.

Avec Reuters

Les rebelles houthis multiplient les attaques transfrontalières vers l’Arabie saoudite depuis mai dernier et l’expiration d’une trêve instaurée face à la pandémie de coronavirus. Lundi, ils ont lancé un missile contre une installation pétrolière d’Aramco.

Les principales installations du groupe se trouvent dans l’est du pays, à plus de 1.000 km de Djeddah.

L’un des 13 réservoirs utilisés pour le diesel, l’essence et le kérosène sur le site d’Aramco dans le nord de Djeddah est actuellement hors service, a déclaré à la presse le directeur du site, Abdoullah al Ghamdi. Il a ajouté que l’ampleur et le coût des dégâts étaient toujours en cours d’évaluation.

Le site est présenté comme une “installation critique” d’une capacité totale de 5,2 millions de barils. Il peut distribuer plus de 120.000 barils de produits par jour à l’échelle nationale.

L’Arabie saoudite commande une coalition de pays du Golfe engagée militairement au Yémen contre les rebelles chiites houthis soutenus par l’Iran. Ces rebelles ont revendiqué l’an dernier des attaques aux drones contre plusieurs installations d’Aramco, dont le plus grand site mondial de transformation de brut.

En plein décrochage des cours du pétrole, Aramco rejoint le club très fermé des sponsors de la Formule 1

La Formule 1 a annoncé aujourd’hui la signature d’un nouvel accord de partenariat mondial à long terme avec Saudi Aramco (Aramco), leader mondial de l’énergie et des produits chimiques inétégrés. Aramco deviendra ainsi le sixième partenaire mondial de la Formule 1 aux côtés de DHL, Emirates, Heineken, Pirelli et Rolex.

Déjà affectée par la propagation de la maladie Covid-19 et la baisse des prix du pétrole, la Bourse saoudienne, classée parmi les plus grandes places internationales en termes de valorisation, a clôturé en baisse de 8,3% dimanche et a atteint son plus bas depuis novembre 2017.

L’action du mastodonte pétrolier Saudi Aramco a dégringolé à 30 riyals, atteignant pour la première fois un prix inférieur à celui de lancement (32 riyals) en décembre lors d’une introduction en grande pompe à Ryad qui avait battu tous les records.

Avec la réduction décidée vendredi, Aramco vend son baril d’Arabian Light à un prix sans précédent: 10,25 dollars en dessous du baril de Brent de la mer du Nord, selon Bloomberg.

Cette chute intervient également sur fond de turbulence politique en Arabie saoudite, où les autorités ont arrêté vendredi trois princes accusés d’avoir comploté pour renverser le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane.

C’est dans contexte difficile qu’Aramco a annoncé la signature d’un accord de sponsoring avec la Formule 1.

Dans son communiqué de presse Aramco dit vouloir se connecter, via la plate-forme internationale de la Formule 1, à un public engagé estimé à plus de 500 millions de fans, dans le but de mieux communiquer ses succès au monde entier.

«La Formule 1 et Aramco combineront leur expertise commune considérable pour identifier les opportunités d’avancement des carburants durables, des rendements améliorés des moteurs et des technologies de mobilité émergentes» précise le communiqué.

Visibilité et «Brand Content»

L’accord comprendra la visibilité de la marque Aramco aux bords des pistes de la plupart des courses, le sponsor-titre aux Grands Prix américains, espagnols et hongrois en 2020, l’intégration de la diffusion et l’exposition sur les plateformes numériques de la F1. Aramco souhaite ainsi se positionner en tant qu’innovateur dans la technologie des transports.

«Nous sommes ravis d’accueillir Aramco dans la famille de Formule 1 en tant que partenaire mondial à long terme au début de notre saison 2020. Nous sommes impatients de partager notre expertise commune et de travailler avec Aramco sur l’innovation technologique et nous bénéficierons énormément de ses capacités et de son expertise dans le secteur du carburant et de l’énergie.», a déclaré Chase Carey, président-directeur général de la Formule 1.

«Nous sommes ravis de nous associer à la Formule 1, une marque de sport mondiale forte avec des millions de fans à travers le monde. En tant que plus grand fournisseur d’énergie au monde et leader de l’innovation, nous avons l’ambition de trouver des solutions révolutionnaires pour des moteurs plus performants et une énergie plus propre. De tels partenariats sont importants pour nous aider à réaliser nos ambitions. » s’est félicité, Amin H. Nasser, Président Directeur général d’Aramco.

L’action de Saudi Aramco s’envole pour ses débuts historiques en Bourse

L’action du géant pétrolier saoudien Aramco s’est envolée de 10% pour ses débuts mercredi sur la place boursière de Ryad, dans le cadre de la plus grosse introduction en Bourse de l’histoire.

Le cours de l’action du mastodonte de l’or noir a gagné 3,2 riyals (0,75 centime d’euros) portant sa valeur à 35,2 riyals (8,5 euros, 9,39 dollars), quelques secondes seulement après que le PDG d’Aramco, Amin Nasser, a fait sonner la cloche marquant les débuts de l’entreprise en Bourse à 07H30 GMT.

Cette hausse de 10%, maximum autorisé pour la journée, s’est maintenue jusqu’à la clôture des échanges et valorise l’entreprise à 1.880 milliards de dollars, loin devant Apple et Microsoft.

Aramco avait fixé le prix initial de son action à 32 riyals (8,53 dollars) et affirmé avoir levé 25,6 milliards de dollars, dépassant la somme record des 25 milliards de dollars levés en 2014 par le géant chinois du commerce en ligne Alibaba, à Wall Street.

La cotation de l’entreprise qui génère le plus de bénéfices au monde propulse la Bourse saoudienne parmi les dix premières au monde.

https://twitter.com/spectatorindex/status/1204665034564984833

«Aujourd’hui, le royaume d’Arabie saoudite n’est plus le seul actionnaire de l’entreprise», a déclaré le président du conseil d’administration d’Aramco, Yasir al-Rumayyan, lors d’une grande cérémonie organisée mercredi matin.

«Plus de cinq millions d’actionnaires, dont des citoyens et des résidents, ainsi que des pays (du Golfe) et des institutions internationales d’investissement y ont adhéré. C’est un jour où tout le monde à Aramco et dans le royaume peut être extrêmement fier», s’est-il félicité.

L’opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de réformes destiné à diversifier l’économie saoudienne largement dépendante de l’exportation de brut.

Les revenus générés devraient être injectés dans des mégaprojets d’infrastructures dans lesquels le royaume s’est lancé sous la houlette du prince héritier Mohammed ben Salmane, notamment dans les secteurs du tourisme et du divertissement.

Objectif «2.000 milliards»

Mais sur fond de chute des cours du brut et de tensions régionales, les espoirs d’une valorisation de l’entreprise à 2.000 milliards de dollars ont été revus à la baisse pour atteindre quelque 1.700 milliards de dollars à l’issue de la période de souscriptions.

L’introduction en Bourse d’Aramco, annoncée pour la première fois en 2016 avant d’être plusieurs fois repoussée, devait initialement rapporter jusqu’à 100 milliards de dollars avec la vente de jusqu’à 5% de l’entreprise publique. Aramco a finalement mis en vente 1,5% de son capital à Ryad.

Les projets du gouvernement saoudien de lever des fonds supplémentaires avec l’entrée sur une place boursière internationale restent en suspens et l’introduction à Ryad a finalement été fortement axée sur les investisseurs saoudiens et d’autres pays du Golfe.

Les autorités tentent désormais de pousser les familles et les institutions fortunées du pays à acheter des actions d’Aramco en circulation, pour atteindre la barre des 2.000 milliards de dollars en faisant monter le prix du titre, selon un article du Financial Times.

Deux tiers des actions ont été réservés aux investisseurs institutionnels et le gouvernement saoudien a fini par mettre la main à la poche pour assurer le succès de l’opération, qui devait à l’origine permettre de lever des fonds privés afin de les réinjecter dans la diversification économique du royaume.

Les organismes gouvernementaux saoudiens ont représenté 13,2% de la tranche institutionnelle, investissant environ 2,3 milliards de dollars, selon Samba Capital, une des entreprises chargées de piloter l’introduction en Bourse.

Hausse artificielle ?

«Aramco va probablement atteindre les 2.000 milliards ou plus dans les premiers jours d’échanges», explique à Bloomberg News Zachary Cefaratti de la société d’investissements Dalma Capital Management, qui a acquis des parts dans l’opération.

Mais selon des analystes, la hausse du prix de l’action sera de courte durée : «Tout le monde soupçonne la hausse du prix de l’action d’être artificielle», affirme Elle Wald, auteure de «Saudi Inc».

«Cela veut dire que le (gouvernement) saoudien devra continuer de le gonfler et d’y consacrer énormément de ressources, ce qui mettra à mal le budget et l’économie», ajoute-t-elle.

Les analystes les plus sceptiques estiment par ailleurs que les recettes de l’opération couvriront à peine le déficit budgétaire abyssal du royaume pendant un an.

L’introduction en Bourse s’accompagne également d’une pression sur les prix du pétrole en raison de la morosité de l’économie mondiale frappée par la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et de la production record des exportateurs de pétrole brut hors OPEP.

Aramco: malgré les efforts des autorités saoudiennes, enthousiasme limité pour l’introduction en Bourse

Entre approbations religieuses et exaltations nationalistes, l’Arabie saoudite a tout fait pour attirer les investisseurs avant l’introduction en Bourse à Ryad de son géant pétrolier Aramco, mais l’enthousiasme reste relativement limité et les résultats de l’opération pourraient décevoir.

L’entreprise qui présente le bénéfice le plus élevé au monde cherche à lever environ 25 milliards de dollars –le quart des 100 milliards jadis espérés– grâce à son entrée en Bourse très retardée et essentiellement destinée aux investisseurs du royaume et du Golfe.

Aramco a annoncé la semaine dernière que le nombre d’actions souscrites par les investisseurs avait dépassé le nombre de titres proposés à la vente. Mais si le taux de sursouscription est de 1,7 fois l’offre initiale, il reste très loin de celui de l’introduction de la National Commerce Bank en 2014: le nombre d’actions souscrites avait alors atteint plus de 23 fois le nombre de titres proposés.

En 2006, 10 millions de Saoudiens (plus d’un tiers de la population) avaient souscrit des actions du géant de l’immobilier émirati Emaar, contre cinq millions pour Aramco.

«Les signes indiquent qu’il est peu probable qu’il s’agisse de la vente à grand succès que le royaume espérait», selon le centre d’analyse économique Capital Economics.

Si l’opération pourrait tout de même battre le record de 25 milliards de dollars levés par le géant chinois du commerce en ligne Alibaba, ces revenus «couvriront à peine le déficit budgétaire du royaume pendant un an», selon Capital Economics.

A moins d’un engouement de dernière minute des investisseurs institutionnels, l’intérêt pour la cotation d’Aramco semble relativement faible malgré les publicités tapageuses, la facilitation des prêts proposés par les banques pour permettre aux particuliers d’acheter des titres et les discours nationalistes qui ont érigé l’investissement en devoir patriotique.

«Nous sommes perdus»

Aramco a également fait miroiter aux investisseurs locaux des promesses de dividendes plus élevés et la possibilité d’obtenir gratuitement d’autres actions s’ils conservent leurs titres un certain temps.

Mais les particuliers sont tiraillés: le haut dignitaire religieux Abdallah al-Moutlaq a affirmé que l’opération était « halal » (autorisée par l’islam) à l’inverse de l’influent religieux Abdelaziz al-Fawzan, qui l’a qualifiée de « haram ».

« Je veux souscrire (des actions) mais (…) nous sommes perdus entre les deux », s’est plaint un internaute sur Twitter.

Certaines des familles les plus riches d’Arabie saoudite ont été poussées à investir, notamment le prince milliardaire Al-Walid ben Talal, qui faisait partie des hommes d’affaires enfermés dans l’hôtel Ritz-Carlton de Ryad pendant une vague de répression « anticorruption » de 2017.

« Si je n’investis pas, les gens diront que je ne suis pas patriote », explique un homme d’affaires de Ryad à l’AFP. « Mais je ne peux pas oublier 2006 », ajoute-t-il, affirmant avoir perdu à l’époque environ un million de riyals (242.000 euros) dans le pire krach boursier de l’histoire du royaume.

« L’Arabie saoudite extrait le pétrole du sol pour à peine trois dollars le baril (…) Même si les prix du brut restent bas, cette entreprise restera extrêmement rentable longtemps », souligne pour sa part à l’AFP un haut responsable du gouvernement.

«Excès» du nationalisme

La valorisation visée par Aramco pourrait atteindre 1.700 milliards de dollars. C’est moins que les 2.000 milliards voulus par le prince héritier mais plus que ce que les institutions étrangères sont prêtes à investir, selon les analystes.

Aramco a déclaré vendredi que les investisseurs étrangers ne représentaient jusqu’à présent que 10,5% des 31,7 milliards de dollars d’offres reçues à ce jour de la part d’investisseurs institutionnels.

Petronas, la compagnie nationale d’énergie malaisienne, qui devait investir, a annoncé dans un communiqué « qu’après mûre réflexion, elle avait décidé de ne pas participer » à l’entrée en Bourse d’Aramco.

La période de souscriptions pour les investisseurs institutionnels court jusqu’au 4 décembre. Le prix final de l’action devrait être annoncé le lendemain tandis que la négociation des titres en Bourse devrait débuter une semaine plus tard.

Face à cette demande tiède, les dirigeants d’Aramco ont pour le moment annulé les plans d’introduction sur une place boursière aux Etats-Unis ou en Europe, se concentrant presque entièrement sur les investisseurs du Golfe.

«L’introduction en Bourse d’Aramco se présente comme une démonstration économique des forces et des faiblesses de la nouvelle dépendance de l’Arabie saoudite au nationalisme», explique à l’AFP Kristin Diwan, chercheuse à l’Arab Gulf States Institute basé à Washington.

«La population peut être mobilisée pour remplir des objectifs nationaux, mais le soutien international est affaibli par ses excès», ajoute-t-elle.

L’Arabie saoudite déclare que les attaques d’Aramco ont «incontestablement été parrainées par l’Iran»

L’Arabie saoudite a déclaré mercredi que les attaques contre les infrastructures pétrolières d’Aramco étaient «incontestablement parrainées par l’Iran», ajoutant que ces frappes avaient été lancées du nord du pays et n’avaient donc pas été lancées depuis le territoire yéménite.

«Malgré les efforts de l’Iran pour que cela paraisse ainsi», l’attaque contre Aramco ne vient pas du Yémen, a déclaré Turki al-Maliki, porte-parole du ministère saoudien de la Défense, en marge d’une conférence de presse organisée en début d’après-midi, à Riyadh. Des parties de drones et de missiles récupérées des installations pétrolières et étiquetées comme étant de fabrication iranienne ont été exposées lors de ce briefing. «L’analyse des débris des endroits de l’impact indique que les armes utilisées sont d’origine iranienne» a martelé le responsable saoudien.

Épave de drone exposée à la conférence de presse du ministère de la Défense saoudien le 18 septembre

Al-Maliki va ensuite montrer une vidéo de surveillance en la présentant comme étant l’enregistrement des drones se déplaçant du nord au sud. «Nous travaillons actuellement pour partager les informations que nous avons pu avoir en exploitant les puces retrouvées dans les débris, avec les experts des Nations Unies», a-t-il déclaré.

Juste avant la conférence de presse, le président Donald Trump a déclaré qu’il avait décidé de renforcer les sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran. «Je viens de charger le secrétaire du Trésor d’augmenter considérablement les sanctions contre l’Iran! », A déclaré Trump dans un tweet, sans donner plus de détails.

Plutôt dans la matinée l’Iran a nié toute responsabilité de la dite-attaque.

Avec Bloomberg

 

Attaque d’Aramco : L’Iran averti les États-Unis via la Suisse

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Téhéran a envoyé un message officiel à Washington via les canaux diplomatiques suisses, réfutant sa responsabilité de l’attaque du 14 septembre contre les installations pétrolières saoudiennes. Le message contenait également un avertissement contre tout mouvement des États-Unis contre l’Iran au risque de représailles immédiates.

Suite aux insinuations du secrétaire d’État américain à la défense, Mike Pompeo, d’une probable implication de l’Iran dans l’attaque contre Aramco, Téhéran a averti les Etats-Unis via la Suisse que si une attaque quelconque avait lieu contre l’Iran, «la réponse ne sera pas limitée à la source de la menace».

L’agence de presse iranienne,  IRNA a en effet annoncé mercredi que le ministère des Affaires Étrangères iranien avait adressé une lettre aux États-Unis via les canaux diplomatiques suisses, dans laquelle il a déclaré que son pays n’était pas responsable de l’attaque du 14 septembre contre les installations pétrolières saoudiennes.

Selon IRNA, la note a été remise à l’ambassadeur de Suisse à Téhéran le lundi 16 septembre.

Le président Hassan Rouhani a répété mercredi le même message, durant la réunion hebdomadaire de son conseil de gouvernement, que l’Iran n’avait joué aucun rôle dans l’attaque contre des cibles saoudiennes, insistant pour que se sont les Yéménites qui se sont vengés contre l’Arabie saoudite.

Rouhani a ajouté qu’en accusant l’Iran, la politique américaine de pression maximale s’est transformée en une politique de «d’accusations maximales».

Donald Trump a chargé le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, de discuter avec Riyad la réponse des États-Unis aux attaques contre des installations saoudiennes, alors que Washington est convaincu qu’elles ont été lancées depuis l’Iran.

Les États-Unis ont la certitude que les attaques contre deux importants sites pétroliers dans l’est de l’Arabie saoudite ont été menées depuis le sol iranien et que des missiles de croisière ont été utilisés, a indiqué mardi à l’AFP un responsable américain.

Les services de renseignement américains disposent d’éléments qui permettent de localiser l’origine des tirs, a précisé ce responsable s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. Washington prépare un dossier pour prouver ses dires et convaincre la communauté internationale, notamment les Européens, lors de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine, a-t-il ajouté.

Jusqu’ici, tout en pointant un doigt accusateur vers Téhéran, Donald Trump s’est montré moins catégorique, affirmant lundi attendre d’en avoir la certitude et vouloir se concerter avec Riyad sur toute riposte éventuelle.

«Nos services de renseignement sont en train d’analyser les preuves à cet instant même», a expliqué Mike Pence, précisant que Donald Trump déciderait de la suite à donner «dans les prochains jours».

Avec INRA et AFP

 

Attaque contre Aramco : le 11 septembre saoudien

Au lendemain de l’attaque chirurgicale contre des installations du géant pétrolier Aramco, la confusion reste totale. On ne sait pas encore qui a lancé les attaques ni de quel territoire. Les citoyens saoudiens, la boule au ventre, s’interrogent sur l’efficacité du système de défense aérien patriote. Last but not least, les investisseurs et les gouvernements sont sur le qui-vive, dans l’expectative de la réaction du marché mondial des hydrocarbures. Ce qui est sur, c’est que l’Arabie saoudite de MBS n’a jamais été aussi vulnérable. Même son ancien allié, Mohammed ben Zayed, lui a tourné le dos. Seul, impopulaire, affaibli, le prince héritier voit son rêve d’un royaume influent et réformé s’écrouler. Son pays est désormais entouré de voisins hostiles ou d’amis blessés. Son protecteur, les États-unis, en guerre de survie avec la Chine, n’a plus aucun intérêt de continuer à assister un pays qui a perdu toute son influence. Il reste peut-être à MBS une seule alternative, convaincre Israël de se substituer aux États-unis dans la protection de son règne et de son pétrole.

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Bombardement de la plus grande installation de traitement du pétrole au monde

Les rebelles houthis du Yémen ont lancé, ce samedi, une attaque par drones sur la plus grande installation de traitement du pétrole au monde et un des plus importants gisements pétroliers exploité par Saudi Aramco, provoquant un énorme incendie dans un centre de traitement crucial pour l’approvisionnement énergétique mondial.


Avec l’appel à la prière du matin, la cité pétrolière d’Aramco à Buqyaq, située à environ 330 km au nord-est de la capitale saoudienne, Riyad, s’est réveillée avec le bruit des explosions des installations du champ pétrolifère de Khurais. Dans des vidéos amateurs partagés sur twitter, on entend des bruits de coups de feu et d’explosion en arrière-plan. Tandis que des colonnes de fumés et des flammes rougeoyantes s’élevaient dans le ciel. Des images que la télévision publique saoudienne a diffusé quelques heures après.

Le ministère de l’Intérieur saoudien a confirmé l’attaque de drones sur ce site pétrolier stratégique et a annoncé avoir lancé une enquête.

Dans une courte allocution diffusée par la chaîne de télévision satellitaire des Houthi, Al-Masirah, le porte-parole de l’armée, Yahia Sarie, a déclaré que les rebelles avaient lancé 10 drones dans une attaque coordonnée sur le champ Buqyaq. Il a averti que les attaques des rebelles ne pourraient qu’empirer si la guerre en Yémen se poursuivait.

«La seule option pour le gouvernement saoudien est de cesser de nous attaquer» a déclaré le porte parole des Houthi.

L’installation Buqyaq a déjà été prise pour cible par des attaques kamikazes ratées, revendiquées par Al-Qaida en février 2006.

Une image satellite fournie par la NASA Worldview montre des incendies à la suite de rebelles houthis au Yémen, revendiquant une attaque par drone sur deux installations pétrolières majeures dans l’est de l’Arabie saoudite.L’île montrée dans l’image est Bahreïn, tandis que la péninsule dans l’image est le Qatar.

Abqaiq la plus grande usine de stabilisation du pétrole brut au monde

Abqaïq est l’un des principaux gisements pétroliers de l’Arabie saoudite. Saudi Aramco qui exploite ces gisement décrit les installation à Buqyaq comme «la plus grande usine de stabilisation du pétrole brut au monde».

L’installation traite du pétrole brut acide en brut doux, puis est ensuite acheminée vers des points de transbordement dans le golfe Persique et la mer Rouge. Les estimations suggèrent qu’il peut traiter jusqu’à 7 millions de barils de pétrole brut par jour.

Le champ pétrolier de Khurais produit plus d’un million de barils de pétrole brut par jour. Elle aurait des réserves estimées à plus de 20 milliards de barils de pétrole, selon Aramco.

Les prix mondiaux du pétrole n’ont pas eu d’impact immédiat, car les marchés sont fermés ce week-end. Le Brent de référence se négociait à un peu plus de 60 dollars le baril.

Avec AP

The Times : «Les jours de MBS au titre d’héritier du trône saoudien sont comptés»

L’éminent écrivain et historien britannique Michael Burleigh s’est fendu, dans The Times, d’un éditorial au vitriol sur la situation politique et institutionnelle en Arabie saoudite. D’emblée et sans ambages, l’auteur décrète que les espoirs que le prince héritier Mohammed Ben Salmane soit un réel réformateur capable de prémunir la région des maux qui la rongent n’ont rien donné. Michael Burleigh croit savoir que le roi Salmane Ben Abdelaziz émet désormais de très forts doutes sur les capacités intrinsèques de son héritier.

Tout d’abord, la fragile décision d’imposer un blocus sur le Qatar imputée par l’auteur à MBS, a échoué faisant voler en éclats tout le Conseil de coopération du Golfe. Sans oublier l’arrestation de centaines de princes et autres hommes d’affaires au Ritz-Carlton qui a fait fuir les capitaux étrangers devenus réticents à investir dans le royaume.

Dans son argumentaire, Michael Burleigh explique que les initiatives politiques et militaires de Mohammed Ben Salmane ont réduit à néant la renommée de l’Arabie saoudite tout en détruisant l’aura médiatique dont se targuait MBS.

D’ailleurs, le roi Salmane a vite fait d’annuler la mise en vente du géant saoudien des hydrocarbures, Aramco, opération considérée pourtant comme la pierre angulaire de la Vision 2030 du jeune prince héritier.

L’enlisement de Ryadh dans la guerre du Yémen qui coûterait quelques 6 milliards de dollars par mois aux saoudiens, l’économie du Qatar qui a absorbé le choc du blocus qui lui a été imposé, et ce grâce à ses relations internationales privilégiée, l’administration américaine qui s’est éloignée de son soutien inconditionnel à MBS, sont les facteurs saillants de l’échec du prince héritier dans sa politique.

La minorité chiite à l’est du royaume étant toujours sujette à la répression, à laquelle les dignitaires religieux sunnites n’ont pas échappé, parmi lesquels l’éminent Cheikh Salman al-Awda, fait dire à Michael Burleigh que le roi est plus réformateur que son fils. L’écrivain britannique prévoit que Salmane Ben Abdelaziz peut changer son prince héritier à n’importe quel moment et lui retirer ses prérogatives, notamment en raison du mécontentement croissant parmi les membres de la famille régnante.

Ni l’autorisation offerte aux femmes d’accéder au permis de conduire, ni les monts et merveilles qu’on a fait miroiter aux saoudiens n’ont permis d’atténuer la fronde au sein de la famille royale et dans la rue qui, à bout de souffle, se retrouve au bord de l’explosion.

Bahreïn flotte sur une vaste réserve de pétrole et de gaz

La carte des réserves d’énergie du monde et l’équilibre des pouvoirs correspondant, a été radicalement changée avec l’annonce de la découverte par le Bahreïn d’une vaste réserve de pétrole et de gaz.

La découverte de 80 milliards de barils de pétrole de schiste, équivalente à toute la réserve de la Russie, propulse le minuscule Etat du Golfe au sommet de la ligue pétrolière de schiste. Lire ici