fbpx

Al Hoceima

Le hirak, d’Al Hoceima à Jerada : Menace sur le pacte collectif

La refonte du « pacte collectif » sur lequel est basé le « système » est devenue une requête urgente. Non pas de la part de la classe politique, sclérosée, mais du marocain initié. La crise institutionnelle, les mouvements sociaux à répétition, les grands dossiers souverains en discussion dans les arènes internationales imposent une réflexion : qu’allons-nous léguer à nos générations futures ? Si les indicateurs du « tableau de bord Maroc » ne sont pas toujours dans le vert, souvent dans l’orange et de plus en plus dans le rouge, il est temps de procéder à une réelle introspection collective pour répondre aux attentes de nos enfants. Si plusieurs générations ont été sacrifiées, les suivantes ne nous pardonneraient jamais l’héritage catastrophique que nous leur laissons. Dans ce sens, le politologue Mustapha Sehimi, qui est également professeur de droit et avocat au barreau de Casablanca, a signé une analyse publiée en éditorial du dernier numéro de l’hebdomadaire Maroc-Hebdo. Vu l’importance du texte, sa pertinence et sa profondeur, LE1.ma le reproduit en intégralité avec l’accord de l’auteur.

 

Un peu d’humilité pour commencer: comment y voir clair dans l’appréhension du déroulement de la vie politique aujourd’hui? Les organes constitutionnels sont en place –gouvernement, parlement… Fonctionnent-ils dans des conditions satisfaisantes? Chacun donnera la réponse allant au-devant de ses inclinations personnelles, partisanes ou politiques. Pour ce qui est de l’institution parlementaire, il est plutôt difficile de lui donner un satisfecit, ne serait-ce que du fait d’un absentéisme pratiquement dominant et de la très faible productivité législative, tant de projets de texte restant encore dans les commissions. Et le gouvernement, maintenant? Il n’est pas mieux loti et ce pour des raisons connues: déficit de leadership de l’actuel chef de l’Exécutif, Saâd Eddine El Othmani, couplé à l’absence d’incarnation d’une politique; fragilité de la majorité

Ce gouvernement se trouve depuis sa nomination, le 5 avril 2017, confronté à ce que l’on pourrait appeler deux «fronts» en même temps. Le premier a trait à l’appréciation royale faite dès les premières semaines de ce cabinet: blâme collectif lors du Conseil des ministres du 25 juin 2017 à Marrakech; assignation durant tout l’été de dix ministres concernés par le programme des conventions d’Al Hoceima d’octobre 2015; renvoi, enfin, de quatre membres du gouvernement.

Au passif, cependant les fractures sociales qui se sont aggravées. La cohésion sociale est en effet menacée et, partant, seule la contestation paraît être la formule pouvant donner des résultats.

C’est du sérieux. L’autre front auquel le cabinet s’est trouvé exposé regarde sa capacité à faire face à tant de dossiers complexes et délicats. Le premier d’entre eux intéresse les suites à donner, en termes réactifs et de bonne gouvernance, au «rattrapage» des dysfonctionnements et des promesses liés aux engagements de départ pris à Al Hoceima.

Des résultats ont été obtenus, il faut le reconnaître, et les populations y voient, à juste titre, la reconnaissance et surtout la légitimation –même tardive– de leurs revendications sociales. N’est-ce pas cette même situation qui s’est imposée depuis près de deux mois dans la petite ville minière de Jerada? Mais certains traits distinguent ces deux crises sociales: pas de leadership comme Nasser Zefzafi à Jerada; capitalisation dans cette même ville d’un savoir-faire dans la préparation et la conduite de la contestation; activisme de groupes liés à Al Adl Wal Ihsane et à Annahj Addimocrati, radicalité conduisant à l’affrontement violent avec les forces de l’ordre.

Que peut, dans ces conditions, le cabinet actuel? Le décalage, pour ne pas parler de divorce patent, est important entre le discours gouvernemental avec ses postures et ses déclarations et des réalités sociales, telles qu’en ellesmêmes, vécues et même subies par les citoyens. Pourtant, à l’actif du Maroc de 2018, les grands chapitres sont à rappeler: une monarchie consensuelle, un bloc normatif de progrès dans la nouvelle Constitution de juillet 2011, la popularité du Roi et son vaste dessein d’un projet de société moderne, démocratique et solidaire, enfin d’immenses potentialités dans ses forces vives (femmes, jeunes, cadres, entrepreneurs, …).

Les représentants institutionnels sont dépassés… Cherchez l’erreur: c’est le pacte collectif qu’il faut reconstruire

Au passif, cependant les fractures sociales qui se sont aggravées. La cohésion sociale est en effet menacée et, partant, seule la contestation paraît être la formule pouvant donner des résultats. Au départ, celle-ci était limitée à la manifestation comme expression d’une citoyenneté pleine et entière recouvrant aussi les droits économiques et sociaux –c’était même un signe de «bonne santé» démocratique.

Mais la contestation aujourd’hui relève d’un autre registre et d’une grille différente: le rejet du «système» avec ses pans administratifs ainsi qu’avec ses structures d’intermédiation, élues ou non. Les représentants institutionnels sont dépassés; les syndicats ne comptent que 3% d’encartés dans le monde du travail; les partis sont dans le même palier avec un total de moins de 500.000 membres, soit 2% des 24 millions de citoyens en âge de voter.

Cherchez l’erreur: c’est le pacte collectif qu’il faut reconstruire. Le nouveau modèle de développement à l’ordre du jour ne peut faire l’impasse sur cette équation de l’insertion de la crise sociale dans une autre gouvernance publique, pour éviter la réplique du hirak d’Al Hoceima et de Jerada.


Par Mustapha Sehimi

Trêve d’espérance, l’heure est à l’exigence

Il n’y a pas plus désolant qu’une élite qui espère au lieu d’exiger un droit acquis et reconnu. La décision de mettre fin aux mandats de quelques ministres, suite au rapport de la Cour des comptes, a effectivement été accueillie positivement. Les commentaires des Marocains lambda confirment ce sentiment de satisfaction. Et comme tout sentiment de satisfecit, sa durée de vie dépendra de la suite des évènements.

L’analyse à froid ne laisse aucun doute sur les raisons de ce revirement brusque dans la gestion de la chose publique. Le Hirak d’El Hoceima a dévoilé les limites de ce qu’il est pertinent d’appeler « une structure de gestion sous parapluie ». Une structure qui nous projette dans le labyrinthe d’un système à la fois complexe et sophistiqué. Et notre seule guide, pour explorer les vaines tentaculaires de cet organisme politique, demeure la réponse à une question centrale : qui décide au Maroc?

Comme tout sentiment de satisfecit, sa durée de vie dépendra de la suite des évènements

Sans aucun détour, la décision au Maroc revient au roi, que nous appelons souvent Palais pour inclure toutes les personnes qui s’investissent dans la construction conceptuelle et managériale de la décision. Le centre de décision est là et nulle part ailleurs. L’exécution, elle, revient au gouvernement ou à l’un des appendices de l’Etat (armée, Offices Nationales, CDG…)>

Dans un système basé sur la reddition des comptes, entre le centre de décision et son exécution, pullule un large panel d’outils de contrôle. Les inspections générales, les inspections ministérielles, le Parlement… en forment l’ossature. Sur le papier, le Maroc dispose de ces outils, sans tirer fierté de leur efficience. Il ne s’agit donc pas d’un manque de compétence ou d’un vide juridique, mais d’une panne de l’engrenage général, ces petits éléments qui lient les turbines les unes aux autres pour en faire une machine qui tourne à plein régime. Pour faire simple, imaginons un corps humain magistralement bien doté, mais la connexion entre ses attributs ne fonctionne pas. Il est inerte car son âme est en panne, atrophiée, confuse jusqu’à la paralysie.

La prise de conscience de ce trou béant dans le fonctionnement du système politique marocain, pousse une partie de la population, appuyée par une élite à raisonnement simpliste, à exiger l’impossible. Y en a qui vont jusqu’à reprocher au roi ses absences répétés ou ces longs séjours à l’étranger. Mais ils omettent qu’en terme d’image, ces absences transmettent un message subliminal. Le roi dit au monde entier que le Maroc dispose d’institutions stables pour gérer le pays dans un climat de paix politique et social. Sans oublier aussi que personne ne peut exiger d’un politique, aussi monarque soit-il, de contrôler physiquement un pays grand de plus de 700.000 km2, comprenant 12 régions, plus de 75 préfectures et provinces et plus de 1500 communes.

L’intermédiation politique est, elle aussi, en panne. Les partis politiques et organismes étatiques vieillissent à vue d’œil. Le renouvellement des élites politiques, bien que amorcé selon certains, se concrétise dans une logique dépassée par l’évolution de la société. Les jeunes introduits à coup de quota perpétuent la tradition déjà existante, ils la rendent plus « sexy », mais sont incapables de la chambouler, la secouer ou, à juste titre, lui rappeler sa superbe d’Antan.

Comme la nature a horreur du vide, une réaction sociale (chimique) latente mais réelle est née et a grandi sans contrôle. Tel un volcan, elle a bouillonné loin des yeux avant de révéler sa première alerte. El Hoceima fut cette alerte et le bouillonnement continue, dégageant de temps en temps des îlots de feu isolés. Zagora, qui a marché pour l’eau, en est la preuve.

La décision du Palais de limoger des membres du gouvernement et prochainement des hauts commis de l’Etat, fait office de sapeur pompier. Sa décision va, certainement, éteindre ces îlots de feu, mais n’agira point sur le bouillonnement latent. Celui-là a besoin de solutions pérennes. Celles où « le fait du prince » est traduit, au quotidien, à travers des automatismes qui fonctionnent sans son intervention, lui ou toute autres personnes incluses dans ce que la constitution appelle l’institution monarchique. Un fonctionnement presque mathématique et où tout manquement de quelque nature que ce soit est puni sur la base de lois claires et égalitaires.

Ces solutions, l’élite, qui se dit engagée, ne les espère pas, elle les exige au nom de cette patrie que nous aimons tous et au nom du peuple marocain qui a payé et qui paie toujours le tribut d’une gestion défaillante à tous les niveaux (éducation, santé, justice, économie, culture médias..).

Khalid Tritki | Éditorialiste et producteur de contenu et d’idées 

Lahcen Haddad : « Je n’ai rien à me reprocher »

/

Dans un enregistrement audio qui a fait le tour des réseaux sociaux, Lahcen Haddad dans un ton serein et confiant, s’adressant à ses proches, ses partisans et ses amis, estime n’avoir rien à se reprocher concernant sa gestion des projets touristiques relevant du programme de développement de la province d’Al Hoceima “Manarat Al Moutaouassit”.

[sc_embed_player fileurl= »https://www.le1.ma/wp-content/uploads/2017/10/Lahcen%20Haddad.ogg »]<< Ecouter l’enregistrement audio de Lahcen Haddad

Prenant acte de la décision royale qu’il dit « respecter », il balaie en revanche d’un revers de la main le contenu du rapport de la cour des comptes l’accusant de retards constatés dans le lancement du programme touristique dans la région d’Al Hoceima.

Défendant et détaillant ses réalisations à la tête du département de tourisme, Lahcen Haddad avance avoir livré 1000 chambres d’hôtel en plus de 3 hôtels à Al Hoceima: Cala iris, Quemado et Souani.

L’ancien ministre du tourisme avoue ne pas avoir la main sur l’ONMT, qui jouit d’une autonomie administrative et financière, et de ce fait « si l’office n’avait pas reçu les 40 millions de dirhams de crédits pour mettre en oeuvre son plan de communication, c’est de la responsabilité du département » de Mohamed Boussaid.

D’autre part, Lahcen Haddad nie catégoriquement avoir été victime d’une dépression nerveuse suite au communiqué du cabinet royal. Pour lui, cette crise passagère ne saurait l’empêcher de s’inscrire en tout optimisme concernant son avenir professionnel.

LE1

 

Manarat Al Moutaouassit : Les points à retenir du rapport de la Cour des comptes

La cour des comptes vient de rendre public son rapport d’examen du programme de développement de la province d’Al Hoceima « Manarat Al Moutaouassit » sur la base du rapport d’enquête élaboré conjointement par l’Inspection Générale de l’Administration Territoriale (IGAT) et l’Inspection Générale des Finances (IGF).

Les points-clés à retenir :

  • Absence de malversations ou de détournements ;
  • Constatation de dysfonctionnements, à la fois dans la phase préparatoire du programme « Manarat Al Moutaouassit », dans l’élaboration de la Convention-cadre qui le régit et dans sa mise en œuvre ; Le processus de choix des projets à réaliser dans le cadre de ce programme ne répondait pas à une vision stratégique intégrée et partagée par tous les partenaires ;
  • La consistance du programme telle qu’elle figure dans la Convention-cadre a été arrêtée de manière approximative ;
  • Absence de précision dans l’échéancier quant aux contributions financières des 20 parties prenantes ;
  • Manque de rigueur du ministère de l’Intérieur et de la Wilaya de la Région quant à l’appui de la Convention-cadre, qui a été signée devant Sa Majesté le Roi, le 17 octobre 2015 à Tétouan, par des documents essentiels tels que la liste exhaustive des projets à réaliser, leur consistance, les estimations actualisées des coûts et les supports budgétaires ;
  • Le pilotage de la phase de démarrage devait se faire au niveau du gouvernement et de la Commission ministérielle de suivi à l’initiative du Ministre de l’Intérieur et non au niveau du gouverneur ;
  • Absence d’initiatives pour démarrer l’exécution effective des projets par la plupart des intervenants aussi bien au niveau central que local. Seuls 5 projets (146,8 MDH) sur 644 ont été achevé en 2016 ;
  • Réception tardive de la Convention-cadre ;
  • Non programmation des crédits budgétaires ;
  • Difficultés à mobiliser le foncier ;
  • La Cour des comptes estime que la décision de confier à l’Agence du Nord la réalisation d’un nombre important de projets, pour un montant total de près de 3 MMDH représentant plus de 46% du budget global du programme, comporte des risques en termes de suivi, de coûts et de délais ;
  • Incapacité de l’Agence du Nord, en raison de ses moyens humains limités, à réaliser, en plus de ses projets propres engagés dans d’autres provinces du nord, l’équivalent de 46% du budget total du programme Manarat Al Moutaouassit (3 MMDH) ;
  • Les départements ministériels de l’éducation nationale, la santé, la jeunesse et sports, la culture et l’environnement se sont empressés à se défaire de leurs engagements aux dépens de l’Agence, alors qu’ils ont les capacités et l’expertise requises pour réaliser par eux-mêmes des projets similaires ;
  • Les départements ministériels de l’éducation nationale, la santé, la jeunesse et sports, la culture et l’environnement ont fait preuve de lenteur quant à l’élaboration des études préalables nécessaires, à l’acquisition et à l’assainissement du foncier, au déblocage régulier de leurs contributions financières à l’Agence ;
  • Les départements ministériels de l’éducation nationale, la santé, la jeunesse et sports, la culture et l’environnement n’ont pas renforcé leurs équipes au niveau local pour suivre de près l’exécution de leurs projets ;
  • Le ministère de l’habitat et de la politique de la ville, a fait preuve de peu de mobilisation auprès de l’agence du nord en ne visant la convention-cadre que 10 mois après sa signature et ne débloquant que 50 MDH sur 220 MDH prévus pour la période 2016- 2017 ;
  • Retard constaté dans le lancement du programme touristique, entravant l’activité économique de la région ;
  • Retard accusé par l’ONEE dans la réalisation de la station de dessalement ainsi que du projet d’adduction d’eau depuis le barrage de Bouhouda ;
  • Retard de lancement par l’OFPPT des appels d’offres concernant la réalisation des deux centres de formation professionnelle à Bni Bouayach et Issaguen et qui n’ont été adjugés qu’en octobre 2017 ;
  • Les départements de l’équipement, de l’eau, de l’agriculture et les eaux et forêts, ont pu accélérer la cadence de leur réalisation, ce qui les met dans une position favorable pour réaliser leurs projets dans les délais ;
  • Le ministère de l’agriculture, à fin septembre 2017, a déployé un engagement financier de 233 MDH couvrant ainsi 182% du programme initial des pistes et 102% de celui de l’arboriculture ;
  • En l’absence de projets précis, le conseil provincial et le conseil de la région n’ont pas pu recevoir les budgets alloués par la Convention-cadre (1,2 MMDH du ministère de l’Intérieur et 600 MDH du ministère des Finances ), dont une grande partie a été redéployée vers l’Agence du Nord ;
  • La Cour des comptes recommande que la commission centrale de suivi soit présidée par le ministre de l’Intérieur avec une fréquence de réunion trimestrielle ;
  • La Cour des comptes attire l’attention sur les risques encourus par l’Agence du Nord eu égard au volume important des projets dont elle a désormais la charge.

LE1

Séisme politique : le communiqué du bannissement est tombé

Dans un long communiqué publié ce soir, le Cabinet royal détaille les grandes lignes du rapport de la Cour des Comptes sur le projet «Al Hoceima, Phare de la Méditerranée» remis cet après-midi au Roi Mohammed VI. Lu devant le souverain par le Premier président de la Cour, le document souligne que les investigations et enquêtes que la Cour a menées ont confirmé l’existence de plusieurs dysfonctionnements enregistrés sous le précédent gouvernement.

Le rapport a également révélé que plusieurs secteurs ministériels et établissements publics n’ont pas honoré leurs engagements dans la mise en œuvre des projets et que les explications qu’ils ont fournies ne justifient pas le retard qu’a connu l’exécution de ce programme de développement.

Se basant sur les différents rapports soumis à l’appréciation royale, et en application des dispositions de l’article 47 de la Constitution, le Roi Mohammed VI a décidé de mettre fin aux fonctions de plusieurs responsables ministériels.

Texte intégral du communiqué Cabinet royal

«SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a reçu, mardi 24 octobre 2017 au palais royal à Rabat, le Premier président de la Cour des comptes, en présence du chef du gouvernement, et des ministres de l’Intérieur, et de l’Economie et des Finances.

Au cours de cette audience, le Premier président de la Cour a présenté devant Sa Majesté le Roi un rapport comportant les résultats et conclusions de la Cour sur le programme « Al Hoceima : Manarat Al Moutawassit».

Le rapport de la Cour des comptes a souligné que les investigations et enquêtes qu’elle a menées ont confirmé l’existence de plusieurs dysfonctionnements enregistrées sous le précédent gouvernement.

Le rapport a également révélé que plusieurs secteurs ministériels et établissements publics n’ont pas honoré leurs engagements dans la mise en œuvre des projets et que les explications qu’ils ont fournies ne justifient pas le retard qu’a connu l’exécution de ce programme de développement. Le rapport a en outre démontré qu’il n’existait ni malversations ni détournements.

Concernant la gouvernance, et à titre d’illustration, la commission centrale de suivi, composée des responsables gouvernementaux concernés, ne s’est réunie qu’en février 2017, soit 16 mois après la signature de la convention, au moment où la commission locale de contrôle et de suivi, présidée par le gouverneur de la province d’alors, a démontré son incapacité à mobiliser et à encourager les différents partenaires, et à imprimer le dynamisme nécessaire pour le lancement des projets sur des bases solides.

Le rapport ajoute que devant le non-respect des engagements et le retard évident dans le lancement des projets, certains secteurs concernés ont transféré une partie de leurs contributions financières à l’Agence de développement des provinces du Nord comme moyen de se dérober à leurs responsabilités.

Et eu égard à l’importance de ce programme de développement, et à la multiplication des intervenants, il était nécessaire que le gouvernement et la commission ministérielle du suivi assument la mission de supervision directe, à l’initiative du ministère de l’Intérieur, notamment durant sa phase de lancement.

S’agissant de l’exécution des projets programmés, il a été constaté un grand retard dans le lancement des projets, pis encore la grande majorité de ces projets n’avait même pas été lancée, avec l’absence d’initiatives concrètes de la part de certains intervenants concernés pour leur lancement effectif.

– De par les prérogatives constitutionnelles de Sa Majesté le Roi en tant que garant des droits des citoyens et protecteur de leurs intérêts;

En application des dispositions de l’article 1 de la constitution, notamment dans son alinéa 2, relatif à la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes ;

– Se basant sur les différents rapports soumis à la Haute appréciation du Souverain par l’Inspection générale de l’administration territoriale, l’Inspection générale des finances et la Cour des Comptes et après détermination des responsabilités, de manière claire et précise, prenant en considération le degré de manquement dans l’exercice de la responsabilité, SM le Roi, que Dieu L’assiste, a décidé un ensemble de mesures et sanctions à l’encontre de plusieurs ministres et hauts responsables.

Dans ce cadre, et en application des dispositions de l’article 47 de la Constitution, notamment dans son alinéa 3, et après consultation du chef du gouvernement, Sa Majesté le Roi a décidé de mettre fin aux fonctions de plusieurs responsables ministériels. Il s’agit de :

Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en sa qualité de ministre de l’Intérieur dans le gouvernement précédent ;

Mohamed Nabil Benabdellah, ministre d’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, en sa qualité de ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville dans le gouvernement précédent ;

El Houcine Louardi, ministre de la Santé, en sa qualité de ministre de la Santé dans le gouvernement précédent ;

Larbi Bencheikh, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, chargé de la formation professionnelle, en sa qualité d’ancien directeur général de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail ;

Sa Majesté a décidé également de mettre fin aux fonctions de Ali Fassi Fihri, directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable.

Pour ce qui est des autres responsables dans le gouvernement précédent également concernés par ces dysfonctionnements, Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, a décidé de leur notifier Sa non satisfaction, pour n’avoir pas été à la hauteur de la confiance placée en eux par le Souverain et pour n’avoir pas assumé leurs responsabilités, affirmant qu’aucune fonctions officielle ne leur sera confiée à l’avenir. Il s’agit de :

  • Rachid Belmokhtar Benabdellah, en sa qualité d’ancien ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle ;
  • Lahcen Haddad, en qualité d’ancien ministre du Tourisme ;
  • Lahcen Sekkouri, en sa qualité d’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports ;
  • Mohamed Amine Sbihi, en sa qualité d’ancien ministre de la Culture ;
  • Hakima El Haiti, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, chargé de l’Environnement ;

Par la suite, SM le Roi a chargé le chef du gouvernement de soumettre des propositions de nomination de nouveaux responsables dans les postes vacants.

En ce qui concerne le reste des responsables administratifs au sujet desquels les rapports ont relevé des manquements et des dysfonctionnements dans l’exercice de leurs fonctions, et qui sont au nombre de 14, Sa Majesté le Roi a donné Ses Hautes Instructions au chef du gouvernement en vue de prendre les mesures nécessaires à leur encontre, et de soumettre un rapport à ce sujet à Sa Majesté.

D’autre part, les résultats et les conclusions du rapport de la Cour des comptes ont montré que, suite aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi lors du Conseil des ministres tenu le 25 juin 2017, une nouvelle dynamique a été enregistrée au niveau de la mobilisation des différents intervenants, de même qu’un progrès notable a été réalisé au niveau de la mise en œuvre des projets.

Dans ce cadre, Sa Majesté le Roi, tout en se félicitant des efforts déployés par le gouvernement actuel en vue d’accélérer la mise en œuvre des projets programmés, a donné Ses Hautes Orientations pour tirer les leçons des difficultés qu’a connues le programme de développement Manarat Al Moutawassit afin d’éviter les dysfonctionnements et les obstacles qui pourraient entraver la réalisation des chantiers de développement dans les différentes régions du Royaume.

Sa Majesté le Roi a également réitéré Ses Hautes Instructions en vue de prendre toutes les mesures organisationnelles et réglementaires visant à améliorer la gouvernance administrative et territoriale et interagir de manière positive avec les revendications légitimes des citoyens, dans le respect strict de la loi et de l’Etat de droit.

Il est de notoriété publique que Sa Majesté le Roi, depuis Son accession au Trône, veille personnellement au suivi des projets lancés par le Souverain, adoptant une approche spécifique basée sur l’efficience, l’efficacité et la célérité dans l’exécution, et sur le strict respect des engagements.

Il est à souligner que ces décisions royales s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle politique qui ne se limite pas uniquement à la région d’Al Hoceima, mais englobe toutes les régions du Maroc, et qui concerne tout responsable, tous niveaux confondus, en application du principe de corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, d’encouragement des initiatives constructives et de promotion des valeurs de patriotisme sincère et de citoyenneté engagée au service de l’intérêt général.

Dans ce contexte, Sa Majesté le Roi a donné Ses Hautes Instructions au ministre de l’Intérieur en vue de mener les investigations nécessaires au niveau national au sujet des responsables relevant du ministère de l’Intérieur à l’Administration territoriale, tous grades confondus.

Sa Majesté le Roi a donné également Ses Hautes orientations au Premier président de la Cour des comptes pour l’examen et l’évaluation de l’action des conseils régionaux d’investissement.

LE1

Hassad, Benabdellah, Louardi, Bencheikh et Ali Fassi-Fihri limogés !

Selon un communiqué du Cabinet royal, le Roi Mohammed VI a décidé de démettre de leurs fonctions trois ministres, un Secrétaire d’Etat et un directeur général d’un établissement public. De plus, le souverain a exprimé son mécontentement et sa disgrâce à l’encontre de plusieurs autres hauts responsables qui ne jouissent plus désormais de la confiance de Sa Majesté. Ceux-là ne pourront plus aspirer à aucune fonction publique dans l’avenir. D’autre part, le Roi Mohammed VI a chargé le chef du Gouvernement de lui soumettre les candidatures potentielles des successeurs des ministres démis.

Les ministres démis de leurs fonctions:

  • Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en sa qualité d’ancien ministre de l’Intérieur ;
  • Mohamed Nabil Benabdellah, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’habitat ;
  • El Houssaine Louardi, ministre de la Santé ;
  • Larbi Bencheikh, ministre de la Formation professionnelle.

Les ministres en disgrâce ne jouissant plus de la confiance du souverain :

  • Rachid Belmokhtar, ancien ministre de l’Education nationale ;
  • Lahcen Sekkouri, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports ;
  • Lahcen Haddad, ancien ministre du Tourisme ;
  • Hakima El Haité, ancien secrétaire d’Etat chargée de l’Environnement.

Le directeur général de l’Office national de l’Eau et de l’Electricité, Ali Fassi-Fihri, a également été démis de ses fonctions.

Nous y reviendrons plus en détail.

LE1

Clásico Reino de Marruecos : Le Rif à l’honneur au Chili

/

La IIème édition du Clásico Reino de Marruecos, classique de sports hippiques disputé annuellement au Chili, s’est déroulée la semaine dernière à l’hippodrome « Valparaiso Sporting » à Viña del Mar, au sud de Santiago, la capitale chilienne. Cette manifestation sportive, organisée en collaboration avec l’ambassade du Maroc au Chili, est devenue l’une des courses hippiques les plus courues du programme annuel organisé par le Club. L’événement, qui a attiré un nombre très important de passionnés de chevaux et d’équitation, a fait un joli clin d’œil à la région du Rif marocain.

Le Clásico Reino de Marruecos, qui a pour objectifs de promouvoir l’image du Maroc au Chili et en Amérique Latine, se déroule dans le cadre prestigieux de l’Hippodrome Valparaiso Sporting, club huppé du Chili fondé par les Anglais au XIXème siècle.



Les courses de ce Classique portent généralement les noms de villes et de personnalités marocaines. Les organisateurs ont fait la part belle à la région du Rif marocain, en baptisant la course numéro 1 Abdelkrim El Khattabi et la numéro 10 du nom d’Al Hoceima. Avec les événements et mouvements sociaux que connaît le Rif depuis bientôt un an, la symbolique a toute son importance et une portée politique non négligeable.

Et, simple coïncidence peut-être, lors de la cérémonie de remise des Prix à laquelle ont participé  le Consul honoraire du Maroc dans la région de Valparaiso, David Dahma Bertelet, le directeur du Sporting Club Valparaiso, Italo Traverso Natoli, le Maroc était représenté par le chargé d’affaires de l’Ambassade du royaume au Chili, Zakaria Balga…lui-même rifain !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

En présence d’une pléiade de représentants du monde de la diplomatie, des médias, du sport, de la culture et de la communauté marocaine et arabe établie dans la région, le Clásico Reino de Marruecos a vu aussi défiler des courses baptisées du nom de résistants ou anciens militants de la gauche marocaine parmi lesquels certains ayant appartenu à l’extrême-gauche marocaine ou de formations politiques non reconnues. Nous citerons à titre d’exemple, la course numéro 3 baptisée Mohamed Zerktouni  la 5 du nom de Abderrahim Bouabid ou la 7 attribuée à Allal El Fassi. Pour leur part, les porte-drapeaux de Ila al-Amam Abraham Serfaty et Abdellatif Zeroual héritent respectivement des courses 9 et 15. Driss Benzekri représentait quant à lui la course numéro 17. Quand on sait que Abdellatif Zeroual est mort en 1974 sous la torture de ses geôliers à «Derb Moulay Chérif», on peut dire que le Clásico Reino de Marruecos, doté de près de 41 millions de dollars, adopte une connotation politique qui véhicule clairement les efforts fournis par le Maroc en matière des libertés et des droits de l’homme, tout en invoquant la symbolique qui fait aujourd’hui l’actualité au Maroc, à savoir le Rif.

Grand amoureux du cheval, le Roi Mohammed VI encourage toutes les activités y afférant. C’est en effet le souverain qui est derrière le lancement, en 2008, du Salon du cheval dans le paysage sportif et culturel marocain, et sa pérennité par le développement de la filière équine et à la préservation du formidable capital immatériel que représente le patrimoine équestre national.

Rappelons qu’au mois d’avril 2017, était organisée à Las Vegas, par The Arabian Horse Breeders Alliance «AHBA», et sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, la 11ème édition de la Coupe du monde du Cheval Barbe “ABWC 2017”, qui s’est clôturée par la remise de trophées offerts par le souverain aux gagnants des différentes disciplines qui ont concouru durant cette édition.

LE1

Un précédent : le discours du trône prononcé la veille de la fête

Dans un précédent en son genre, le discours du Trône ne sera pas prononcé le jour de la célébration de l’intronisation du Roi mais la veille au soir à partir de 21H00, selon  un communiqué le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie. D’habitude, sous feu Hassan II comme sous le règne de Mohammed VI, le discours est diffusé tous les ans le 30 juillet (le 3 mars sous Hassan II) immédiatement après la réception qu’offre le souverain au Palais royal en l’honneur des invités de marque.

« Le ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie annonce qu’à l’occasion de l’avènement du 18ème anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, au Trône de Ses glorieux ancêtres, le Discours du Trône sera retransmis sur les ondes de la radio et à la télévision à partir de 21H00, ce samedi 05 Dou Al Kiida 1438 de l’Hégire correspondant au 29 juillet 2017 ».

Avec MAP

 

Al Hoceima, une ville sinistrée

Plus de huit mois après le déclenchement du vaste mouvement social à Al Hoceima, et deux mois après le sérieux tour de vis sécuritaire que connaissent la ville et sa région, je me suis retrouvé dans la capitale du Rif dans le cadre d’une mission à caractère professionnel. Désertée par les touristes ainsi que par la diaspora rifaine, Al Hoceima n’est plus que l’ombre d’elle-même. Commerces à l’arrêt et d’autres fonctionnant au ralenti, unités hôtelières aux trois-quarts inoccupés, plages presque vides, Villa Sanjurjo* vit au rythme du Hirak et de la crise socio-économique qui frappe de plein fouet l’activité d’une région qui se retrouve au bord de l’asphyxie.

D’habitude, durant le mois de juillet et les périodes post-ramadan, Al Hoceima est bondée. Les boulevards Mohammed V, Hassan II, Abdelkrim El Khattabi et les commerces y attenant étaient pris d’assaut par les visiteurs. La place Florido, centre névralgique et historique de l’ancienne ville, constituait le passage obligé non seulement des touristes mais également et surtout des habitants qui y font leurs emplettes vu la proximité du marché hebdomadaire souk tlata, habituellement très achalandé en produits locaux et de contrebande en provenance d’Espagne. Sur les versants en aval du Rocher, nom donné à Al Hoceima par quelques nostalgiques de la “belle époque” qu’ont été les années 60’, 70’ et 80’ du siècle dernier, les plages Quemado et Cala Bonita constituaient la destination privilégiée des touristes allemands, français, italiens et espagnols obnubilés par la beauté des paysages qui s’offraient à eux. La clarté de l’eau, paradisiaque, était reprise sur les cartes postales exposées avec fierté sur les étales des bazars de la ville.

Dans la périphérie de la ville, à Izemmouren, Ajdir, Aït Qamra, Imzouren, ou à Aït Bouayach, les marchés hebdomadaires, très populaires, accueillaient des milliers de personnes et l’activité économique battait son plein.

L’aéroport connaissait une rotation de vols domestiques et internationaux dix-huit heures par jour et sept jours sur sept durant toute la saison estivale ; les ports, commercial et de pêche, participaient à l’animation de la ville ainsi que des restaurants de poissons qui pullulent aux alentours, et les marchands de bocadillos achalandaient les principales artères de la ville engorgées par les voitures immatriculées en Hollande ou en Belgique. Les mois de juillet et d’août sont aussi les mois durant lesquels les rifains convolent le plus en justes noces. Mais que reste-t-il de tout ça ? Durant mon périple, presque pas de mariages; j’ai croisé des personnes aux visages fermés, tristes, souvent en colère. La ville est tétanisée. Beaucoup d’espoirs partis en fumée. Beaucoup de promesses non tenues. Huit mois de Hirak laissent des traces. Al Hoceima est désertée par les touristes. La diaspora rifaine n’est pas rentrée. La ville vit au rythme de la crise socio-économique qui frappe de plein fouet l’activité d’une région qui se retrouve au bord de l’asphyxie. Les commerces sont soit à l’arrêt et soit fonctionnent au ralenti, et les principales unités hôtelières sont à 75% inoccupés, sauf pour l’hôtel Perla qui affichait complet et pour cause : il regroupait les journalistes marocains et étrangers venus couvrir la Marche du 20-Juillet organisée à l’occasion en vue de réclamer la libération des détenus du Hirak.

Les moins jeunes, eux, se rappellent d’une époque où Al Hoceima abritait six unités industrielles employant plus de 3000 personnes ; et plus proche de nous, de l’époque où le Club Méditerranée, aujourd’hui fermé, employait 600 saisonniers, majoritairement originaires de Ajdir.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Le Hirak est sorti il y a huit mois pour réclamer une reconsidération sociale et économique d’une région, pour le moins que l’on puisse dire, sinistrée. Sauf que le tour de vis sécuritaire imposé par le gouvernement depuis deux mois ne laisse pas de marge de manœuvre suffisante pour une sortie de crise imminente. La population est dans l’expectative du discours du Trône, dans l’attente d’une détente politique et d’une clé de sortie de cette impasse dont la longévité menace les équilibres politiques et historiques d’une région sensible. Les rifains fondent beaucoup d’espoir sur le discours du Roi et demeurent, malgré le climat tendu ambiant, très optimistes quant aux éventuelles décisions que prendra le souverain en faveur de la population locale.

Abdellah El Hattach.

*Le nom d’Al Hoceima avant l’indépendance du Maroc

Abdelilah Benkirane : Le Maroc est menacé de «disparition» ou de «colonisation»

Dans une allocution prononcée devant les Conseillers parlementaires du PJD, le Secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane, a fustigé aujourd’hui la dépravation qui ronge l’administration et la société marocaines.

Pour l’ancien Chef du gouvernement, la malhonnêteté et la dépravation «sont les causes de la déliquescence qui gangrène la société» et, pire, «ont constitué les fondements et les origines de l’occupation étrangère.»

Abdelilah Benkirane, qui tentait de défendre son bilan à la tête de l’exécutif, a mis en garde contre la poursuite de ces phénomènes de perversion, notamment dans le milieu des jeunes et des étudiants, lesquels phénomènes, s’ils venaient à se poursuivre, induiraient directement à une intervention étrangère, prenant en exemple les Etats-Unis d’Amérique qui, dans un temps pas très lointain, auraient pu «occuper le Maroc» et que, «grâce à Dieu, ça ne s’est pas réalisé».

Pour le Secrétaire général du PJD, si «les marocains, le pays et l’Etat ne retrouvent pas le droit chemin», ils «disparaîtront».

Cette sortie iconoclaste et pour le moins menaçante de l’ex-Chef du gouvernement, n’a pas encore fait réagir une classe politique ankylosée et affaiblie.

LE1