fbpx

WikiLeaks : Le Mexique offre l’asile politique à Julian Assange

Partager

Le Mexique a offert lundi l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, l’Australien Julian Assange, après que la justice britannique a refusé son extradition vers les Etats-Unis qui veulent le juger pour espionnage. Assange avait été mis en cause par la justice américaine pour avoir rendu publics 700 000 documents sur des activités militaires et diplomatiques.

Avec AFP

«Je vais demander au ministre des Affaires étrangères de prendre les dispositions nécessaires afin de solliciter auprès du gouvernement britannique la libération de M. Assange et pour que le Mexique lui offre l’asile politique», a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador lors de sa conférence de presse quotidienne. «Nous sommes prêts à offrir l’asile et nous félicitons la justice britannique pour sa décision», a ajouté le chef de l’Etat.

Le Mexique a une longue tradition d’asile politique. L’ex-président bolivien Evo Morales en avait ainsi temporairement bénéficié en novembre 2019 à la suite de sa démission après son élection contestée pour un quatrième mandat.

Les Etats-Unis ont annoncé être «extrêmement déçus» du refus de la cour britannique d’extrader Julian Assange, a déclaré le ministère américain de la Justice: «Nous sommes satisfaits que les Etats-Unis l’aient emporté sur tous les arguments juridiques qu’ils ont soulevés», a précisé le ministère dans un communiqué. «Nous continuerons à demander l’extradition de M. Assange vers les Etats-Unis», ont ajouté les autorités américaines.

La justice britannique a estimé qu’Assange risquait «des conditions d’isolement quasi total» dans le système carcéral américain. Elle a donc refusé l’extradition «pour des raisons de santé mentale». Les Etats-Unis ont notifié le tribunal de leur intention de faire appel de la décision. 

Julian Assange a été arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de l’ambassade d’Equateur à Londres. Il s’y était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution, craignant une extradition vers les Etats-Unis ou la Suède, où il a fait l’objet de poursuites pour viol. Il les conteste et elles ont depuis été abandonnées.

Les conditions de détention du fondateur de WikiLeaks ont été dénoncées par le rapporteur de l’Organisation des Nations unies sur la torture, Niels Melzer. Dans une lettre ouverte à Donald Trump, le 22 décembre, ce défenseur de Julian Assange a demandé au président américain sortant de gracier le fondateur de WikiLeaks, qui n’est, selon lui, « pas un ennemi du peuple américain »

Reste à savoir quelle sera l’attitude de l’administration du futur président américain Joe Biden ? Ces poursuites ont été lancées sous la présidence de Donald Trump. Or, lors du mandat de Barack Obama, qui avait Joe Biden pour vice-président, la justice américaine avait renoncé à poursuivre le fondateur de WikiLeaks, même si à l’époque Joe Biden avait qualifié Assange de « terroriste high-tech ».

- Advertisement -