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Une société financière émiratie poursuit la compagnie aérienne nationale saoudienne en justice

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La Saudia, compagnie aérienne nationale saoudienne, fait face à une plainte devant la Haute Cour de Londres déposée le mois dernier par Alif Segregated Portfolio Company, une société émiratie pour violation présumée des contrats de location de 50 appareils Airbus.

Alif Segregated Portfolio Company, société spécialisée dans la location d’aéronefs conforme à la charia islamique, a déposé une plainte contre le transporteur aérien basé à Djeddah, Saudia. Elle réclame 460 millions de dollars d’impayés, des dommages et intérêts et de frais de maintenance. 

Les deux entités avaient signé un accord en 2015 à l’occasion du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de Paris-Le Bourget. Annoncé en grandes pompes par Airbus, ledit accord avait créé l’évènement car il était le plus grand deal aérien scellé via un financement islamique.

Dans le cadre de ce contrat, Alif a acquis à travers sa filiale IAFC, International Airfinance Corporation,  30 A320neo et 20 A330-300, et les a loués à Saudia. Les 50 appareils, qui représentent un tiers de la flotte de Saudia, valaient environ 8,2 milliards de dollars lorsque l’accord a été annoncé.

IAFC finance exclusivement des avions Airbus via des produits islamiques pour ses clients au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, en Ethiopie et en Indonésie.

La société plaignante émiratie reproche à Saudia d’avoir cessé de payer le loyer après avoir cherché à réduire ses paiements et de s’être livrée à «des échanges de moteurs et de pièces non autorisés et non notifiés». 

Quand à la compagnie aérienne Saudia elle a déclaré être «actuellement en pourparlers avec le bailleur pour résoudre les différends contractuels». 

A l’image de tout le secteur qui a été mis à genoux par la pandémie de coronavirus, la compagnie aérienne saoudienne a été obligée de clouer au sol ses appareils depuis le 15 mars 2020. L’Arabie saoudite avait suspendu ses vols et interdit les pèlerinages.

Saudia a redémarré ses vols intérieurs en mai et a récemment repris ses vols internationaux, notamment vers des villes du Moyen-Orient, d’Asie, d’Europe, d’Afrique et des États-Unis. Mais la compagnie ne s’attend pas à ce que les opérations aériennes reviennent à la normale avant la fin de l’année et a suspendu les contrats de plusieurs employés de cabine.

Alors que la concurrente Emirates a reçu une subvention de 2 milliards de dollars du gouvernement aucune décision similaire n’a été communiqué côté saoudien pour soulager la compagnie nationale.

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