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Reine Elizabeth II

Mort d’Elizabeth II : le Roi Mohammed VI affirme que le Maroc a perdu une «grande amie spéciale»

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances et de compassion à Charles III, nouveau Roi du Royaume Uni, suite au décès de la Reine Elizabeth II. Il a salué la mémoire de la Monarque qui tenait particulièrement à «renforcer l’amitié de longue date entre les deux monarchies séculaires».

Le Roi Mohammed VI a rendu hommage à la reine Elizabeth II qui vient de s’éteindre, à l’âge de 96 ans, ce jeudi 8 septembre. Dans un message diffusé par l’agence de presse officielle MAP, le souverain salue une «Monarque exceptionnelle», symbole de la grandeur du Royaume-Uni.

S’adressant au nouveau roi Charles III, Mohammed VI indique avoir appris avec une «profonde tristesse le décès de Votre mère, Sa Majesté la Reine Elizabeth II. Qu’elle repose en paix».

En cette triste circonstance, le Roi exprime, en son nom, et en celui de la Famille Royale et du peuple marocain, au Roi Charles III, à l’ensemble des membres de l’auguste famille royale et au peuple britannique ses sincères condoléances et sa profonde sympathie.

Le Roi Mohammed VI implore le Tout-Puissant de leur accorder force et réconfort face à cette perte tragique.

Dans ces circonstances les plus difficiles, le souverain se remémore, avec beaucoup d’estime, «les qualités et les mérites de cette illustre Reine qui se tenait, invariablement, comme un symbole de la grandeur du Royaume-Uni, consacrant Sa vie entière aux services de son pays».

«Sous le règne de cette Monarque exceptionnelle, le Royaume Uni a réalisé beaucoup de progrès et prospérité et acquis une grande stature aussi bien sur le plan régional qu’international», écrit SM le Roi dans ce message.

Avec la disparition de la Reine Elizabeth II, le Royaume du Maroc a perdu une «grande amie spéciale qui était profondément respectée», souligne Mohammed VI, ajoutant que la Reine «tenait particulièrement à renforcer l’amitié de longue date entre nos deux monarchies séculaires».

La reine Elizabeth II est décédée

La reine Elizabeth II est décédée, a annoncé le palais de Buckingham ce jeudi soir. Le monarque qui a régné le plus longtemps sur la Grande-Bretagne, et qui a été un roc de stabilité pendant plus de sept décennies, avait 96 ans. Elle était sur le trône alors que le Royaume-Uni se reconstruisait après la guerre et qu’il entrait et sortait de l’Union européenne.

La mort de la reine représente la perte de l’un des symboles les plus immédiatement identifiables de la « britannicité » sur terre et la fin de la deuxième ère élisabéthaine.

La reine Elizabeth II – monarque du Royaume-Uni, souveraine de 14 autres royaumes, chef du Commonwealth, gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre et figure emblématique de la vie publique mondiale depuis près de trois quarts de siècle – est décédée, a annoncé jeudi le palais de Buckingham. Elle avait 96 ans.

«La Reine est morte paisiblement à Balmoral cet après-midi«, a déclaré la famille royale dans un communiqué. «Le roi et la reine consort resteront à Balmoral ce soir et rentreront à Londres demain».

La famille royale avait annoncé plus tôt jeudi que les médecins étaient «inquiets» pour la santé de la reine et l’avaient placée sous surveillance médicale au château de Balmoral en Écosse. Ses enfants et petits-enfants avaient fait le déplacement pour être auprès d’elle.

La monarque a été photographiée pour la dernière fois mardi dans sa résidence écossaise, où elle a rencontré Liz Truss pour l’inviter à devenir Premier ministre. Mme Truss et le Premier ministre sortant Boris Johnson s’étaient rendus en Écosse, plutôt qu’au palais de Buckingham à Londres, car les médecins avaient déconseillé à la reine de voyager.

La Reine et Liz Truss au château de Balmoral, mardi.

Ayant régné pendant plus de 70 ans et traversé les mandats de 15 premiers ministres britanniques – en commençant par le second mandat de Winston Churchill – elle était la monarque britannique la plus ancienne et, jusqu’à sa mort, la cheffe d’État la plus ancienne de la planète.

En raison de l’étonnante longévité du règne d’Élisabeth, seule une minorité de personnes en vie peut se souvenir de la vie telle qu’elle était avant son ascension en 1952. Pendant des décennies, elle a été une présence constante, que ce soit dans les cérémonies d’apparat ou dans les discours du jour de Noël, qu’on l’ait vue saluer depuis un carrosse ou de profil au dos d’une monnaie, alors que le monde qui l’entourait changeait de façon vertigineuse.

Au cours de ses décennies au pouvoir, Elizabeth a supervisé une grande partie de la décolonisation effective de l’empire britannique et son évolution vers l’actuel Commonwealth des nations. Elle a vu le Royaume-Uni perdre de son influence après la Seconde Guerre mondiale, mais émerger comme une nation du XXIe siècle, plus diverse, plus confiante et plus moderne. Elle a vu ses sujets vivre des avancées technologiques, des révolutions sociales, des crises politiques, des catastrophes naturelles et une pandémie mondiale. Elle a vu des femmes moyennes obtenir plus de droits, d’indépendance et de pouvoir, et trois d’entre elles occuper le poste de premier ministre – l’une d’entre elles, Truss, est née 23 ans après qu’Elizabeth ait accédé au trône.

Et pourtant, dans son ancien rôle de devoir et de tradition, elle a personnifié l’identité de la Grande-Bretagne, son sentiment sous-jacent de grandeur historique, aux yeux du monde. Sa mort représente la perte de l’un des symboles les plus immédiatement identifiables de la « britannicité » sur terre et la fin de la deuxième ère élisabéthaine.

«Vous n’êtes pas seuls», assure Elizabeth II aux Britanniques

La reine Elizabeth II s’est employée vendredi, lors de son allocution de Noël, à insuffler de l’espoir, présent «même dans les nuits les plus sombres», aux Britanniques, durement frappés par la pandémie.

AFP

«Pour beaucoup, cette année est empreinte de tristesse: certains pleurent la perte d’un être cher, amis et famille manquent à d’autres, alors qu’ils voudraient pour Noël une simple étreinte ou une pression de la main», a relevé la souveraine de 94 ans.

«Si c’est votre cas, vous n’êtes pas seuls», a-t-elle assuré.

La pandémie de nouveau coronavirus a fait environ 70.000 morts au Royaume-Uni, l’un des pires bilans en Europe. L’aggravation récente, liée par les autorités à une nouvelle souche plus contagieuse, a conduit le gouvernement à annuler in extremis l’autorisation donnée aux familles de se retrouver pour Noël dans de nombreuses régions.

La reine elle-même a renoncé à se rendre dans sa résidence de Sandringham, dans le Norfolk (est de l’Angleterre), où elle passe depuis plus de 30 ans Noël avec ses enfants et d’autres membres de la famille royale.

Elle est restée au château de Windsor, près de Londres, avec son mari le prince Philip, 99 ans.

«Nous ne pouvons pas célébrer la naissance (du Christ) comme d’habitude (…) mais la vie doit continuer», a assuré Elizabeth II.

Elle a relevé l’exemple de ceux qui se sont portés volontaires pour aider les plus vulnérables, des soignants et des «bons Samaritains qui ont émergé dans la société».

«Nous continuons d’être inspirés par la gentillesse d’étrangers et trouvons du réconfort dans le fait que, même dans les nuits les plus sombres, il y a de l’espoir», a-t-elle souligné.

«Au Royaume-Uni comme partout dans le monde, les peuples ont répondu de manière magnifique aux défis de l’année, et je suis fière et émue de cet esprit silencieux et indomptable», a-t-elle déclaré.

Pendant le confinement du printemps, alors que la gestion de la crise par le gouvernement était critiquée et que le Premier ministre Boris Johnson était lui-même atteint du Covid-19 et hospitalisé, la reine s’était adressée deux fois aux Britanniques, ce qu’elle n’a fait que de manière exceptionnelle hors de ses allocutions de Noël pendant ses 69 ans de règne.

Son fils Charles, l’héritier du trône, 72 ans, a passé Noël avec sa femme Camilla en Ecosse.

En dehors de la pandémie, l’année a été mouvementée pour la famille royale britannique, ébranlée par le retrait du prince Harry et son épouse Meghan, partis en Californie.

Le prince Andrew, deuxième fils de la reine, s’est retrouvé par ailleurs éclaboussé par ses liens d’amitié avec le défunt financier américain Jeffrey Epstein. Les enquêteurs américains ont dit vouloir l’interroger dans le cadre de ce scandale de trafic de mineures.

Elizabeth II appelle les britanniques à la réconciliation dans son allocution de Noël

Après une année «semée d’embûches» entre les scandales ébranlant sa famille et le Brexit déchirant son pays, la reine Elizabeth II compte appeler les Britanniques, lors de sa traditionnelle allocution de Noël, à surmonter leurs divisions.

Pour la souveraine de 93 ans, 2019 a commencé par un accident de voiture du prince Philip, son époux, qui la termine par une hospitalisation. Entre temps, leur fils Andrew s’est retrouvé impliqué dans un scandale sexuel et leur petit-fils Harry a déballé en public ses états d’âme face à la pression médiatique.

«Des petits pas entrepris avec foi et espoir peuvent permettre de surmonter des différences anciennes et des divisions profondes pour apporter harmonie et compréhension», doit déclarer Elizabeth II, selon les extraits de son discours diffusés en amont de sa diffusion le 25 décembre.

«Bien sûr, le chemin n’est pas toujours facile et a pu paraître cette année semé d’embûches, mais des petits pas peuvent entraîner d’énormes différences», a ajouté la reine dans ce passage où elle fait référence à la vie de Jésus.

L’appel de la souveraine à la réconciliation intervient au moment où le Royaume-Uni se prépare à un tournant historique, avec une sortie de l’Union européenne programmée le 31 janvier, après trois ans et demi de chaos politique.

Restée d’une neutralité inébranlable pendant le psychodrame, Elizabeth II revient dans son discours de Noël sur les commémorations du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie, quand «ceux qui avaient été des ennemis jurés se sont réunis pour des commémorations des deux côtés de la Manche».

«En voulant mettre les différences du passé derrière nous et en allant de l’avant ensemble, nous honorons la liberté et la démocratie remportés pour nous à un coût si élevé», doit-elle ajouter.

Plus direct dans son propre message de Noël, le Premier ministre Boris Johnson, libre de mettre en oeuvre le Brexit après sa victoire électorale le 12 décembre, appelle ses concitoyens à «ne pas trop se disputer» pendant les fêtes.

Une reine très populaire

Malgré les difficultés, la reine, comme la royauté, reste très populaire. Selon un sondage de l’institut Yougov réalisé cet automne, 80% des Britanniques ont une opinion positive d’Elizabeth II et 70% sont en faveur de la monarchie.

Les scandales touchant Andrew et les états d’âme d’Harry ont cependant alimenté les appels à la famille royale à réduire au strict minimum le nombre de ses membres rémunérés pour leurs fonctions de représentation.

Cherki Drais s’entretient à Rabat avec le ministre d’Etat britannique pour la Sécurité auprès du Home Office

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, M. Cherki Drais, s’est entretenu, jeudi à Rabat, avec M. Ben Wallace, ministre d’État britannique pour la Sécurité auprès du Home Office.

Lors de cet entretien, les deux parties ont passé en revue l’excellence des relations bilatérales maroco-britanniques, grâce aux liens privilégiés unissant Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Sa Majesté la Reine Elizabeth II.

Cette réunion a été l’occasion d’aborder les sujets d’intérêt commun, notamment, ceux ayant trait à la coopération bilatérale sécuritaire et les moyens à même de l’intensifier davantage, particulièrement, en matière de lutte contre le terrorisme, le crime organisé, la cybercriminalité et le renforcement des relations sécuritaires au niveau opérationnel ainsi que l’échange d’informations.

Le ministre britannique a salué les efforts consentis par le Maroc pour le renforcement des mécanismes de lutte contre le terrorisme, notamment à travers le Forum Global de Lutte contre le Terrorisme, et ce afin de contribuer activement à faire face à la recrudescence de la menace terroriste. Il a félicité, par la même occasion, le Maroc pour les mesures prises par les autorités marocaines pour assurer la sécurité des touristes britanniques en séjour dans le Royaume.

De son côté, M. Drais a rappelé que conformément aux Hautes Instructions Royales, le Maroc a constamment œuvré pour la préservation de la sécurité, aussi bien des citoyens marocains que des étrangers en séjour au Maroc.

A l’issue de cet entretien, les deux ministres ont exprimé leur volonté de travailler étroitement en vue de développer davantage la coopération sécuritaire entre le Maroc et la Grande-Bretagne, tant au niveau bilatéral qu’aux niveaux régional et multilatéral, afin de la hisser au même niveau qu’avec d’autres pays européens voisins.