Le roi Mohammed VI a envoyé un message écrit au président russe Vladimir Poutine qui a été remis, à Moscou, par Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, au vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhail Bogdanov.
Press release on Deputy Foreign Minister Mikhail Bogdanov’s meeting with Minister Delegate to the Head of Government in charge of the National Defence Administration of the Kingdom of Morocco Abdellatif Loudiyi https://t.co/k1IFCmblv0
— RusEmbassy, Botswana (@EmbRusBotswana) April 3, 2018
Le portail du ministère russe des Affaires étrangères, qui a publié l’information, indique que le message royal relate les derniers développements dans les relations amicales entre les deux pays et leur renforcement, ainsi que le dialogue franc et constructif concernant plusieurs sujets d’intérêt commun, dont notamment la situation en Afrique du Nord et dans la région sahélo-saharienne.
L’entretien, qui s’est déroulé en présence de l’ambassadeur du Maroc en Russie, Abdelkader Lecheheb, intervient à quelques jours de la réunion du Conseil de sécurité concernant l’affaire du Sahara.
Par ailleurs, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, qui était attendu à Paris pour des entretiens avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, devrait s’envoler directement pour New York pour s’enquérir personnellement, et in situ, des derniers développements de l’affaire du Sahara et rencontrer le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Un incendie s’est déclaré mercredi sur un site du Service russe de renseignement extérieur (ex-KGB) situé dans la périphérie urbaine de Moscou sans causer de dégâts humains.
Le feu s’est déclaré dans un conduit de câbles suite à un court-circuit lors de travaux de réparations.
Et c’est le général Ilia Denissov, chef du département principal des Situations d’urgence de Moscou qui a dirigé et coordonné les opérations de secours.
Mercredi soir, le ministère russe des Situations d’urgence a annoncé que les pompiers avaient éteint l’incendie sans enregistrer aucun dégât corporel.
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Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé ce lundi, à l’unanimité, y compris la Russie qui soutient le régime de Bachar Al-Assad, de déployer des observateurs onusiens à Alep pour y superviser les évacuations et évaluer la situation des civils.
L’adoption de cette résolution, proposée par la France, marque le premier signe d’unité depuis des mois entre les grandes puissances mondiales aux prises avec un conflit qui a déjà fait plus de 310 000 morts depuis mars 2011.
Pour rappel, Moscou avait menacé d’utiliser son droit de veto si le texte adopté aujourd’hui ne prenait pas en compte les intérêts russes dans la région.
La visite officielle entreprise par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en République fédérale de Russie s’inscrit dans le cadre des relations multilatérales globales qui constituent la trame de la politique étrangère du Royaume du Maroc.
Elle est intervenue à un moment où la Russie cherche à tisser davantage son réseau régional à travers la nécessité de hisser le niveau de coopération avec Rabat à un degré d’échanges dans les secteurs de l’Agriculture, du commerce, du tourisme, du gaz et du pétrole qui seraient à la hauteur du potentiel des deux pays.
La Russie a renforcé ses alliances dans le monde arabo-musulman, et a gagné en influence en Syrie, en Iran, au Liban et en Egypte.
Il était donc important pour le Maroc de multiplier également ses alliances, car aucune amitié ne demeure ni aucune inimité. Ce qui demeure ce sont les intérêts. L’Occident doit assimiler cette nouvelle donne dans ses doctrines, même s’il n’a pas vu d’un bon œil le déplacement royal à Moscou. La visite de Sa Majesté en Russie ne s’est pas faite au détriment des intérêts d’autres pays, mais elle vient renforcer des liens historiques couronnés en 2002 par un partenariat stratégique.
Il est certain que la forte présence chinoise en Afrique, donne de l’appétit à la Russie qui cherchera sans aucun doute à lui damer le pion ou, au moins, à la concurrencer, et cela ne peut se faire qu’à travers le Maroc, le passage obligé vers l’Afrique subsaharienne.
Même sur le plan militaire, les russes sont de plus en plus présents en Mer Méditerranée, et ils ne peuvent davantage déployer cette force que par une coopération étroite avec Rabat qui détient les clés du Détroit de Gibraltar.
La Russie a également besoin des conseils et orientations du souverain, en sa qualité de Amir al-Mouminine, pour comprendre et réguler les phénomènes dits ‘islamistes’, notamment dans la région du Caucase et d’Asie centrale, et les mouvements des ‘djihadistes’ en Syrie, en Irak et au Yémen, et ce grâce à l’expérience marocaine probante dans le domaine de la lutte antiterroriste. D’ailleurs, dans leur Déclaration conjointe, le Maroc et la Russie entendent renforcer leur coopération dans le domaine religieux, y compris à travers l’envoi d’imams marocains en Russie pour l’échange d’expériences, ainsi que la formation d’imams russes dans les établissements marocains d’enseignement religieux.
La machine est désormais en branle : Rabat et Moscou ont décidé de prendre des mesures concrètes pour élargir la coopération dans le domaine de l’agriculture et de la pêche maritime : il s’agit de simplifier au maximum les procédures douanières à travers la mise en place d’un ‘corridor vert’ comme convenu dans la Déclaration conjointe. Et c’est dans ce cadre-là, que le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz Akhannouch, a rencontré, en milieu de semaine, les exportateurs de fruits et légumes marocains avec, comme point essentiel à l’ordre du jour, la volonté du secteur agricole de mieux adresser le marché russe qui présente de grandes opportunités pour les opérateurs marocains. De son côté, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, et le vice-ministre russe de l’industrie et du commerce, Victor Evtohov, ont discuté des moyens de promouvoir les échanges commerciaux entre les deux pays. L’axe Rabat-Moscou a été érigé pour demeurer dans le temps, il appartient donc aux Pouvoirs publics dans les deux pays de l’entretenir et de le développer.
Abdellah El Hattach.