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Florence Parly

Ministre française des Armées : La vente de Rafale à l’Indonésie est «très bien avancée»

La négociation avec l’Indonésie sur une commande de 36 Rafale, avion de chasse de Dassault Aviation, est «très bien avancée», a déclaré jeudi la ministre française des Armées, Florence Parly.

Cette commande «n’est pas encore tout à fait signée, nous y avons beaucoup travaillé», a dit Florence Parly, interrogée sur BFM Business. «C’est très bien avancé.»

https://twitter.com/bfmbusiness/status/1334569766493827073

Citant plusieurs sources concordantes, le site La Tribune avait auparavant rapporté que l’Indonésie souhaitait rapidement finaliser un accord sur l’achat de 48 avions de combat Rafale.

Paris et Djakarta ont également l’intention de signer un accord de coopération en matière de défense, selon La Tribune, ajoutant que les Indonésiens «voudraient aller très vite et souhaiteraient même un accord avant la fin de l’année tandis que les négociateurs français souhaiteraient prendre un peu de temps pour boucler de façon minutieuse un accord».

Le dossier a été évoqué fin octobre lors de la visite à Paris du ministre indonésien de la Défense, Prabowo Subianto, qui, indique La Tribune, a réitéré le «vif intérêt» de Djakarta pour le Rafale.

Quand la Chine humilie la France

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Alors que la Chine et les Etats-unis mènent une guerre des mers secrète et silencieuse, la France, dans une décision qui n’a d’autre explication que de chercher à faire plaisir à Washington, a tenté de faire traverser un navire de guerre par le détroit stratégique de Taiwan. Le « Vendémiaire » sera intercepté et chassé manu militari par des bateaux de guerre chinois. Et comme si ce n’était pas suffisant, la frégate française sera immédiatement privée de participer à la parade navale du 70e anniversaire de l’armée populaire de libération. Une humiliation totale pour Paris, qui a de plus en plus de mal à s’imposer sur l’échiquier géopolitique international.

Le destroyer lance-missiles américain, USS Michael Murphy, (DDG-112), à droite, et la frégate Vendemiaire de la Marine Nationale française (F734) effectuant un exercice dans la mer de Chine méridionale

Attendue au défilé naval du 70e anniversaire de la marine chinoise, la frégate française de surveillance, Vendémiaire, basée à Noumea en Nouvelle-Calédonie, a choisi de s’y rendre en traversant le détroit de Taiwan, sans consulter les autorités chinoises. Pékin qui considère Taiwan comme partie intégrante de la nation, et le détroit faisant partie de ses eaux territoriales a dépêché des bâtiments de guerre et sommer le navire français de rebrousser chemin.

Ce grave incident ne sera révélé au grand jour que 18 jours après, suite à la publication d’une dépêche de l’agence de presse Reuters, qui cite des sources américaines.

Le lendemain, le porte-parole du ministère chinois de la Défense, Ren Guoqiang, confirmera l’incident et annoncera que son ministère a adressé, une protestation officielle à Paris, au motif que la frégate de surveillance Vendémiaire, aurait « franchi illégalement » le détroit de Taïwan en pénétrant dans « les eaux territoriales chinoises ».

« L’armée chinoise a envoyé des bateaux de guerre conformément à la loi, afin d’identifier le navire français et lui intimer l’ordre de partir », a expliqué à Reuters Ren Guoqiang.

Selon les américains, Paris voulait créer un antécédent

Selon la source américaine anonyme de Reuters, la présence du bâtiment de guerre français dans le détroit de Taiwan est un signe que les alliés américains revendiquent de plus en plus la liberté de navigation dans les voies navigables internationales proches de la Chine. Cela pourrait ouvrir la porte à d’autres alliés, tels que le Japon et l’Australie, pour envisager des opérations similaires.

Pékin considère le détroit de Taiwan comme partie intégrante de son territoire en raison de sa politique d’une seule Chine

Washington a suivit de près cette tentative de la France d’afficher son intérêt pour la sécurité de la région « indo-pacifique », selon une terminologie américaine récemment adoptée par Paris, quitte à provoquer la Chine qui d’ailleurs avait mal pris les déclarations du président français, Emmanuel Macron, en 2018 au sujet des risques d’hégémonie chinoise dans la région.

Humiliée, Paris accuse le coup, et dépêche Le Drian pour passer la pommade

Pour marquer le coup et dissuader tout autre tentative de navigation sans autorisation dans le détroit de Taiwan, les autorités chinoises ont annulé, immédiatement après l’interception de la frégate «Vendémiaire», l’invitation qui lui était adressée pour participer à la parade navale du 70e anniversaire de l’armée populaire de libération. Une double humiliation pour Paris qui tout en accusant le coup a opté pour l’apaisement.

D’ailleurs, la France n’a communiqué aucune réaction officielle suite à l’incident, à l’exception d’une timide déclaration de «l’entourage» de la ministre des armées, Florence Parly, à l’AFP : «Nous sommes en contact étroit avec les autorités chinoises au sujet de l’incident évoqué par le porte-parole du ministère chinois de la défense. Nous rappelons que la marine nationale transite en moyenne une fois par an dans le détroit de Taïwan, sans incident ni réaction. »

Et afin désamorcer rapidement toute escalade entre les deux pays, Emmanuel Macron va dépêcher son ministre des affaires étrangères à Pékin, avec une délégation de comédiens et d’artistes pour l’inauguration de la 14ème édition du festival «Croisements» qui contribue au dialogue culturel entre la France et la Chine. Une présence remarquée de Jean-Yves-Le Drian, car il a brillé par son absence lors de la conférence de presse tant attendue par les français durant laquelle Emmanuel Macron a dévoilé sa réponse politique à la mobilisation des gilets jaune. Le Drian était le seul ministre absent de l’événement.

Emmanuel Macron a choisi de faire profil bas, car il a mesuré la forte exaspération des autorités chinoises. Surtout que moins d’un mois de l’incident, la France avait déployé la frégate, le Vendémiaire, ainsi qu’un Falcon de la marine française aux côtés des forces japonaises, pour participer à des opérations de surveillance de transbordements suspects en mer de Chine de l’Est au profit la Corée du Nord, dans lesquelles, étaient impliqués des bâtiments battant pavillon chinois.

Paris a donc failli à imposer son hard power, en tentant d’imposer sa liberté de navigation dans des eaux internationales, pour revenir et redéployer son soft power culturel qu’elle maîtrise davantage.

Le chef de guerre Emmanuel Macron, désavouera-t-il son premier ministre ?

Rien ne va plus entre le premier ministre français, Édouard Philippe, et le chef d’Etat-major des armées Pierre de Villiers. Agacé par les économies voulues par le Premier ministre dans le budget de la Défense, le général 5 étoiles a menacé de démissionner la veille du défilé militaire du 14 juillet. Emmanuel Macron, dans une journée chargée, doit rendre un arbitrage ce soir, entre le repas avec Trump à la Tour Eiffel et la soirée dansante des Armées au ministère de la Défense.


Toutefois, le chef de guerre, Emmanuel Macron, a donné un signal hier en faveur de son chef d’Etat-major, dans une publication sur le Journal officiel du 12 juillet qui annonce le maintien au « service actif » du général Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées. Atteint par la limite d’âge le 26 juillet 2017, date à laquelle il fête son 61e anniversaire, le général est prolongé d’un an par un décret de la ministre des armées Florence Parly, signé le 30 juin.

LE1