fbpx

Béji Caïd Essebsi

Funérailles de Béji Caïd Essebsi : le Président mauritanien absent

C’est le ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Cheikh Mohamed Ould Cheikh Sidiya qui représentera la Mauritanie aux obsèques du Président tunisien, Béji Caïd Essebsi. L’annonce a été faite par l’agence de presse officielle A.M.I.

Cheikh Mohamed Ould Cheikh Sidiya, ministre secrétaire général de la Présidence mauritaniène

A quelques jours de la première passation de pouvoir démocratique dans l’histoire de la Mauritanie, suite à l’élection de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, a jugé prudent de ne pas se déplacer en Tunisie pour les funérailles du Président tunisien.

C’est Cheikh Mohamed Ould Cheikh Sidiya, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, qui représentera Ould Abdel Aziz aux obsèques nationales de Samedi. Il a d’ailleurs quitté Nouakchott, vendredi, pour Tunis.

Emmanuel Macron samedi à Tunis pour les obsèques du président Essebsi

L’ambassadeur de France à Tunis, Olivier Poivre d’Arvor, a confirmé aujourd’hui sur sa page Facebook, la présence d’Emmanuel Macron en Tunisie samedi 27 juillet pour assister aux funérailles du président tunisien Béji Caïd Essebsi, décédé le 25 juillet.

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a indiqué, jeudi, dans une déclaration aux médias, que des « obsèques nationales grandioses » seront organisées pour rendre hommage à la mémoire du président Béji Caïd Essebsi.

Chahed a précisé que plusieurs chefs d’Etat assisteront à ces obsèques nationales eu égard à la grande notoriété dont bénéficie le président Caïd Essebsi auprès de nombreux pays, en particulier en Europe et dans le Golfe arabe. Sauf que pour le moment, seul le président français Emmanuel Macron a confirmé officiellement sa présence.

La télévision nationale tunisienne annoncé pour sa part via sa page Facebook qu’elle transmettra en direct les funérailles du président défunt « à partir du palais de Carthage et jusqu’à sa dernière demeure ».

Vidéo : La dépouille de Béji Caïd Essebsi quitte l’hôpital militaire

La dépouille du président tunisien, Beji Caied Essebsi, a quitté ce vendredi 26 juillet 2019 l’hôpital militaire de Tunis. Le corps a été transporté à bord d’une ambulance militaire, vers le Palais de Carthage. Rappelons que le président tunisien est mort hier, jour de la fête de la République, à l’âge de 92 ans. Les funérailles auront lieu samedi 27 juillet 2019 au cimetière de Djellaz de Tunis.

Mort du président tunisien: Le roi Mohammed VI rend hommage à de l’un des grands hommes de la Tunisie

/

Béji Caïd Essebsi, disciple de Habib Bourguiba et  premier président élu démocratiquement depuis l’indépendance du pays est mort ce jeudi 25 juillet, jour de la célébration de la proclamation de la République en 1957.

Dans un message de condoléance adressé au président du parlement, Mohamed Ennaceur, qui a prêté serment aujourd’hui même pour assurer la présidence par intérim, le roi Mohammed VI a salué la mémoire du président tunisien Béji Caïd Essebsi, qui était « l’un des grands hommes de la Tunisie ayant consacré leur vie à servir leur pays et contribué avec abnégation et dévouement à l’édification de son Etat moderne».

Le roi Mohammed VI dit se remémorer en cette dure épreuve les hautes qualités du défunt et la grande compétence politique dont il a fait preuve dans la conduite éclairée de son pays notamment après son élection en tant que chef de l’Etat, ajoutant que Béji Caïd Essebsi a oeuvré avec sérieux et un esprit de patriotisme exemplaire à parachever et consacrer le processus démocratique de son pays et à renforcer sa renaissance et son développement dans la cadre de la sécurité et de la stabilité.

«Le Royaume du Maroc se rappelle avec estime les liens de fraternité solide et de solidarité agissante qui attachaient le défunt au Royaume et Sa ferme détermination à établir des relations de coopération solide et exemplaire entre les deux pays, outre son attachement sincère à l’unité et la grandeur des peuples maghrébins frères» souligne le roi mohammed VI dans ce message.

De nombreux hommages ont afflué suite au décès du président tunisien. Le président français Emmanuel Macron a rendu hommage à Essebsi, « un ami » de la France et « un dirigeant courageux ». La chancelière allemande Angela Merkel a salué « un acteur courageux sur le chemin de la démocratie », et le président du Conseil italien Giuseppe Conte « un homme d’Etat d’une grande humanité » et la Jordanie a annoncé un deuil national de 3 jours .

La visite du pape François à Rabat éclipse le sommet arabe de Tunis

La tenue ce dimanche 31 mars à Tunis du 30 ème sommet de la Ligue des Etats arabes -fondée en 1945 !- pour une journée n’a pas dérogé aux précédents marqués par le sceau des divisions, tiraillements et des « décisions et résolutions » sans lendemain, posant au passage la question de l’utilité d’une telle institution budgétivore.

Ce sommet sous le thème « Détermination et solidarité » réduit de fait à un mini sommet a été marqué par l’absence de prés de la moitié de chefs d’Etats ou de gouvernements, en présence du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

Le Maroc a été représenté par le ministre de la justice Mohamed Aujjar. Parmi les chefs d’Etat présents autour du président tunisien, Béji Caïd Essebsi, figurent le monarque saoudien, Salman Ben Abdelaziz, arrivé le 28 mars accompagné d’une forte délégation et une flotte de pas moins de 22 avions ! Visite qui a été très critiquée par une partie de la société et la presse tunisienne, ou le président égyptien Abdelfattah al-Sissi qui a débarqué à Tunis ce dimanche après s’être décommandé quarante huit heures auparavant. L’annonce de sa participation a été vivement contestée par les partis islamistes arabes dont le tunisien Ennahdha au pouvoir et relevant des « Frères musulmans » et son armée médiatique.

Ce sommet a bien traduit encore une fois les divisions inter-arabes. Ainsi et après l’ouverture par les discours du SG de la Ligue et du président tunisien, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, a quitté prématurément le Palais du Congrès où se tient le Sommet et Tunis Ce qui en dit long.

En clair, ce sommet est un non événement dont le communiqué final n’aura aucun impact sur les sujets à l’ordre du jour soigneusement « choisis » à savoir le dossier palestinien, ou l’annonce par le président américain d’offrir le Golan occupé à Israël.

Concrètement, la visite papale au Maroc hier samedi et ce dimanche a éclipsé, de par les questions abordées par le Roi Mohammed VI et le Souverain pontife, le Sommet arabe.

Les deux Souverains signant l’Appel d’Al Qods Acharif

 

Sur le plan médiatique et contrairement à la réunion de Tunis qui n’a pas provoqué le rush de la presse internationale, le voyage du Pape François a bénéficié d’une couverture médiatique nationale et internationale sans précédent dès son annonce. Les retombées médiatiques écrites et audiovisuelles dans toutes les langues de la planète se comptent par milliers. Et l’annonce de la signature par le Souverain Mohammed VI et le pape François de l’Appel d’Al Qods vaut mieux que 100 sommets arabes de par le poids politique et le respect dont jouissent les deux personnalités.

Poliment, le Maroc a tiré le tapis sous les pieds du Sommet de Tunis dans la mesure où les vraies questions ont été abordées également lors de la visite d’amitié et de travail du Roi Abdallah II de Jordanie à Casablanca. Avec pragmatisme et sans verser dans la rhétorique ,ses pourparlers avec Mohammed VI et le communiqué final a remis les pendules à l’heure sur les diverses questions de l’heure avec un rappel à l’ordre aux pétrodollars que la souveraineté du Maroc n’est ni négociable encore moins monnayable !

Sommet arabo-européen à Charm el-Cheikh les 24 et 25 février

La station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh abritera les 24 et 25 février courant le Sommet Ligue des Etats arabes–Union européenne avec la participation de plusieurs chefs d’Etats. Côté arabe, on confirme déjà la présence du roi d’Arabie saoudite, Salmane Ben Abdelaziz, le président soudanais, Omar el-Béchir et le tunisien Béji Caïd Essebsi. Côté européen, les noms de la chancelière allemande Angela Merkel, de la première ministre britannique Theresa May et du président français Emmanuel Macron sont confirmés.

Lire ici

Tournée arabe de Nasser Bourita et concertations avant le sommet arabe

/

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a reçu, jeudi à Rabat, le Secrétaire d’Etat tunisien aux Affaires étrangères, Sabri Bachtobji, émissaire du président Béji Caïd Essebsi, porteur d’un message au roi Mohammed VI pour assister au Sommet de la Ligue arabe prévu fin mars à Tunis. Quelques jours auparavant le chef de la diplomatie marocaine avait fait le déplacement à Mascate et au Caire. Outre la concertation sur des affaires d’intérêt commun, cette tournée arabe visait à renforcer les relations avec ces deux pays et à apporter à l’Egypte, future présidente de l’Union africaine, l’appui du Maroc.

Lire ici

MBS en Afrique du Nord, un bilan contrasté

/

La tournée de MBS en Afrique du Nord n’aura pas révolutionné les relations avec les pays de la région. Menée tambour battant, cette tournée a permis à Riyadh de chercher plus de soutien et à rompre son isolement sur le plan international depuis l’affaire Khashoggi. Après s’être drapé dans les oripeaux de la révolution tunisienne, berceau du printemps arabe, le Prince héritier de l’Arabie Saoudite, Mohamed Ben Salmane, s’est envolé pour l’Amérique du Sud pour assister au sommet du G20 avant de terminer sa tournée en Afrique du Nord.

Que retenir de la tournée de MBS en Afrique du Nord ? Premièrement, MBS, dont l’image est fortement malmenée sur le plan international, a tenté de se refaire une virginité en visitant deux pays touchés par le printemps arabe, l’Egypte et la Tunisie. Deuxièmement, cette tournée dans le nord de l’Afrique lui a permis de consolider ses alliances et de raffermir les relations de coopération avec plusieurs pays comme la Mauritanie, l’Egypte, l’Algérie et la Tunisie. Troisièmement, que ce soit en Algérie ou en Tunisie ou même en Mauritanie, la visite de MBS a soulevé une levée de boucliers de la société civile. La plus forte mobilisation contre la visite de MBS a été enregistrée en Tunisie où plusieurs manifestations ont dénoncé sa venue dans le pays de la Révolution du Jasmin. L’Algérie n’a pas été en reste avec une forte mobilisation de la société civile.

La course aux alliances

Mis à part ces enseignements, la tournée de MBS dans le nord du continent a permis à l’Arabie Saoudite de mieux sonder ses alliés par rapport à un dossier hautement toxique sur le plan diplomatique : l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Si l’Egypte et la Mauritanie ont clairement affiché leur parti-pris pour Riyadh, l’Algérie et la Tunisie se sont montrées plus réservées. Et pour cause, l’Egypte, depuis le renversement du gouvernement issu des urnes par l’armée, peut compter sur l’aide substantielle du royaume des Al-saoud. De même, Nouakchott a de fortes relations avec Riyadh. La visite de MBS en Mauritanie a été l’occasion de signer davantage de conventions et accords de coopération. Premier bailleur de fonds de la Mauritanie avec près de 300 millions de dollars déposés à la Banque centrale, l’Arabie saoudite intervient financièrement dans plusieurs secteurs vitaux comme l’énergie électrique, l’agriculture ou les infrastructures. Après le décret de l’embargo contre le Qatar, la Mauritanie s’est alignée sur la position saoudienne et a rompu ses relations diplomatiques avec Doha.

Une affaire de style

En Tunisie, où MBS a été décoré de la plus haute distinction du pays, ce dernier a promis bien des choses sur le plan économique, notamment de fournir jusqu’à 400 millions de dollars et du pétrole à des tarifs préférentiels et de livrer des avions et des hélicoptères pour combattre les terroristes. L’Arabie Saoudite est le seul pays qui a respecté ses engagements pris lors de la rencontre internationale des investisseurs « Tunisia 2020 », en novembre 2016, en décaissant 500 millions de dollars sous forme de prêt sur 20 ans. Auxquels s’ajoutent 200 millions $ pour la relance de l’exportation et 100 millions $ sous forme de dons. Une manne qui a permis à la Tunisie de ne pas sombrer dans la crise économique.

A Alger, fâchée par la décision de Riyadh d’augmenter la production de pétrole, MBS marchait sur des œufs, soucieux de ne pas irriter ses hôtes et surtout, d’arrondir les angles avec eux. Loin d’avoir opéré une « révolution » dans les relations bilatérales, la visite de MBS a débouché sur la signature de quelques timides contrats de partenariat. La neutralité algérienne « constante » sur les dossiers dans lesquels est impliqué l’Arabie saoudite se trouve ainsi sanctionnée. Depuis l’éclatement de la crise entre le Qatar et l’Arabie Saoudite, Alger, Rabat et Tunis préfèrent rester neutres.

Au final, que retenir de cette tournée en Afrique du Nord si ce n’est la course aux ralliements pour compter ses soutiens moyennant des aides et des promesses. Isolé sur le plan international, après un scandale aussi retentissant que le meurtre d’un journaliste dans une représentation diplomatique, l’Arabie Saoudite essaie, bon an mal an, de redorer son blason.