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Nations Unies : Un dispositif marocain de choc pour faire avorter les manoeuvres de Pretoria et d’Alger

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Quand Nasser Bourita s’accapare les micros et les pupitres à l’ONU, d’autres balisent le terrain et défrichent les champs minés par les adversaires du Maroc. Et quand Nasser Bourita, connu pour aimer travailler seul et faire le vide autour de lui, multiplie les entretiens protocolaires avec ses homologues étrangers, d’autres préparent les dossiers de fond, analysent les situations ad hoc et tentent d’anticiper les coups bas notamment ceux des délégations de l’Algérie et de l’Afrique du sud. Nasser Bourita, chef de la délégation marocaine à New York pour deux jours ne l’est plus depuis quelques heures, et c’est Saad Eddine El Othmani qui a été dépêché aux Nations unies pour représenter le Maroc aux travaux de la 73ème session de l’Assemblée générale. En plus du chef de la diplomatie marocaine, le chef du gouvernement sera épaulé dans cette mission par Mohamed Yassine Mansouri et Omar Hilale qui sont les véritables chevilles ouvrières de ce «commando» qui a dû faire face, lundi, à un examen difficile lors du Sommet de la paix Nelson Mandela, tenu à New York.

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Le très attendu discours du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a tenu toutes ses promesses. Selon lui, des menaces continuent de peser sur la paix et la sécurité internationales, faisant un parallèle pour le moins surprenant entre les conflits au Sahara Occidental et en Palestine, ce qui n’a pas manqué de faire grincer des dents dans les rangs de la délégation marocaine.

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Après le discours du roi Mohammed VI adressé au Sommet de la paix Nelson Mandela, et lu par Nasser Bourita, ce dernier a repris son bâton de pèlerin et continué son marathon dans les ailes et couloirs du bâtiment en verre sis à la First avenue à New York, et ce pour une série de rencontres bilatérales avec plusieurs de ses homologues étrangers.

Dans ce cadre, il s’est entretenu avec la ministre indienne des Affaires étrangères, Sushma Swaraj, Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, avec la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations, Louise Arbour et enfin avec son homologue nigérien, Kalla Andourao.

D’autre part, Nasser Bourita a également participé à la table ronde de haut niveau sur l’initiative africaine de l’adaptation et, par la suite, à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue Arabe.

En fin de soirée, le chef de la diplomatie marocaine a été reçu en audience par le président palestinien, Mahmoud Abbas.

Mardi, Nasser Bourita a pris part à la conférence sur la lutte antidrogue dans le monde intitulée «Global call to action on the world drug problem» initiée par le président américain, Donald Trump.

Toute cette organisation et ce rythme effréné ont été permis grâce à l’implication personnelle et de haut niveau de maîtrise de Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, qui gère brillamment cet agenda complexe, lui qui connaît parfaitement les rouages et les arcanes de l’ONU.

Autre pièce-maîtresse du dispositif, l’ambassadeur Fouad Yazough, directeur général des Relations bilatérales et des affaires régionales au service central. Cet ancien ambassadeur du Maroc en Argentine, parfaitement hispanophone, est un homme de dossiers ajouté à un excellent négociateur. Toujours flanqué de l’ambassadeur Redouane Houssaini, le très compétent directeur de l’ONU au MAECI, ils sont tous les deux d’un grand apport à la délégation marocaine dont ils sont le véritable carburant.

Et bien sûr le chef d’orchestre, le dynamo de cette équipe, Mohamed Yassine Mansouri veille au grain. Le patron de la DGED, le renseignement extérieur marocain, est l’homme qui chapeaute et coordonne l’ensemble de ce travail, en lien direct avec Rabat. De par son statut, il bénéficie, de facto, d’un droit de regard sur tous les dossiers. En plus du dossier du Sahara dont il a la charge, il est habilité à intervenir sur tous les sujets chauds concernant la lutte antiterroriste et la sécurité nationale du pays. Assisté de Mohcine Jazouli, avec qui il forme un duo de choc, Mohamed Yassine Mansouri a récemment renforcé ses équipes à New York, à la veille d’un mois d’octobre crucial pour la cause nationale.

Sur ce sujet, l’émissaire de l’ONU pour le Sahara, l’allemand Horst Köhler, rencontre ce mardi à New York le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, David Hale, pour discuter de ce dossier. Horst Kohler cherche à activer un nouveau round de «négociations» directes entre le Maroc et le Polisario alors que Rabat cherche à impliquer directement Alger dans ce processus.

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