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Mohammed VI aux Émirats arabes unis et au Qatar en messager de paix

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En plein milieu des turbulences politiques et institutionnelles que vivent plusieurs pays du Golfe arabe, le Roi Mohammed VI entame ce mardi une visite de travail et d’amitié aux Émirats arabes unis suivie, le 12 novembre, d’une visite officielle au Qatar à l’invitation du Cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani.

Lors de la première étape de sa tournée dans le Golfe, Mohammed VI participera, aux côtés du président français Emmanuel Macron et de Cheikh Mohammed Ben Zayd Al-Nahyane, à l’ouverture du musée du Louvre d’Abu Dhabi qui sera inauguré en grande pompe mercredi, amenant la prestigieuse marque française dans cette région du monde potentiellement explosive un message de tolérance et de paix dans une période particulièrement violente et incertaine.

Le souverain tentera à Abu Dhabi et à Doha d’apaiser les tensions qui enveniment les relations des composantes du CCG lesquelles vivent une véritable crise explosive depuis le blocus imposé sur le Qatar par l’Arabie saoudite et les EAU. La mission du Roi Mohammed VI n’est pas aisée et loin d’être de tout repos. Le souverain offrira ses bons offices pour éviter l’implosion de cette riche et influente entité sub-régionale à l’aune du séisme politique et de la ‘révolution de Palais’ qui frappent l’Arabie saoudite avec tout ce que cela implique comme répliques en provenance du Yémen, du Liban, de l’Iran mais également les effets sur l’ensemble du monde arabo-musulman.

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En tant que monarque ami et président du Comité Al-Qods, le Roi Mohammed VI est désormais la seule personnalité mondiale es qualité à même de pouvoir désamorcer une situation régionale qui frôle l’implosion, pendant que le président américain, Donald Trump, a tout fait pour l’aggraver alors que le vieux Emir du Koweït, souffrant, a échoué dans sa mission d’intermédiation.

Tout porte à croire que l’Iran guette cette visite avec le plus grand intérêt car l’affaiblissement du CCG est un cadeau inespéré pour Téhéran qui désire imposer sa main-mise définitive sur le Golfe persique et étendre ainsi son influence qui va aujourd’hui du Liban au Yémen en passant par la Syrie et l’Irak.

Mission de la dernière chance ? Rien n’est définitif en diplomatie ni acquis ou fatal en relations internationales mais l’entreprise du Roi Mohammed VI n’est pas simple. En plus de devoir accorder les sensibilités des uns et des autres, il est des paramètres géopolitiques et autres facteurs extérieurs d’influence qui ne relèvent pas de la simple diplomatie bilatérale mais dépendent d’intérêts géostratégiques de grandes puissances occidentales et orientales qui souhaitent voir s’éterniser la crise voire poussent même vers une déflagration générale.

Le Maroc, allié stratégique des pays du Golfe, a su garder une certaine équidistance avec toutes les composantes du CCG, ce qui lui confère une qualité particulière pour entamer cette intermédiation.

Abdellah EL HATTACH

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