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Mohamed Reda Taoujni : J’ai assisté à l’université de la jeunesse du RNI, j’ai perdu mon temps

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«Gabegie, folklorique, has-been, opportunisme, incitation à la violence» autant de qualificatifs qui résument le témoignage de l’ancien patron de presse et le très actif acteur associatif, Mohamed Reda Taoujni, suite à sa participation à l’Université d’été de la jeunesse du RNI.

«Je mes suis rendu à l’université d’été de le jeunesse du RNI, vendredi soir, par simple curiosité intellectuelle, moi qui n’ai jamais participé à un meeting politique, ni jamais été membre d’un parti», ainsi a entamé le très actif acteur associatif et lanceur d’alerte de la ville d’Agadir, Mohamed Reda Taoujni, sa vidéo publiée samedi sur Facebook.

Taoujni dit avoir été frappé par l’étendue des moyens mis en place pour organiser cette université d’été. «Des participants de plusieurs pays ont fait le déplacement à Agadir, des États-unis, du Canada, d’Asie et d’Afrique. Pas moins de 150 bus ont été d’ailleurs mobilisés», a-t-il rapporté.

Le lancement de cette université d’été a été fait vendredi soir, avec la tenue d’un meeting auquel ont assisté, entres autres, les ministres du RNI, Rachid Talbi Alami, Moulay Hafid Elalamy et bien sur le président Aziz Akhannouch. Un dispositif de lumières, de sonorisation et de captation vidéo très avancé a assuré la retransmission en direct sur les réseaux sociaux des diverses interventions des responsables du parti.

Mohamed Reda Taounjni qui a assisté à ce meeting d’ouverture, livre un témoignage sans concession : « J’ai entendu et vu les ministres et les responsables du parti, c’était folklorique. Discours stériles, dépassés, sans aucune ombre d’attractivité».

Notre activiste a également été interpelé par les slogans lancés par les jeunes participants, surtout quand leur boss, Aziz Akhannouch, a pris la parole.

«J’ai entendu des slogans que je n’ai pas compris. Par exemple le slogan “Reposes-toi Aziz, nous continuerons la lutte” est à ma connaissance utilisé pour des personnes en fin de carrière politique, et que ceux qui le scandent reprendront la relève», s’est étonné Taoujni.

L’autre slogan qui l’a fait réagir, c’est celui de “Lutte Aziz, lutte contre la précarité, lutte contre la marginalisation”. «Étant donné qu’Akhannouch est le deuxième homme le plus riche du pays, je m’adresse à lui pour lui demander quels sont les investissements qu’il a réalisé et qui ont généré de l’emploi dans la région du Souss, autres que l’immobilier. Avez-vous, investi dans des usines, de grands Malls ?», s’est-il interrogé.

Je me suis rendu compte que j’ai perdu mon temps

Comme on l’avait relevé dans un précédent article, Aziz Akhannouch sous forte pression politico-médiatique, s’est laissé aller, la soirée de vendredi, en appelant les jeunes à répondre non sans violence aux attaques dont il était la cible. Mohamed Reda Taoujni, a relevé le même dérapage dans son témoignage: «M. Aziz Akhannouch, en tant que secrétaire général d’un parti politique, inciter les jeunes à la violence, ne se fait pas. C’est une faute. Vous devez revoir votre discours politique», s’est-il indigné.

Je n’ai vu que des opportunistes ou des déçus

Taoujni, révèle également avoir interpellé les jeunes participants à cet évènement. Il estime qu’on peut les classer en trois catégories : les partisans du RNI par conviction, les opportunistes et les déçus.

Tous ceux qui sont là se positionnent avec pour seul objectif, décrocher un poste. A ceux là je répète la phrase du chanteur tunisien Bouchnak «prenez les postes, et laissez-nous notre patrie et notre roi»

«Au vu de des discours et de la désorganisation de cet évènement, si demain je dois aller voter, c’est sur, je ne voterai pas pour ce parti. Et si j’ai à le noter, ça sera pas plus de 2/20» a avoué Taoujni. Pour enfin conclure : «A l’heure du digital, Aziz Akhannouch et le RNI, avec tous les moyens qu’ils ont, ils auraient dû être plus créatifs et plus sensibles à l’environnement économique du pays et de la région d’Agadir en mettant par exemple tous ces millards dépensés en un weekend, au profit d’actions sociales, dont les retombées auraient profité aussi bien au RNI qu’aux citoyens».

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