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Marocains bloqués à l’étranger : Nasser Bourita dénonce l’opportunisme politique des Pays-Bas

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Le Maroc rejette «l’opportunisme politique» des Pays-bas sur le dossier du rapatriement des Marocains détenteurs de la double nationalité, en pleine crise de propagation de coronavirus, a affirmé jeudi le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Nasser Bourita a tenu ce jeudi 23 avril sa deuxième réunion avec la commission Commission parlementaire des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE, pour discuter de la question des Marocains bloqués dans de nombreux pays en raison de la fermeture des frontières à cause de la pandémie du Covid-19.

Cette réunion très attendue par beaucoup de marocains qui avaient pointés du doigt le manque d’implication du département de Nasser Bourita dans le suivi de la situation de plusieurs milliers de leurs concitoyens en attente de rapatriement.

«Le droit au retour est un droit naturel et indiscutable. Or ce qui est évident n’est pas nécessairement approprié dans ce contexte exceptionnel”, a déclaré le ministre des affaires étrangère à la MAP à l’issue de cette réunion.

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Abordant les prérequis du rapatriement des Marocains bloqués, Nasser Bourita a relevé que «l’opération doit se faire dans les meilleures conditions sans risque pour les bénéficiaires eux-mêmes, ni pour leur pays».

Le ministre a défendu l’action du gouvernement marocain dans le dossier en affirmant que le Maroc œuvre à mettre en place le plus tôt possible les conditions du retour de nos ressortissants «pour peu que le dispositif sanitaire soit prêt pour les accueillir».

Pour Nasser Bourita, la décision de rapatriement doit se faire sans surenchère et sans précipitation afin d’étudier avec sérénité l’impact de toute action sur le stratégie nationale de lutte contre la propagation du Coroanvirus.

D’après les données du ministère, ce sont plus de 22.000 ressortissants marocains qui, à ce jour, sont entrés en contact avec les différentes représentations diplomatiques du Royaume.

Le jeu malsain des Pays-Bas

Évoquant les conditions de déroulement des rapatriements d’étrangers devant les parlementaires, Nasser Bourita n’a pas caché sa colère et sa déception de l’attitude des Pays-Bas qui a fait preuve, selon ses propres mots, «d’opportunisme politique».

Le ministre a tenu a rappelé que le Royaume n’était pas contre le principe d’un retour de ses ressortissants dans leurs pays de résidence à la faveur de liens professionnels ou pour des considérations familiales ou de santé, loin de toutes arrières pensées politiciennes.

«Le Marocain chez lui jouit de tous les droits et assume toutes les obligations à l’instar de ses compatriotes. Il n’a pas besoin de la protection, ni de la tutelle de l’ambassade d’un pays tiers», s’est-t-il indigné .

«Si la Belgique a adhéré à cette logique, les Pays-Bas ont dès le départ affiché une attitude contraire et discriminatoire à l’égard des Marocains détenteurs de la double nationalité, avant de vouloir se poser en défenseur de leurs droits auprès de l’État marocain», a fait observer le ministre.

Ce n’est qu’après une trentaine de vols pour rapatrier les Néerlandais de souche que les Pays-Bas ont commencé à s’intéresser aux Marocains détenteurs de la double nationalité basés dans le nord du Royaume, a expliqué le responsable.

Il a à cet égard affirmé que le Maroc refuse que des parties étrangères réservent un traitement politiquement opportuniste afin d’exploiter la situation exceptionnelle actuelle pour revendiquer un droit qui n’a pas lieu d’être. Le débat que soulèvent certaines parties sur la question de la double nationalité «ne peut être que malsain avec des arrières pensées bien connues».

Sur le même registre, a noté Bourita, le Royaume veille à faciliter le rapatriement des étrangers bloqués sur son territoire et a répondu favorablement aux demandes formulées par plusieurs pays dans ce sens.

C’est le cas d’une quarantaine de pays qui ont également rapatrié des Marocains résidant chez eux.

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