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Le Liban désormais premier pays arabe à légaliser le cannabis

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Le Parlement libanais a adopté mardi une loi légalisant la culture du cannabis à des fins thérapeutiques, dans un pays en proie à la pire crise économique depuis des décennies, amplifiée par le nouveau coronavirus.

Réunis en dehors de l’hémicycle, dans un auditorium pouvant accueillir jusqu’à 1.000 personnes à Beyrouth pour permettre la distanciation sociale, les députés libanais ont adopté le projet de loi sur la légalisation du cannabis malgré l’opposition des représentants du Hezbollah. en raison de de ses références religieuses. Selon les observateurs, Hassan Nassrallah a donné son accord à ses alliés au gouvernement, les représentants du président Michel Aoun et du président de la Chambre Nabih Berri, pour voter au faveur de la loi.

Cette décision de faire du Liban le premier pays arabe à légaliser le cannabis, cultivé illégalement depuis des décennies à la Bekaa, une plaine à l’est du pays frontalière à la Syrie, devrait engranger des revenus à l’Etat, surendetté et en défaut de paiement depuis mars, pour la première fois de son histoire.

Le Liban a longtemps interdit la production et la consommation de cannabis, mais la filière, restée longtemps une activité souterraine, est devenue une industrie pesant plusieurs millions de dollars.

Sa légalisation avait été proposée aux autorités libanaises dans un rapport du cabinet de conseil international McKinsey & Cie, chargé par le Liban de préparer un plan de relance économique.

Le Liban traverse depuis l’an dernier sa pire crise économique en 30 ans, exacerbée par la pandémie de Covid-19 et les mesures draconiennes de confinement.

Les députés dont la session doit durer trois jours ont également approuvé un prêt de 120 millions de dollars de la Banque mondiale pour aider le secteur de la Santé, dont 40 millions réalloués à la lutte contre le covid-19.

La livre libanaise se négocie désormais à plus de 3.200 livres pour un dollar sur le marché parallèle, alors que la monnaie nationale est indexée sur le billet vert depuis 1997 au taux fixe de 1.507 livres.

Le gouvernement est sur le point d’annoncer un plan de sauvetage économique devant déboucher sur un début de restructuration de la dette et une éventuelle aide externe. Le plan évoque des besoins de financement de plus de 80 milliards de dollars, dont 10 à 15 milliards d’aides étrangères sur cinq ans.

Au Liban, 677 cas de contamination, dont 21 décès, ont été recensés officiellement.

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