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L’Arabie du Sud, ce nouveau pays qui se détache du Yémen du nord

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Le Conseil de transition du Sud (CTS) du Yémen a renouvelé lundi ses efforts en faveur de la partition du pays déchiré par la guerre, à l’issue d’une réunion consultative de quatre jours. Laquelle réunion aurait, selon les observateurs émiratis, jeté les bases de la création d’un nouveau pays au sud du pays qui porterait le nom de « Arabie du Sud».

Le Conseil de transition du Sud du Yémen (CTS) s’est réuni ce lundi 9 mai à Aden et les factions politiques participantes ont signé une «charte nationale», dont la clause la plus notable inclut «la restauration de l’État du sud avec ses frontières politiques et géographiques telles qu’elles étaient avant le 22 mai 1990», en référence à l’unification des anciens États du Yémen du Nord et du Yémen du Sud.

Toute solution ne tenant pas compte de la «pleine souveraineté» du sud doit être décidée par la population de la région, précise la charte.

Elle prévoit également l’adoption d’un État fédéral dans le sud du Yémen.

Les participants à la réunion ont insisté sur la nécessité d’une «résolution internationale» pour acter la séparation du sud du Yémen de l’État yéménite, rapporte The New Arab.

Selon la même source, la réunion a vu la création de ce qui ressemble à un gouvernement du nouvel État, à sa tête, le président du CTS, Aïdarous al-Zoubaïdi. Les généraux de division Abdulrahman Al-Muhrammi, Faraj Al-Bahsani et Ahmed Saeed bin Break ont été nommés vice-présidents, et 23 autres personnes ont été nommées au conseil de la présidence.

D’autres factions du sud du Yémen ont exprimé leur opposition à la réunion et à la charte nationale qui a été annoncée.

Le Conseil de transition du Sud (CTS) est une organisation politique du Yémen qui a été créée en mai 2017, lors de la guerre civile yéménite en cours. Il est également connu sous le nom de Conseil de transition du Sud arabe (CTSA) ou Conseil de transition du Sud du Yémen.

Le CTS est composé de groupes séparatistes du sud du Yémen, qui ont pris le contrôle de la ville portuaire d’Aden en août 2019 après avoir chassé les forces du gouvernement yéménite soutenu par l’Arabie saoudite. Depuis lors, le CTS a gouverné Aden et d’autres parties du sud du Yémen, agissant en tant qu’administration séparatiste de facto dans la région.

Fruit de la réconciliation entre l’Arabie Saoudite et l’Iran et de l’appui des Émirats

L’accord historique conclu en mars entre l’Arabie saoudite et l’Iran sous l’égide de la Chine a fait naître l’espoir que des répercussions pourraient également se faire sentir au Yémen, qui a été un point critique tout au long de l’âpre rivalité entre les deux pays.

Le CTS a cherché à cesser ses activités dans le nord du Yémen, qui est principalement sous le contrôle des rebelles houthis, lesquels sont à leur tour engagés dans des négociations avec l’Arabie saoudite en vue de mettre fin au conflit yéménite.

Les voix proches de MBZ, président des E.A.U ont été les premières à applaudir cet «accord historique» pour la division du Yémen. Ce sont ces mêmes voix qui font circuler la nouvelle dénomination de ce nouveau pays : Arabie du Sud.

La guerre au Yémen a tué des centaines de milliers de personnes, en a déplacé des millions d’autres et a mis à mal l’économie du pays. Des millions de personnes dépendent de l’aide humanitaire, dans un pays déjà considéré comme l’un des plus pauvres du monde.

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