Politique étrangère américaine: le « Soft power » de Barack Obama, laisse la place à la « Brute force » de Donald Trump
« L’Administration Trump est engagée dans une politique étrangère axée sur les intérêts américains et la sécurité nationale du pays », tel est en résumé l’approche globale du nouveau top management du Département d’Etat à Washington concernant les relations internationales globales des Etats-Unis.
Résumée dans une note rendue publique par l’ambassade des États-Unis au Yémen, et dont LE1 a eu accès, cette nouvelle orientation qui est au centre de la politique étrangère américaine, vise à imposer « la paix par la force » en vue d’un « monde stable, plus pacifique, avec moins de conflits et davantage de terrains d’entente. »
Toujours selon la même note, la priorité majeure de la nouvelle administration américaine, sous l’autorité de Donald Trump, est de « vaincre définitivement DAECH ainsi que d’autres groupes terroristes radicaux, et ce par la poursuite des opérations militaires déjà engagées », d’une manière unilatérale mais aussi conjointe, aux côtés de partenaires internationaux pour « stopper le financement des groupes terroristes et élargir l’échange de renseignement en s’engageant tous azimuts dans une cyber-guerre afin de perturber et de désactiver la propagande et le recrutement des groupes criminels. »
Notre Marine a reculé de plus de 500 navires en 1991 à 275 en 2016. Notre Force aérienne est environ un tiers plus petite qu’en 1991. Le Président Trump s’est engagé à renverser cette tendance, car il sait que notre domination militaire doit être incontestée.
Nous allons reconstruire l’armée américaine
L’autre axe stratégique de la nouvelle administration Trump est de « reconstruire profondément l’armée américaine qui, selon la note de l’ambassade américaine au Yémen, a vu sa flotte reculer de plus de 500 navires en 1991 à 275 en 2016, et la Force aérienne est environ un tiers plus petite qu’en 1991 », ce qui a poussé le Président Trump a s’engager à « renverser cette tendance », avec pour objectif une « domination militaire américaine incontestable » dans le monde.
Mais tout en poursuivant une politique étrangère fondée sur la force et la puissance militaire, le document du Département d’Etat cherche à modérer cette portée belliqueuse en insistant sur « la place fondamentale dont continue à jouir l’approche diplomatique américaine » dans la résolution des conflits. « Les Etats-Unis ne vont pas à l’étranger à la recherche d’ennemis, mais sont toujours heureux quand de vieux ennemis deviennent amis et quand de vieux amis deviennent des alliés » lit-on dans le document qui conclut que « le monde sera plus pacifique et plus prospère avec une Amérique plus forte et plus respectée. »
Sortir de l’ALENA (NAFTA), même pas peur !
La nouvelle administration Trump, estime que pendant trop longtemps, « les Américains ont été forcés d’accepter des accords commerciaux qui favorisent les intérêts d’une certaine élite de Washington au dépend des hommes et des femmes qui travaillent dur pour le pays, provoquant la fermeture de leurs usines et la délocalisation des emplois bien rémunérés vers l’étranger. »
Par ce constat, le Président Trump annonce sa décision de se retirer du Partenariat trans-pacifique et de vouloir s’assurer que les nouveaux accords commerciaux seront dans l’intérêt des travailleurs américains. Le président Trump s’est engagé également à renégocier l’ALENA et a même menacé ses partenaires récalcitrants, de faire retirer les États-Unis de l’ALENA.
Le président nommera les plus durs et les plus intelligents de son équipe commerciale, en veillant à ce que les Américains aient les meilleurs négociateurs possibles.
Traquer et punir les nations qui violent les accords commerciaux
La « brute force » déclarée et assumée pat la nouvelle administration américaine, s’étend également aux accords commerciaux. En effet les États-Unis annoncent sa décision de réprimer les nations qui violent les accords commerciaux et « nuisent aux travailleurs américains ». Donald Trump aurait même ordonné au secrétaire du Commerce d’identifier toutes les violations du commerce et « d’utiliser tous les outils mis à la disposition du gouvernement fédéral pour mettre fin à ces abus. »
Enfin le Département d’Etat américain conclue sa note par: « qu’en luttant pour des ententes commerciales justes mais difficiles, nous pouvons ramener des emplois sur les rivages de l’Amérique, augmenter les salaires et appuyer la fabrication américaine« .
Abdellah El Hattach Follow @aelhattach