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Erdogan fustige Macron : «Fais d’abord examiner ta propre mort cérébrale»

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a jugé vendredi Emmanuel Macron en «état de mort cérébrale», amplifiant la crise entre ces deux pays clé de l’Otan à quelques jours d’un sommet de l’Alliance. «Tu n’as aucun droit ni légitimité à te trouver là-bas (en Syrie). Le régime ne t’a pas non plus invité». Ces propos interviennent après des critiques émises jeudi par le président français contre l’offensive de la Turquie en Syrie. L’ambassadeur turc en France a été convoqué au quai d’Orsay.

Le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a fustigé son homologue français, Emmanuel Macron, après les propos de ce dernier sur l’OTAN et la place de la Turquie au sein de l’Alliance, invitant Macron à vérifier si lui même n’est pas en état de «mort cérébrale».

S’exprimant, vendredi, à l’occasion de la cérémonie de pose de la première pierre de l’université Marmara d’Istanbul, Erdogan a fustigé son homologue français, Emmanuel Macron, qui avait lors de son entretien avec le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), Jens Stoltenberg, déclaré que la Turquie ne devait pas s’attendre à la solidarité de l’Alliance. 

«Je m’adresse (au président Macron) depuis la Turquie, je le dirais également à l’OTAN, fait d’abord contrôler ta propre mort cérébrale» a-t-il lancé. 

«Exclure ou ne pas exclure la Turquie de l’OTAN…Est-ce de ton ressort? As-tu le pouvoir de décider d’une telle chose ?» a-t-il également ajouté. 

Lorsqu’il s’agit de fanfaronner, tu sais très bien le faire

Le chef de l’Etat turc a remis en cause la légitimité de la France en Syrie. 

«La France est LE pays qui ignore nos sensibilités légitimes et qui tente de s’agripper à la Syrie alors qu’elle n’y a aucun rapport», a-t-il fustigé avant de poursuivre: 

«Tu n’as aucun droit ni légitimité à te trouver là-bas. Le régime ne t’a pas non plus invité.»

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Erdogan a notamment rappelé que la Turquie est apte à assurer sa propre sécurité. 

«Si les menaces dirigées contre notre pays depuis la zone sécurisée et au-delà (en Syrie) ne sont pas supprimées dans un délai raisonnable, nous n’hésiterons pas à faire le travail nous-même», a-t-il martelé.

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Et le leader turc de préciser, «dorénavant, il existe une Turquie qui a confiance en elle, en sa force, qui se focalise sur ses objectifs et qui parvient à déjouer les pièges tendus».

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Selon le président turc, les pays qui ont pris l’habitude de gagner sans prendre de risques, n’arrivent pas à tolérer les efforts déployés par la Turquie pour protéger ses droits et sa souveraineté.

La riposte de Paris

Paris a aussitôt riposté en convoquant l’ambassadeur de Turquie vendredi soir au ministère des Affaires étrangères. «Soyons clairs, ce n’est pas une déclaration, ce sont des insultes», a réagi la présidence française au sujet de ce qu’elle a qualifié de «dernier excès» en date d’Erdogan.

Ces propos «inacceptables» n’ont «pas leur place dans la relation franco-turque et ne peuvent se substituer au dialogue nécessaire entre les deux pays», a renchéri le ministère dans un communiqué.

L’ambassadeur, Ismail Hakki Musa, avait déjà été convoqué au ministère des Affaires étrangères le 10 octobre, au lendemain du lancement de l’offensive turque contre la milice kurde des YPG dans le nord de la Syrie.

Cette intervention contre un allié clé dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), avec l’approbation tacite du président américain Donald Trump, a mis le feu aux poudres au sein de l’Otan où les Européens sont directement visés par la menace jihadiste.

Emmanuel Macron a déploré jeudi que la Turquie ait mis ses alliés «devant le fait accompli» et réclame une réflexion sur le rôle et la cohésion de l’Alliance qu’il entend mettre sur la table au sommet de mardi et mercredi.

La Turquie est exaspérée de son côté par le soutien de la France aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et par ricochet à une de ses principales composantes, la milice kurde des YPG, qu’Ankara considère comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), son ennemi juré, et une entité terroriste.

La diplomatie cassante de Macron

«Depuis que Emmanuel Macron a reçu les FDS, la dégradation est très sensible», a déclaré, pour l’AFP, Didier Billion, expert sur la Turquie à l’Institut de Relations internationales et stratégiques (Iris) à Paris.

Le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a accusé jeudi Macron de «parrainer le terrorisme». En novembre 2018, la Turquie s’était aussi emportée après des propos français sur son «jeu politique» supposé dans l’enquête sur l’assassinat du Saoudien Jamal Kashoggi à Istanbul.

En janvier 2018, Emmanuel Macron avait jeté un froid en déclarant devant son homologue turc en visite au palais présidentiel de l’Elysée que la situation des droits de l’homme en Turquie excluait «toute avancée» dans les négociations d’adhésion à l’UE.

Les relations franco-turques avaient déjà connu de fortes turbulences sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012), mais elles s’étaient alors cristallisées autour de la reconnaissance du génocide arménien.

«La différence c’est qu’avec Sarkozy cela s’était étendu dans la durée. Pour l’instant on ne peut pas en dire autant de Macron. Est-ce qu’ils vont se rabibocher ou continuer ? Il est trop tôt pour le dire», considère Didier Billion.

La réponse pourrait tomber dès la semaine prochaine à Londres où les deux dirigeants se retrouveront pour parler de la Syrie, en marge du sommet de l’Otan, avec la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Selon le chercheur de l’Iris, le président turc adore rebondir sur “ce type de situations conflictuelles” qui lui permettent de jouer la carte de l’unité nationale.

Il est aussi servi par le franc-parler du président français, qui ne se fait pas que des amis en bousculant ses interlocuteurs là où il estime qu’il y a urgence.

Emmanuel Macron et son épouse Brigitte avaient déjà essuyé une série de piques et insultes venues du Brésil cet été – un ministre l’avait traité de «crétin opportuniste» – qui s’était conclue par une passe d’armes avec le président Jair Bolsonaro.

A Londres, le président français attendra surtout «une clarification» sur le rôle que la Turquie entend jouer dans l’Otan. «Maintenant c’est à la Turquie de donner les réponses que nous mais aussi beaucoup d’alliés attendent», a relevé la présidence française.

Avec agences

1 Comment

  1. Où allons-nous maintenant ? La Bible dit : « Et [le roi du Nord = la Russie depuis la seconde moitié du XIXe siècle. (Daniel 11:27)] retournera dans son pays avec de grandes richesses [1945], et son coeur sera contre la sainte alliance [l’hostilité envers les chrétiens], et il agira [cela signifie l’activité dans l’arène internationale], et retournera dans son pays [1991-1993. La désintégration de l’Union soviétique et du Pacte de Varsovie. Les troupes russes retournent à leur terre]. Au temps fixé retournera » (Daniel 11:28, 29a). Le retour de la Russie dans ce contexte signifie aussi la désintégration de l’Union européenne et l’OTAN. Puis de nombreux pays de l’ancien bloc de l’Est sera de retour à la sphère d’influence russe. Ce sera le dernier signe avant la guerre nucléaire mondiale (Daniel 11:29b, 30a; Matthieu 24:7; Révélation 6:4). La neutralité (de bonnes relations avec la Russie et les États-Unis) serait une bénédiction pour la France.

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