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Coronavirus : Le Maroc envisage de soigner les personnes contaminées par la chloroquine

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Suite à la décision de la Commission scientifique et technique concernant l’utilisation de la chloroquine pour soigner les malades du nouveau coronavirus, le ministère de la Santé assure avoir mis en place tous les moyens nécessaires pour garantir la mise en œuvre minutieuse et sûre de cette décision.

Le Maroc dispose d’un stock de chloroquine produit localement et importé, qui a été distribué aux centres hospitaliers universitaires et aux hôpitaux régionaux et provinciaux, a affirmé à la MAP, mercredi, Bouchra Meddah, Directrice des Médicaments et de la Pharmacie (DMP), au ministère de la Santé.

Une affirmation qui confirme les informations faisant état d’une demande effectuée la semaine dernière par le dit département à la filiale marocaine du groupe français Sanofi de remettre tout son stock de Nivaquine et de Plaquenil, deux médicaments contenant de la chloroquine.

L’agence de presse MAP rapporte de la même source que le ministère de la santé a publié une circulaire (N° 22), en date du 23 mars, qu’il l’a adressée à tous les professionnels de la santé, suite aux recommandations de la Commission scientifique et technique. La circulaire annonce l’ introduction de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine − deux antipaludéens  dans la prise en charge thérapeutique des cas confirmés de Covid-19 et détaille les conditions et les modalités d’utilisation du protocole de traitement, pour atteindre une gestion «patriotique» et rationnelle du stock de ce médicament au Maroc.

La chloroquine disponible gratuitement aux Marocains souffrant de maladies chroniques

La Directrice des Médicaments et de la Pharmacie a par ailleurs rassuré tous les Marocains souffrant de maladies chroniques, nécessitant des médicaments à base de chloroquine, qu’ils peuvent s’en procurer gratuitement et à titre exceptionnel, au niveau des pharmacies régionales et provinciales les plus proches de leurs résidences, et qui relèvent du ministère de la santé, et ce après présentation du dossier médical ou de l’ordonnance.

Le ministère veille à fournir toutes les réponses essentielles pour couvrir les demandes des citoyens au niveau des hôpitaux et à travers tout le Royaume, a-elle-insisté.

Malgré la prudence affichée par l’OMS, le comité scientifique du gouvernement préconise une association de la chloroquine avec un antibiotique

Moulay Hicham Afif, Directeur du CHU Ibnou Rochd, a indiqué aux médias que «l’utilisation de la Chloroquine, l’hydrochloroquine ou l’hydroxychloroquine sera élargie au niveau de plusieurs pays dans le monde, à l’instar de la Chine, les Etats-Unis, la Tunisie, la France…», précisant que «l’utilisation de ce médicament dans ces pays a donné des résultats prometteurs compte tenu du protocole spécial pour soigner les malades de Covid-19».

«Pour la Chloroquine/Hydrochlororoquine, il s’agit d’un médicament connu des médecins vu son utilisation depuis des années pour guérir des maladies chroniques comme l’arthrite et autres maladies immunitaires», a-t-il noté, expliquant que «leurs utilisations dans ces cas est de longue durée sous la supervision stricte des médecins spécialistes, et leurs effets secondaires liés à leur utilisation est connue par les médecins».

M. Afif a indiqué, par ailleurs, que «l’utilisation de ce médicament a obtenu après l’accord du ministère de la Santé avec la Commission technique et scientifique du programme national de prévention et de contrôle de la grippe et des infections respiratoires aiguës sévères, lors d’une réunion conjointe entre les deux parties au siège du ministère le 20 mars courant».

Il a également assuré que ladite commission a décidé que «ce médicament doit être administré aux patients atteints de Covid-19 pour obtenir une meilleure efficacité dans le traitement, et ce à la lumière des résultats positifs obtenus et prouvés à l’échelle internationale», en insistant que «la Commission scientifique a pris cette décision de manière souveraine, autonome et dans une approche sécurisée pour les patients».

Ruée mondiale sur la chloroquine

Après une série d’essais en Chine, la France a décidé lundi d’administrer ce traitement aux malades souffrant de « formes graves » du nouveau coronavirus, mais pas aux formes « moins sévères ». L’Algérie a annoncé lundi dans un communiqué officiel avoir adopté la chloroquine pour les « cas aigus » et relancé sa production locale. De son côté, le Koweït a retiré des pharmacies privées tous les produits contenant de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine pour les réserver aux centres hospitaliers, selon l’agence officielle KUNA. Le président américain Donald Trump, lui, a évoqué cet antipaludéen comme un possible « don du ciel ».

Avec agences

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