Aujourd’hui: 29 mai 2023
Vendredi, le département américain de la Justice avait indiqué avoir levé les conditions imposées au moment de la libération de Jonathan Pollard, un ancien analyste de la marine américaine âgé aujourd’hui de 66 ans.
«Le Premier ministre salue la levée des restrictions sur Jonathan Pollard» et espère qu’il arrivera «en Israël bientôt», selon un communiqué de son cabinet.
I would like to welcome the fact that the period of restrictions on Jonathan Pollard has not been extended and that the restrictions have been lifted. I am certain that I speak for all Cabinet ministers, and very, very many in Israel, when I express this.https://t.co/u5gsMAAbBl
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) November 22, 2020
During my time as #Israel's #UN Ambassador I saw #JonathanPollard from afar but could not hug him as I wished.He was forbidden to approach any Israeli delegation.Yesterday restrictions lifted. Jonathan, millions of Israelis await your & Esther's return with a warm hug. Shavua Tov pic.twitter.com/UF9p1Rp039
— Danny Danon 🇮🇱 דני דנון (@dannydanon) November 21, 2020
Pollard, qui avait plaidé coupable, avait été condamné en 1987 à la rétention à perpétuité pour avoir communiqué des documents américains secrets.
Après 30 ans en prison, il avait été libéré sur parole en novembre 2015 avec obligation de porter un bracelet électronique, de respecter un couvre-feu et interdiction de quitter le territoire américain pendant cinq ans supplémentaires, malgré les pressions israéliennes.
A l’issue de cette période, la Commission des probations, une agence du ministère de la Justice, a expliqué avoir examiné son dossier et «jugé que rien n’indiquait qu’il risquait de violer la loi».
Elle a alors «ordonné de lever les conditions imposées à sa libération».
Selon le communiqué israélien, Netanyahu s’était «engagé à obtenir la libération (de Jonathan Pollard) depuis plusieurs années» et a travaillé «sans relâche» pour le ramener en Israël.
Au milieu des années 1980, M. Pollard avait pris contact avec un colonel israélien à New-York et commencé à partager des secrets américains à l’Etat hébreu, en échange de dizaines de milliers de dollars.
Au total, Jonathan Pollard, a communiqué des milliers de documents américains. Son dossier a longtemps constitué une épine dans les relations entre Washington et Israël, allié stratégique en pleine guerre froide.
L’affaire s’était résorbée après la promesse d’Israël de mettre un terme à toutes ses activités d’espionnage sur le sol américain.
De hauts responsables du Pentagone ou de la CIA n’ont jamais pardonné à l’espion la masse d’informations classées secret-défense livrées contre de l’argent, et en pleine guerre froide, à l’allié stratégique israélien des Etats-Unis.
35 years ago today, US Navy analyst Jonathan Pollard was arrested outside the Israeli Embassy in DC after participating in a conspiracy involving the delivery of suitcases of US military secrets to Israeli officials. Pollard served a 30-year sentence. Yesterday, his parole ended. pic.twitter.com/8hGDO02KoA
— NCSC (@NCSCgov) November 21, 2020
US Allows Convicted Spy Jonathan Pollard to Move to Israel https://t.co/KtPjKnfHMD
— Military.com (@Militarydotcom) November 23, 2020
Selon des documents de la CIA déclassifiés, Pollard aurait aidé Israël à bombarder en 1985 le quartier général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), alors exilée en Tunisie, et à assassiner le numéro deux de l’OLP, Abou Jihad, à Tunis en 1988.
«Nous sommes ravis que notre client soit enfin libéré de toute restriction, et nous espérons le voir bientôt en Israël», ont indiqué dans un communiqué ses avocats, Eliot Lauer et Jacques Semmelman.
Ils n’ont pas confirmé s’il comptait quitter prochainement New York où il vit depuis 2015. Il est, selon eux, d’abord «heureux d’être enfin capable d’aider son épouse», souffrant d’une «forme agressive de cancer».
Jonathan Pollard a régulièrement exprimé son souhait d’aller s’installer en Israël, dont il a obtenu la nationalité en 1995 et où il est vu comme un héros national par une partie de la population.
Selon la radio publique israélienne, Pollard pourrait toutefois ne pas être en mesure de voyager dans l’immédiat car il ne possède pas de passeport.
Five years after his release from prison: electronic handcuffs removed by Jonathan Pollard: "I am a free man" pic.twitter.com/9HdQvhqCUb
— Amichai Stein (@AmichaiStein1) November 22, 2020
We welcome the news that Jonathan Pollard has been released from parole and is finally a free man, allowed to travel as he pleases. pic.twitter.com/e7s0pXtRDH
— Rabbinical Assembly (@RabbiAssembly) November 23, 2020
Par ailleurs, il attendrait pour partir que sa femme Esther ait terminé sa chimiothérapie en cours.
«Jonathan et Esther prévoient de rentrer chez eux en Israël aussitôt que cela sera possible d’un point de vue médical», a indiqué Eliot Lauer.
«Toutes ces années, nous avons partagé la souffrance de Jonathan Pollard et ressenti une responsabilité et un engagement pour le faire libérer», a déclaré le président israélien Reuven Rivlin dans un communiqué en anglais.
Il sera accueilli après «de nombreuses années difficiles d’emprisonnement et de restrictions, pour une nouvelle vie en paix», a-t-il ajouté.