Dans un exercice didactique peu commun, le royaume du Maroc, via sa diplomatie, a tenu à faire une lecture analytique du rapport présenté aujourd’hui par Moussa Faki Mahamat aux chefs d’Etat et de gouvernement qui ont représenté leurs pays respectifs au sommet de l’Union africaine qui tient sa 31e édition dans la capitale mauritanienne Nouakchott.
Les travaux du 31e Sommet de l’Union africaine se sont ouverts dimanche à Nouakchott sous la présidence de Mohamed Ould Abdelaziz qui a repris le flambeau de son homologue rwandais Paul Kagamé. C’est la première fois dans l’histoire de l’organisation panafricaine que la Mauritanie en organise le sommet. Axée sur le renforcement de l’intégration continentale, la réunion rassemble une quarantaine de chefs d’Etat africains. Le Maroc a décidé de revoir à la baisse son niveau de représentation et c’est le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, qui conduit la délégation marocaine.
Le ministre délégué chargé de la coopération africaine, Mohcine Jazouli, est à Addis-Abeba. Il représente le Maroc à la 33ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine qui a à son ordre du jour un agenda bien chargé.
M. Jazouli, a pris part, le jeudi 28 juin, à la 33ème session ordinaire du Conseil Exécutif de l’#UnionAfricaine, qui se tient à la veille du 31ème Sommet de l’Union Africaine (prévu les 1 et 2 juillet 2018), et qui a permis l’adoption du rapport du #COREP de l’#UA#Maroc #MAECI pic.twitter.com/6aWKa6xQcq
— MAECI Maroc 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) June 28, 2018
Cette rencontre, qui se tient à la veille du 31ème Sommet de l’Union Africaine prévu le 1 et 2 juillet 2018 à Nouakchott en Mauritanie, a permis l’adoption du rapport du Comité des représentants permanents de l’Union africaine et l’examen des décisions qui doivent être adoptées lors du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement.
En plus des grandes lignes de l’agenda du sommet de Nouakchott, cette 33ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine a également traité des thématiques telles que la lutte contre la corruption, la réforme de l’Union africaine, la Zone de libre-échange et les candidatures africaines aux différentes institutions internationales.
Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine a adopté la proposition du roi Mohammed VI d’établir un Observatoire Africain de la migration. Cet observatoire, dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir», aura pour mission de collecter les informations et de développer l’échange d’informations ainsi que la coordination entre les pays africains sur les sujets inhérents à la Migration.
AU Peace and Security Council today receives an update by #CISSA – Committee of Intelligence and Security Services of #Africa, on the African #migrants crisis: imperative for expediting Free Movement Policy in Africa – #AUHQ pic.twitter.com/PQPmmo4EBb
— African Union Peace (@AU_PSD) May 11, 2018
L’Observatoire voulu par le roi du Maroc et défendu avec force par le Maroc au sein des instances africaines, aura également pour tâche de créer des synergies avec les initiatives africaines relatives à la question de la migration à travers l’échange d’informations dans l’objectif de relever les défis inhérents aux flux migratoires en Afrique.
Le Conseil de Paix et de Sécurité relève, à cet égard, l’importance de la collaboration entre ledit observatoire et les initiatives existantes, dont le Centre opérationnel régional de Khartoum et l’Initiative pour la Corne de l’Afrique dans le but de développer la collaboration et l’échange d’informations et lutter contre les crimes liés à la migration.
Rappelons que, dans un message adressé au XXXe Sommet de l’UA, le roi Mohammed VI avait proposé, dans le cadre de l’Agenda Africain pour la Migration, la création d’un Observatoire Africain de la Migration.
Poursuivant son travail d’explication et de sensibilisation au sujet de la candidature du Maroc d’intégrer la CEDEAO et encouragé par le succès enregistré lors des deux étapes de la tournée africaine respectivement au Sénégal et en Côte d’Ivoire, le Think Tank marocain,l’Institut Amadeus, élargit son champ d’action en direction de l’Afrique anglophone.
Le sommet africain de Kigali, tenu le 21 mars dans la capitale rwandaise, et qui a vu la signature de l’accord prévoyant la mise en place d’une zone de libre-échange continentale, a connu la participation d’une forte délégation marocaine représentant les secteurs public et privé.
Mohamed Methqal, Ali Zerouali, Abdou Diop, Sanae Lahlou, Kamal Mokdad, Faïçal Mekouar et Sophia El Idrissi
Abdou Diop, Sanae Lahlou, Kamal Mokdad et Faïçal Mekouar
Kamal Mokdad, Abdou Diop, et Rkia Derham
Miriem Bensalah avec l'algérien Ismail Charki Commission paix et sécurité à l’Union africaine
Mohcine Jazouli (à droite)