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Après 16 ans d’interruption la machine à tuer les condamnés va reprendre du service à l’échelon fédéral aux Etats-Unis

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Le procureur général des Etats-Unis, William Barr, a ordonné jeudi au ministère de la Justice d’adopter une nouvelle règle d’application de la peine de mort, qui rétablirait les exécutions dans le système fédéral américain pour la première fois en 16 ans.

En réponse à cette ordonnance, le Bureau Fédéral des Prisons a fixé les dates d’exécution de cinq condamnés à mort, qui ont tous été jugés coupables de meurtres d’enfants dans des crimes particulièrement violents. Leurs exécutions devraient avoir lieu en décembre et en janvier. D’autres exécutions seront programmées à une date ultérieure, a annoncé le ministère dans un communiqué.

Depuis que la Cour suprême a autorisé le rétablissement de la peine de mort au milieu des années 1970, le gouvernement fédéral n’a exécuté que trois détenus, dont Timothy McVeigh, qui avait bombardé l’immeuble fédéral d’Oklahoma City en 1995. Les difficultés liées au système d’utilisation de trois drogues pour réaliser des injections mortelles avaient conduit à des décisions de justice qui ont stoppé net les exécutions fédérales en 2003. La dernière exécution fédérale a eu lieu cette année-là, lorsque Louis Jones Jr. a été mis à mort pour avoir violé et assassiné une jeune femme soldat âgée de 19 ans.

La décision prise par le procureur général américain oblige le Bureau Fédéral des Prisons d’utiliser désormais un seul médicament, le puissant barbiturique appelé « Pentobarbital », dans sa chambre d’exécution létale de la prison fédérale de Terre Haute, dans l’Indiana.

Rappelons que le président Barack Obama avait demandé au ministère de la Justice de réexaminer l’utilisation de drogues injectables mortelles en 2014, après une exécution bâclée dans l’État d’Oklahoma. Un scandale qui avait poussé les laboratoires pharmaceutiques à refuser de fournir les drogues utilisées pour des injections mortelles.

Un enjeu électoral de Trump

Soixante détenus sont actuellement dans le couloir de la mort fédéral, mais beaucoup poursuivent leurs appels, y compris, Dzhokhar Tsarnaev reconnu coupable des explosions du marathon de Boston de 2013.

“Cela va à l’encontre de la tendance nationale”, a déclaré Robert Dunham du Centre d’information sur la peine de mort, un groupe qui s’oppose à la peine capitale. “La peine de mort est en train de disparaître de régions entières du pays et de s’éroder dans d’autres.”

En effet le soutien des américains à la peine capitale continuent de diminuer. Selon le dernier sondage Gallup, 56% des américains sont favorables à la peine de mort, contre 80% au milieu des années 90.

 

En 1989, M. Trump a publié des annonces d’une page dans quatre journaux de la ville de New York appelant l’État à adopter la peine de mort.

Mais le ministre, William Barr, a justifié ce retour de la peine capitale, arguant : “Nous avons le devoir envers les victimes et leurs familles de maintenir la peine imposée par notre justice”. Une position qui répond à la promesse électorale de Donald Trump de renforcer les exécutions, spécialement pour les islamistes, les tueurs de policiers et les narcotrafiquants.

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