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Algérie: La réforme de la Constitution approuvée avec une abstention record

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La réforme de la Constitution algérienne a été largement approuvée lors du référendum organisé dimanche, pour lequel la participation a toutefois été très faible.

Reuters

Le gouvernement comptait sur ce scrutin pour tourner la page du Hirak, mouvement de contestation qui a entraîné la mise à l’écart de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, mais la très forte abstention sonne comme un désaveu.

Le président Abdelmadjid Tebboune, qui a été hospitalisé la semaine dernière en Allemagne après la découverte de plusieurs cas de COVID-19 dans son entourage, espérait par ailleurs asseoir sa légitimité.

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Le “oui” l’a emporté avec 66,8% des voix mais seuls 23,7% des électeurs se sont prononcés, selon Mohamed Charfi, président de la Commission électorale. La réforme n’a donc été approuvée que par 15,8% des inscrits.

Plusieurs chefs de file du Hirak se sont réjouis de cette très forte abstention qu’ils considèrent comme une défaite pour le gouvernement.

«J’espère que les hommes et les femmes au sein du système comprendront cette leçon et feront ce qu’il faut pour écouter les demandes du peuple. Le peuple veut sa propre constitution et ses propres institutions», a déclaré l’avocat et militant des droits de l’homme Mustapha Bouchachi.

La réforme limite le nombre de mandats présidentiels et étend les prérogatives du Parlement comme de l’appareil judiciaire et autorise l’armée à intervenir à l’étranger.

Pour l’opposition, elle ne répond pas aux revendications du Hirak, qui réclame avant tout le renouvellement d’une élite politique au pouvoir depuis l’indépendance, la fin des ingérences de l’armée dans la vie publique et l’éradication de la corruption.

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