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Ryadh à la reconquête des Etats-Unis : Trump reporte sa visite en Allemagne pour recevoir Mohammed Ben Salmane

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Homme fort de l’Arabie saoudite, et second dans l’ordre de succession au trône, le vice-prince héritier et ministre de la Défense du royaume wahhabite, Mohammed Ben Salmane Ben Abdelaziz est également président du Conseil des affaires économiques qui supervise Saudi Aramco, la première compagnie pétrolière mondiale et future première capitalisation boursière au monde. Et c’est à ce titre notamment qu’a eu lieu la rencontre entre le fils du Roi Salmane et le président américain Donald Trump.

Le prince Mohammed Ben Salmane, à la tête d’un vaste chantier de réformes appelé «Vision 2030» en vue de diversifier l’économie saoudienne et de réduire sa dépendance au pétrole, avait, dans ses bagages au Bureau Ovale, une offre de coopération inégalable dans l’histoire qui lie les deux pays : des investissements géants aux Etats-Unis, une lutte anti-terroriste tous azimuts, et une approche géopolitique équivalente sur les dossiers iranien, yéménite, syrien et irakien.

Voulue et pensée par le vice-prince héritier en personne, la vision 2030 #SaudiVision2030 est également, et surtout, une réelle révolution sur le plan culturel, social et religieux.

Donald Trump reporte sa rencontre avec Merkel pour déjeuner avec Ben Salmane

Les promesses saoudiennes de décupler leurs investissements aux Etats-Unis ont fait reporter, de quelques jours, la visite de Donald Trump en Allemagne pour y rencontrer la Chancelière Angela Merkel.

Le sommet Mohammed Ben Salmane-Trump a pu avoir lieu grâce à un travail de lobbying de haut vol entretenu, en amont, par le sénateur John McCain et, en aval, par le vice-président américain Mike Pence et le Conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster.

21 Février 2017- En visite à Riyad, le sénateur républicain, John McCain a rencontré le vice-prince héritier Mohamed ben Salmane

L’Arabie saoudite, qui accuse constamment l’Iran d’ingérences dans les affaires des pays arabes, dont le Yémen où Téhéran soutient les rebelles chiites houthis contre le gouvernement reconnu par la communauté internationale, voit ses intérêts concorder avec les grandes lignes énoncées par la nouvelle administration américaine sur ces dossiers-là.

Le gendre de Donald Trump investi du dossier palestinien

De leur côté, les Etats-Unis d’Amérique considèrent l’Arabie Saoudite comme un acteur central de leur stratégie au Moyen-Orient, afin d’aider à sortir de l’impasse dans le conflit Arabo-Israélien. Cette approche, discutée dans le huis clos, a été favorisée grâce à l’entremise de Jared Kushner, beau-fils de Donald Trump et son conseiller principal, chargé officiellement par son beau-père de forger des « passerelles de paix » entre palestiniens et israéliens.

Jared Kushner, juif orthodoxe, a aussi été l’architecte de l’allongement de la rencontre Ben Salmane-Trump – initialement prévue pour être de courte durée mais qui donné lieu, au dernier moment, à un déjeuner formel entre les deux hommes, en présence de H. R. McMaster, Conseiller à la Sécurité nationale, Stephen K. Bannon, le stratège en chef de la Maison Blanche et Reince Priebus, chef du Cabinet du président.

Plus tard, Mohammed Ben Salmane Ben Abdelaziz, 31 ans, a eu des entretiens en tête-à-tête avec son homologue, James Mattis, Secrétaire à la Défense, et le désormais homme fort de l’Administration américaine, le jeune Jared Kushner…36 ans !

Abdellah EL HATTACH

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