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Phosphate récupéré : le pari gagné de Terrab

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Le président du groupe OCP le disait au mois de février dernier : « le phosphate piraté par l’Afrique du Sud est et demeurera marocain.» Chose promise, chose due. Le fait qu’aucune société de par le monde n’a procédé à l’acquisition de la cargaison piratée, le navire Cherry Blossom, saisi illégalement le 1er Mai 2017 en Afrique du Sud, a donc quitté les eaux territoriales sud-africaines et sa cargaison de phosphate a été restituée à son propriétaire légitime, le groupe OCP.

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Nous le disions ici-même il y a tout juste un an : la saisie d’une cargaison de phosphates à son propriétaire légitime est un acte de piraterie. Le voilà qui s’est soldé par un échec cuisant de ses instigateurs. Cette opération de brigandage international, qui est le résultat d’une connivence entre Pretoria et Alger, constitue une violation franche du Droit international.

Le gouvernement marocain a pris acte aujourd’hui de cette décision et estimé que la relaxe de la cargaison «reflète une position internationale de ne pas légitimer l’opération encore moins la saisie». L’exécutif marocain, qui s’est félicité que cette opération se soit soldée par un échec et sans pouvoir atteindre ses objectifs, a précisé que les leçons de cette manoeuvre sont suffisantes pour réaffirmer la légitimité de la position marocaine.

Après l’acte de piraterie caractérisé perpétré en mai 2017 par la Haute cour d’Afrique du sud, cette même cour qui semblait hier confondre le politique, le géopolitique, l’économique et le judiciaire, la voilà aujourd’hui revenir dans le « droit chemin » en décidant de ne pas reconnaître au Polisario la propriété de la cargaison marocaine.

Au tout début du déclenchement de l’affaire du Cherry Blossom, OCP s’était retrouvée seule confrontée à une crise majeure rapidement récupérée par l’Algérie qui en a fait un outil de pression sur les intérêts supérieurs du Maroc.

Alger voulait entraîner le Maroc sur le terrain de la bataille des richesses naturelles, notamment dans le dossier de la pêche, mais OCP a vite compris le piège en décidant, souverainement, de ne pas aller dans un engrenage d’apparence judiciaire mais profondément politisé avec la connivence notoire de Pretoria.

Les autorités marocaines, assez fébriles au début de la crise, et devant le rouleau-compresseur diplomatique et médiatique déployé par l’Algérie, se sont vite rattrapées dans la gestion de ce dossier épineux en évitant l’excès de précipitation et en privilégiant le Softpower à toute autre forme d’escalade alors que le royaume disposait de moyens de rétorsion non négligeables.

Rabat a ainsi privilégié la voie de la diplomatie qui a fini par donner ses fruits. Main dans la main, OCP, gouvernement et médias se sont mobilisés durant une année pour défendre ce dossier jusqu’à la relaxe d’hier.

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