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Macron : «Nous entrons dans une ère de turbulences»

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Lors de ses vœux aux forces armées de son pays, le président français Emmanuel Macron a annoncé son intention de porter le budget de la Défense à 34,2 milliards d’euros à l’horizon 2025. Lors de son allocution devant 1500 militaires à la base navale de Toulon au sud du pays, à bord d’un navire de guerre, le chef des Armées a promis un «effort inédit» en vue de la modernisation de la dissuasion nucléaire et pour accélérer le renouvellement du matériel militaire.


L’été dernier, l’ancien chef d’Etat-major des armées, le général Pierre de Villiers, n’avait eu de cesse de réclamer une reconsidération à la hausse du budget de l’armée, agacé qu’il était par les économies voulues par le Premier ministre dans le budget de la Défense. Le général 5 étoiles, qui avait dans un premier temps menacé de démissionner la veille du défilé militaire du 14 juillet, a été «retenu» in extremis par Emmanuel Macron, avant que ce dernier ne le lâche et le vire sans ménagement accusant l’officier supérieur d’empiéter sur les prérogatives du pouvoir politique, sachant que dans une publication sur le Journal officiel du 12 juillet, le général Pierre de Villiers était annoncé maintenu au «service actif» pour une durée de une année supplémentaire.

2% du PIB français seront désormais consacrés à la Défense. En plus des défis de la lutte anti-terroriste et des besoins croissants du monde du renseignement, le chef de guerre Macron a prévenu son auditoire : «nous entrons dans une ère de turbulences», sans pour autant préciser s’il parlait de la France en particulier ou d’un phénomène global.

Barkhane dans le Sahel, Chammal en Irak et Syrie, entre autres opérations plus ou moins secrètes relevant de la DGSE ou Sentinelle en interne, l’armée française se déploie aujourd’hui à l’étranger sur 13 zones d’action avec plus de 11 000 soldats positionnés hors des frontières du pays, allant de l’Afrique au Moyen-Orient jusqu’à l’océan Pacifique.

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A ce titre, et en plus des ressources financières allouées ou promises, l’effort militaire a justement besoin d’hommes. Les ressources humaines demeurent un challenge fondamental pour mener à bien tout projet de cette envergure. Pour cela, Emmanuel Macron s’est engagé à concrétiser une promesse de campagne, à savoir l’instauration d’un service national universel, lequel bénéficiera d’un financement ad hoc, qui ne viendra en rien grever le budget de la Défense.

Avec pour objectif de faire face aux menaces qui pèsent sur la société française, le service national universel conduira «à renforcer le lien entre la nation et ceux qui la protègent, pour renforcer la cohésion républicaine et développer un esprit commun de défense» selon les propres termes d’Emmanuel Macron. Encadré par les armées et la Gendarmerie Nationale, le service national universel s’adressera aux français de plus de 18 ans en vue de recevoir une formation militaire fondée sur la discipline et l’autorité, la connaissance des priorités stratégiques du pays et des grandes problématiques de sécurité.

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