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L’Union européenne se dote d’un QG militaire central

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Préparé dans le plus grand secret depuis plusieurs mois, le nouveau QG militaire européen mis en place aujourd’hui à Bruxelles par les ministres des Affaires étrangères des 28, est indubitablement la structure embryonnaire d’une future armée de l’Europe pour laquelle Londres a longtemps opposé son veto. Mais avec l’avènement du Brexit, les stratèges du Cabinet de Federica Mogherini -qui a personnellement piloté ce dossier- ont accéléré la sortie de ce projet ambitieux qui viendra contrecarrer les velléités américaines et chinoises en Afrique, en Méditerranée, en Mer Rouge et dans l’Océan indien.

Il y a bien un QG européen qui fonctionne… à Northwood au Royaume-Uni… le QG de l’opération EUNAVFOR Atalanta. Et c’était tout le paradoxe avant la création du QG européen à Bruxelles. Ici le Contre amiral suédois de l’opération Atalanta Jonas Wikström reçoit le chef d’état-major de la marine pakistanaise Muhammad Zakaullah (crédit EUNAVFOR Atalanta)

Les ministres européens des Affaires étrangères ont mis en place ce lundi, à Bruxelles, les mécanismes de base d’un «quartier général» militaire pour l’Union européenne, censé centraliser le commandement de certaines missions extérieures.

Opérationnel dès ce printemps, ce QG aura une capacité militaire de planification et de conduite au sein de l’état-major de l’UE à Bruxelles et qui sera chargé, au niveau stratégique, de la planification et de la conduite opérationnelles de missions militaires à mandat non exécutif, c’est-à-dire non combattant.

Mogherini préparerait dans le grand secret une armée européenne

Ce quartier général embryonnaire concerne trois «missions non exécutives » déployées dans des pays africains qui souhaitent bénéficier du savoir-faire des militaires européens pour mieux former et entraîner leurs soldats.

Selon Federica Mogherini, chef de la Diplomatie européenne, cette unité chapeautera de Bruxelles trois missions de formation de l’UE (quelque 600 soldats), actuellement déployées au Mali, en Somalie et en République centrafricaine, sous la houlette de l’actuel chef d’état-major européen, le général finlandais Esa Pulkkinen.

Plusieurs pays de l’UE, notamment le Royaume-Uni, voient d’un mauvais oeil toute initiative qui pourrait évoquer une armée européenne. Londres a toujours bloqué toute avancée dans ce domaine, au grand dam de pays comme la France et l’Allemagne.

Les trois missions militaires exécutives de l’UE (Sophia contre les passeurs en Méditerranée, Atalante contre la piraterie dans la Corne de l’Afrique et Althéa en Bosnie-Herzégovine) continueront d’être commandées à partir de QG établis dans les Etats membres.

LE1

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