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Les Emirats arabes unis espionnent le Qatar et leur allié saoudien via une société israélienne

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Le gouvernement des Émirats arabes unis aurait utilisé pendant plus d’un an une technologie téléphonique israélienne pour espionner les dissidents émiratis ainsi que de hauts responsables du Qatar et de l’Arabie saoudite, à leur tête le Cheikh Tamim Ben Hamad al-Thani et le prince Meteb Ben Abdellah Ben Abdelaziz, ancien patron de la Garde nationale saoudienne, un corps militaire d’élite formant la garde rapprochée du roi d’Arabie. C’est ce que croit savoir le journal américain The New York Times qui explique que cette technologie permet de transformer secrètement les smartphones en dispositifs de surveillance.


Le ministère qatari des Affaires étrangères dit ce soir qu’il suit de très près l’évolution de cette affaire qui, selon le journal américain, pourrait avoir des répercussions sérieuses sur certaines alliances dans la région, sachant que les Emiratis arabes unis auraient demandé, par e-mail, si cette technologie était capable d’enregistrer les conversations téléphoniques de l’émir du Qatar, de journalistes et même du Commandant de la Garde nationale d’Arabie saoudite, pourtant alliée des Emirats.

Sur le plan technique, on comprend que grâce au logiciel d’espionnage baptisé «Pegasus» par NSO, son concepteur, les communications et emplacements d’un smartphone, notamment les communications iMessage, Gmail, Viber, Facebook, WhatsApp, Telegram et Skype peuvent être enregistrés.

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C’est grâce aux deux actions en justice à laquelle fait face NSO Group Technologies, l’une en Israël et l’autre à Chypre, pour espionnage illégal, que le New York Times a réussi de dévoiler des échanges de courriels entre les Emirats et la société israélienne de sécurité.

Pour sa part, le groupe NSO explique que sa mission était de fournir aux « gouvernements autorisés » une technologie leur permettant de lutter contre le terrorisme et la criminalité, et que «les accords signés avec les clients de la société exigent que les produits de la société soient utilisés de manière licite ». Selon NSO, la société n’exploite pas le logiciel pour ses clients, mais le développait simplement. A noter que le ministère israélien de la Défense est un des clients majeurs de la société NSO.

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