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L’axe Washington-Ryadh-Le Caire ressuscité : les bons offices de Abdallah II

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Face à un axe Moscou-Téhéran de plus en plus hégémonique dans une région moyen-orientale en proie aux affres de la guerre et du terrorisme, le Sommet des Etats arabes qui se tient en Jordanie aux abords de la Mer Morte se veut l’occasion de ressusciter un axe sunnite qui a perdu de sa verve depuis les douloureux événements qui ont accompagné les printemps arabes en 2010 et 2011.

En février 2017, Benjamin Netanyahu dévoilait avoir tenu, en 2016, et sur son instigation, une réunion secrète à Al-Aqaba en Jordanie avec Abdelfattah al-Sissi, le Roi Abdallah II et John Kerry. Le Secrétaire d’Etat américain avait alors soumis un “Plan de paix” qui a été refusé par le premier ministre israélien.

Aujourd’hui, la Jordanie a réussi à réconcilier l’Egypte et l’Arabie saoudite en froid depuis quelque temps, et se positionne en tant que garant d’une stabilité extrêmement fragile et vulnérable qui risque de s’effondrer à tout moment à défaut de vigilance des principaux protagonistes de l’échiquier géopolitique de la région.

L’Iran et Israël sont aux aguets, épiant le moindre faux pas des dirigeants arabes, et l’Arabie saoudite fait un retour en force en tant que leader du monde arabo-musulman et ce grâce à l’arrivée de Donald Trump qui ne voit pas d’un bon œil les accords sur le nucléaire iranien paraphés par son prédécesseur et fustigés par Ryadh.

Le Roi Abdallah II de Jordanie qui, en excellent missi dominici, se rendra à Washington après le Sommet qu’accueille son pays pour couronner les bons offices qu’il entreprend. De son côté, Abdelfattah al-Sissi est également attendu à la Maison Blanche et ce quelques jours après la rencontre Trump-Mohamed Ben Salmane, vice-prince héritier saoudien, qui a permis la reconduction du ravitaillement de l’Egypte en pétrole saoudien.

Et c’est la naissance de ce nouvel axe Washington-Ryadh-Le Caire-Amman qui a accéléré la réunion de Moscou, avant-hier, entre le président iranien Hassan Rouhani et le russe Vladimir Poutine, à 24 heures du début des travaux du Sommet arabe.

 

Abdellah EL HATTACH

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