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La gale frappe au cœur de La Mecque !

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Au moment où le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane poursuit sa tournée américaine pour vendre sa Vision 2030 pour le royaume et faire des emplettes en armements à coup de dizaines de milliards de dollars, la twittosphère saoudienne s’est enflammée depuis hier, non pas en raison d’une nouvelle découverte majeure en pétrole ou en gaz ou suite à l’annonce de la prochaine construction d’une centaine de salles de cinéma mais malheureusement à cause de la gale, cette affection dermatologique très contagieuse. Tenez-vous bien : cette pandémie frappe les écoles et les lycées en plein cœur de La Mecque, lieu de naissance du prophète Sidna Mohammed et la ville sainte la plus sacrée de l’Islam. Pire encore, les écoles touchées ne sont pas loin de la Kaaba au cœur du Masjid Al-Haram.

Parmi les tweets d’indignation et de colère, certains en disent long sur la situation sanitaire dans le royaume. “Regardez la quantité et le volume d’hypocrisie et de flatterie dans nos médias et chez beaucoup saoudiens. La gale s’est répandue dans les écoles de la Mecque.

Une situation qui interpelle et laisse pantois plus d’un : “la gale au cœur de La Mecque ! Une insulte à la dignité humaine dans un pays qui regorge de richesses et de milliers et milliers de milliards de dollars. Quelle excuse ? Qui mettre au banc des accusés ? Les constructions anarchiques, les systèmes défaillants voire inexistants d’assainissement ?”

Est-ce raisonnable que le Royaume wahhabite de l’an 2018 qui reçoit bon, mal an, entre 8 et 10 millions de personnes venant de toute la planète pour effectuer l’Omra ou le pèlerinage, et dont la plupart ont épargné pratiquement toute une vie pour pouvoir accomplir le cinquième pilier de l’Islam, soit incapable d’assurer le Smig sanitaire aussi bien pour sa population que pour les invités d’Allah ?

Vraiment une véritable hérésie surtout que lé pèlerinage constitue la deuxième source de revenu après le pétrole avec des recettes estimées en 2015 à plus de 40 milliards de dollars.

Noureddine Boughanmi, journaliste polyglotte avec plus de trois décennies d'expérience dans différents supports marocains et étrangers. Passionné de littérature, d'actualité et d'art, il a interviewé, en français, en anglais et en arabe des dizaines d'acteurs politiques de renommée mondiale. Durant les années 1980 et 1990 il a roulé sa bosse entre la Tunisie, la France, l'Indonésie, l'Afrique du Sud avant de s'installer définitivement au Maroc

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