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Intense ballet diplomatique au Moyen-Orient en préparation du sommet USA/CCG

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, se trouve aujourd’hui à Téhéran où il a eu des entretiens avec son homologue iranien Jawad Zarif. Le chef de la diplomatie française et ancien ministre de la défense de François Hollande, sera également reçu par le président Hassan Rohani. Ce dernier s’est entretenu dimanche soir au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron lequel a aussi eu un échange téléphonique avec le président turc Erdogan. Pendant ce temps, l’Emir du Koweit  qui a envoyé des émissaires en Arabie saoudite, au Bahreïn et au Qatar, recevait le représentant spécial US pour le CCG, le général Anthony Zinni.

Après l’escale de Koweït City, le général Zinni, ancien Commandant en chef du Central Command se trouve ce lundi à Doha où il a été reçu par Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani. Et alors que le Roi Salmane Ben Abdelaziz recevait les lettres de créances d’un nouvel ambassadeur de Turquie à Ryad, son héritier Mohammed Ben Salmane était en visite officielle en Egypte, pendant que son ministre de l’Intérieur, le prince Abdelaziz Ben Saoud Ben Nayef Ben Abdelaziz Al-Saoud se trouve aujourd’hui en Algérie où il a été reçu en grande pompes.

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Cet intense ballet diplomatique vise à circonscrire la crise que vit la région du Golfe arabo-persique après le blocus imposé au Qatar mais aussi à trouver une concrétisation sur le terrain de la trêve dans la Ghouta orientale en Syrie, votée par le Conseil de sécurité.

Si les pays occidentaux font une pression monstre sur la Russie à travers le dossier syrien et celui sur le nucléaire iranien, Moscou et Téhéran disposent eux aussi d’une carte de pression sur l’occident d’une part et l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis d’autre part, et ce à travers le dossier du Yémen. Sans ambages, et à la veille de la visite de Jean-Yves Le Drian à Téhéran, Hassan Rohani, lors de son entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, a explicitement accusé Ryad et Abu Dhabi de crime de guerre et de crime contre l’humanité en raison de leur guerre au Yémen.

Tous ces sujets-là sont à l’ordre du jour de l’agenda diplomatique du président américain durant les mois de mars, avril et mai. Donald Trump, qui recevra séparément à Washington, l’Emir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al-Thani, l’héritier du Trône saoudien, Mohammed Ben Salmane Al-Saoud, et le prince héritier d’Abu Dhabi, Mohammed Ben Zayd Al-Nahyane, et ce dans une le cadre d’une opération de bons offices entre “frères ennemis” du Conseil de Coopération du Golfe, cherche à baliser le terrain pour dérouler, dans les meilleurs conditions, la programmation d’un sommet entre les Etats-Unis d’Amérique et le Conseil de la coopération du Golfe.

Syrie et Yémen seront bien évidemment à l’ordre du jour de ce sommet, mais ce qui intéresse le plus le président Donald Trump, c’est de faire plaisir à son ami et allié Benjamin Netanyahu qui lui a pleinement signifié que l’Etat d’Israël ne serait jamais tranquille tant que le programme nucléaire iranien était maintenu. D’ailleurs, le premier ministre israélien, qui est impliqué dans des affaires de corruption, est arrivé dimanche soir à Washington pour participer aux travaux de l’AIPAC, la plus importante organisation du lobby juif pro-israélien aux Etats-Unis, et durant lesquels la question iranienne est en pole-position.

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