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Exclusif – Table ronde de Genève : Les éclairages de Nasser Bourita

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Pour sa première sortie médiatique sur le Sahara, après la table ronde de Genève, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a accordé un entretien exclusif à LE1.ma sur les circonstances et le climat qui ont empreint les pourparlers quadripartites sous les auspices de l’envoyé personnel du secrétaire général des nations unies, Horst Köhler. Le chef de la diplomatie marocaine, après avoir expliqué les tenants et les aboutissants de la table ronde de Genève, les contraintes et les attentes qui y sont liées, a détaillé le sens politique d’une solution réaliste, pragmatique durable et dans le compromis d’un conflit qui tend à s’éterniser, et appelle les parties concernées à assumer leurs responsabilités.


La table ronde de Genève, qui a permis de «briser le gel» avec les parties adverses et, tout en constituant un vrai «test» diplomatique n’a pourtant pas «permis une percée réelle» nous confie Nasser Bourita.

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Le Maroc a donné la chance à tous les processus précédents lesquels ont confirmé leurs limites ce qui a convaincu les Nations unies à écarter l’option du référendum d’autodétermination voulue par des configurations antérieures, notamment sous James Baker et, à un degré moindre, sous Christopher Ross. Aujourd’hui, cette solution, irréalisable, a été définitivement enterrée. Sur ce point, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’«il faut sortir des schémas antérieurs» et que les «véritables sujets soient posés sur la table

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Si la table ronde s’est déroulée «dans une bonne atmosphère» cela n’en demeure pas moins «insuffisant» car, après, «il faut apporter des solutions» tient à préciser Nasser Bourita.

L’absence de l’Algérie des tours de table précédents a permis au polisario d’étaler, et durant longtemps, toute sa rhétorique; pendant ce temps nous explique Nasser Bourita, «le Maroc en subissait les conséquences.» Aujourd’hui, la donne a changé. Les Nations unies, et suite à l’insistance de Rabat, a exigé la participation de l’Algérie qui était bien présente aux pourparlers et a «participé à toutes les séances de la table ronde » nous dit le chef de la diplomatie marocaine.

Maintenant, les paroles doivent se transformer en actes. Et comme le Maroc est le seul pays à avoir proposé une vision politique juste et concrète via le projet d’autonomie, la voie est désormais balisée en vue d’une solution définitive qui soit «réaliste, pragmatique, durable, et dans le compromis» insiste Nasser Bourita. Si la place n’est plus aux paroles en l’air, encore faut-il de la bonne foi et une réelle volonté politique des autres parties pour sortir des situations tranchées, sclérosées, qui, en raison d’un entêtement historique, ont donné lieu à un blocage de plusieurs décennies.

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