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Exclusif – Bendidi rejoint Forafric, mais pour combien de temps ?

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Saad Bendidi qui a quitté le groupe Saham en Septembre 2017, vient de prendre ses nouvelles fonctions en qualité de “Numéro 2” du minotier Forafric qui commercialise, entre autres, les produits phares Maymouna et Tria. Désigné vice-président exécutif, il succède ainsi à Khalid Assari qui jette l’éponge, laissant derrière lui une entreprise dans une situation financière et commerciale compliquée.

Comme nous l’anticipions il y a une année déjà sur ces mêmes colonnes, l’ambition démesurée du patron du fonds d’investissement Ycap de faire de Forafric un champion africain, semble tomber à l’eau. Annoncée en grande pompe, l’hypothétique opération du contrôle de trois actifs du groupe Mimran, dont les Grands Moulins de Dakar et les Grands Moulins d’Abidjan, a subi un fâcheux revers. N’ayant vu que du feu à l’offre d’Atzal Holding ( Groupe Chaouni) qui a pris le contrôle de trois fleurons de l’agroalimentaire africaine à travers un montage via le géant américain de la farine Seaboard Corporation, contre un chèque de 317,6 millions d’euros, Yariv Elbaz a perdu dans une partie de poker perdue vouée d’avance à l’échec.

Si le vice-président exécutif sortant, Khalid Assari, n’a pas pu mener à bien sa mission de redresser l’entreprise c’est, selon les bruits du marché, principalement du à la gestion hasardeuse de son président Yariv Elbaz. Ce dernier, banquier d’affaires de son état, ne possède pas une réelle expérience industrielle. Sa manière de trop souvent jouer sur les effets d’annonce ne réussit pas à tous les coups. Et l’échec flagrant de cette transaction annoncée par l’intéressé comme gagnée d’avance mais raflée finalement par le consortium Atzal/Seaboard démontre les limites réelles de gestion de Yariv Elbaz.

Car ce n’est pas en faisant miroiter des méga-opérations de fusion-acquisition que celles-ci se concrétiseront comme par magie. En voulant jouer au Trader faisant ses pronostics dans une salle des marchés, Yariv Elbaz a fini par perdre son «marché du siècle».
Reste à savoir aujourd’hui, après ce sévère revers, et le limogeage de Khalid Assari, si l’embauche de Saad Bendidi est fondée sur une conviction profonde de la nécessité d’introduire des doses de réformes dans le mode de gouvernance de Forafric ou bien s’agit-il d’un énième fantasme dont la finalité n’est connue que par l’intéressé ?

Car se payer les services de Saad Bendidi, n’est pas chose aisée. Si ce dernier réalise que son recrutement rentre uniquement dans une politique d’effet d’annonce davantage que dans une réelle volonté de redressement, cet ancien président du groupe ONA/SNI et DGD du Groupe Saham, préfèrerait sans aucun doute se concentrer dans la gestion de ses propres affaires dans le mobilier de bureau et le transfert d’argent que de se voir éjecté au moindre résultat non satisfaisant, sachant que Forafric a de grandes difficultés en termes de rentabilité.

Surtout que Saad Bendidi aura à opérer de grands écarts éthiques dans cet écosystème, notamment entre le nouvel acteur américain qui, dans la foulée, a mis dans son escarcelle la société panaméo-monégasque Eurafrique, spécialisée en négoce de matières premières agricoles, et le sulfureux Israélo-suisse, Jean-Claude Mimran, qui a vendu ses fleurons à Seaboard faisant évaporer tous les pronostics de Yariv Elbaz.

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